EMMANUEL BELLINI
Né à Monaco. Vers 15-16 ans, il cherche à se placer comme dessinateur-apprenti et « s’expatrie » à Nice où l’architecte Charles Dalmas le prend comme étudiant. Parallèlement, il dessine des affiches, des dessins humoristiques, participe à des concours qu’il gagne.
Il s’installe à Cannes en 1929 après un passage par Sainte-Maxime afin d’y construire le village de San-Peïre-sur-Mer. Pour l’architecte Henri Bret, il dessine le marché Forville et le monastère de Castagniers.
C’est le gouvernement de Vichy qui exigera un diplôme pour s’installer architecte. Emmanuel Bellini l’obtiendra brillamment à Marseille. Il ne s’arrêtera pas de construire, sur la Côte, mais aussi en Savoie, dans le Lyonnais, à côté de Palerme et même à Papeete. Il participera à la construction de la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence comme architecte d’opérations au côté de l’architecte en titre, José Luis Sert.
En 1948, il se lance dans la peinture, deux ou trois œuvres par jour, c’est la frénésie. Sa famille le croit fou. A Cannes, la galerie Martin-Gruson, rue Notre-Dame, organise une première exposition puis, devant le succès immédiat, louera un magasin de meubles, rue Macé, la maison Grosso . C’est une peinture au couteau explosant de sincérité. Deux ans plus tard, la galerie Paul Pétridès, à Paris, lui offre ses cimaises.
Puis Londres et Monaco pour une magnifique rétrospective de plus de cent cinquante tableaux, dont certains revenus exprès des États-Unis dans le cadre du Sporting d’Hiver.
Son atelier-musée qu’entretient sa fille, Lucette Bellini, auteure de cet article, est le siège d’une exposition permanente. C’est l’ancienne chapelle située dans le parc de la villa Fiorentina, avenue de Vallauris que Lucette Bellini vient de léguer par testament à la Ville de Cannes. Qu’elle en soit remerciée par tous les amis des archives.
Vue sur le Suquet. Collection Lucette Bellini
CE MOIS A CANNES
On fête le 15 février 1882 le mariage d’Antoine marquis de Morès avec Marie Medora de Hoffmann, fille du banquier Hoffmann, propriétaire du "château de la mer". Cela se passait à l’église Sainte-Marguerite, à La Bocca.
Michel Winock écrit quelques mots dans sa biographie Clemenceau
A 35 ans, cet ancien saint-cyrien était un phénomène. Il avait, à la suite d’un mariage avec la fille d’un banquier américain, tenté sa chance aux États-Unis sans succès. De retour en France en 1890, il était devenu un agitateur antisémite redoutable proche d’Édouard Drumont, et à la tête d’une garde personnelle recrutée parmi les bouchers de la Villette.
Son nom était devenu célèbre à la suite d’un duel avec un officier, le capitaine Mayer, qu’il avait tué, soulevant une immense émotion publique. L’affaire de Panama lui avait donné une nouvelle occasion d’agir, et il avait trempé dans l’affaire des faux Norton.
C’est dans un esprit de vengeance qu’il va, plus matamore que jamais, se porter dans le Var contre Clemenceau.
CANNES INSOLITE
Nous avons aperçu ces enfants sur la plage du Moure Rouge, plage sans coquillage ni algues.
Plage du Moure Rouge, boulevard Gazagnaire PPCQA
Illustrant les Lettres de Cannes et de Nice déjà parues de M. M. BREWSTER : Il y a beaucoup de beauté et d’intérêt sur les plages de la Croisette… également ce tas de boules et de cônes poilus qui sont répandus sur le sable. Il y en a de deux sortes, l’une est toute ronde et n’est composée de rien d’autre que des poils secs ou des fibres de noix, entrelacés pour former une boule...
LIENS ASSOCIES :
Le Festival des Jeux a lieu en fin de ce mois. D’où l’actualité de ce lien.
L’Ultime secret, un livre de Bernard Werber
Le décor : Cannes.
L’événement : le Festival des Jeux pendant la finale du tournoi d’échecs.
Les personnages : Samuel Fincher et sa maîtresse, Isidore et Lucrèce arrivant sur Cannes pour l’hebdomadaire Le Guetteur moderne et logeant à L’Excelsior. Et Jean-Louis Martin, un homme ordinaire, victime d’un accident et atteint du Locked-In Syndrome.
L’intrigue : l’assassinat du champion du monde d’échecs Samuel Fincher qui vient de battre la machine ! Le cadavre ne présente que les signes de l’extase absolue !
L’Athanée 223 avenue de Grasse L. S.
Il est beaucoup question du climat-il fait beau à Cannes en avril -de la plage et de la Croisette. L’auteur nous emmènera de la Morgue, 223 avenue de Grasse à l’Hôpital Sainte-Marguerite sur une des deux îles de Lérins devenu un des plus grands hôpitaux psychiatriques d’Europe. On parlera du Masque de fer, de Vauban, de Saint-Honorat, de la distillerie de liqueur Lerina. On passera par un cabaret le Hibou noir, on découvrira sur les hauteurs de Cannes le Club international des Épicuriens et Libertins. On retrouve le Club amateur d’échecs de Cannes et de la MJC.
Ce roman mêle suspense, humour, science, aventure.
Je ne dévoile que superficiellement l’histoire. Et je vous laisse découvrir l’ultime secret. L. S.
LU DANS NICE-MATIN du 29 décembre 2012 qu’une vente exceptionnelle a lieu dans les salons du Martinez avec entre autres un lustre de Murano retiré du théâtre adjacent à la villa Madrid. Les lecteurs du blog sont en pays de connaissance.
La photographie que nous reproduisons ici est tirée du catalogue de la vente. Une aimable associée, particulièrement concernée, nous dit de préciser la chose suivante : le lustre est bien italien, acheté dans les années 40 par M. Fernandez, propriétaire alors du théâtre devenu habitable en villa Granada.
Le 31 décembre, Nice-Matin a annoncé qu’il fut vendu pour la somme de 53 280 €.
Voici le théâtre-salon du temps de M. André Capron, adressé par Frédéric Vincent.
Et une autre photographie datant des années 50, dans le même salon, adressée par Dany de France.
NAISSANCE : L’association des Amis des Archives est heureuse de publier le résultat de ses dernières recherches.
Cet ouvrage est le résultat d’une année de travail de l’atelier de recherches de l’association. Cet atelier qui se réunit le 1eret 3e mercredi de chaque mois au Logis des Jeunes de Provence, rue de Mimont, axe, pour cette nouvelle saison, ses recherches sur la vie à Cannes pendant les années folles. Vous pouvez nous rejoindre et nous faire découvrir vos documents ou votre histoire. Pour tous renseignements ( 09 51 07 43 30.
ON NOUS COMMUNIQUE
Mercredi 13 février, aux archives Calmette, l’Atelier des archives sur internet aura pour thème Affaires militaires XVIII e et XXe siècle. La réservation étant obligatoire, ( 04 89 82 20 72.
Jeudi 28 février : Visite guidée du Vieux Cannet et de ses artisans d’art suivie d’une dégustation de crêpes. Pour tout renseignement, (04 93 69 11 57.