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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 23:48

en-tête ami archives Bis 

 

Y A PLUS D’ SAISONS

Nous entendons au marché, sur le trottoir, quand le temps  le permet, souvent, convenons-en, « Y a plus d’saisons, ce n’est plus la même chose ».

 Je pensais, ayant feuilleté les archives qu’ « on » avait tort,  même si les nouvelles voies de communication, autoroutes, TGV, pouvaient avoir créé des brèches où s’engouffraient de nouveaux vents. A vous de juger….

En 1777, deux barriques de droguerie et plus de deux cents  cuir en poils furent enlevés par la mer, déferlant au-delà du rivage, occasionnant à leurs propriétaires une perte de trois mille livres. Les maires et consuls rédigent un mémoire…Depuis environ trente ans, ce n’est plus la même chose, la mer a progressivement gagné plus de cent trente pieds de terrain (42,90m) et porte son rivage à une très petite distance des maisons. Submergée par la mer et ensablée, la fontaine de la Marine, rendue inutilisable, priva d’eau la population pendant plusieurs jours.

                Le 14 avril 1784, deux tartanes subirent une perte en marchandises de 15 000 livres.

                En 1796, on s’aperçut que la mer, au lieu de rentrer dans les terres, se retirait au contraire et on craignait de voir un jour combler même le mouillage par les sables, les premiers « atterrissements » étant dus au vent d’est,  le Céruse de Gênes.

                En 1816, les Cannois sont éprouvés par un orage de grêle, tandis qu’en 1820 la gelée est telle que l’on sollicite auprès des autorités les « soulagements que les propriétaires ont droit d’espérer ». 654F furent accordés en secours.

                En 1823, sont établies les constatations suivantes : le Céruse de Gênes, soufflant depuis plusieurs années avec violence, soulève du sable qui s’amoncelle en dunes de 10 à 15m de hauteur à l’est de la ville et l’anse s’ensable. Ce sable, analysé, ne vient pas des courants marins mais de la décomposition gneissique de l’ouest de la ville, transporté par terre, puis amené par les mers du sud-ouest du côté de la Croisette (il s’agit de la pointe Croisette).

                Lettre du sous-préfet en septembre 1825 : J’ai appris avec une vive douleur les dommages occasionnés dans votre commune…

L’érosion ne date pas d’hier, elle a permis d’édifier, soudées aux pointes rocheuses de Cannes et de La Napoule, deux flèches de sable qui lentement finirent par se rencontrer pour élever un lido, transformant le golfe en une lagune qui communiquait cependant avec la mer par des graus. Il en reste un étang à l’ouest de la butte de poudingue tertiaire de Saint-Cassien. Sous l’effet des vents, les sables descendant la colline de la Croix-des-Gardes, vinrent recouvrir les petites plages disséminées pour devenir la plage de Pierre-Longue et celle du Midi à la fin du XVIIIe siècle.

                Dans la nuit du 11 au 12 avril 1832, une soudaine tempête surprenant six navires ancrés sur la plage, les jeta sur la côte où deux d’entre eux se brisèrent en éclats. C’est ce sinistre évènement qui décida la municipalité à la construction d’un môle mettant les navires à l’abri des vents du sud-ouest.

                Le 20 octobre 1882, une trombe d’eau qui dura deux heures, à 5 heures du soir, s’abat sur la ville et grossit tous les cours d’eau affluents de la Foux, celle-ci a débordé et a envahi toutes les rues, depuis la rue Rostan jusqu’aux Allées. Six personnes ont péri dans ce sinistre, enterrées aux frais de la ville.

                En 1888, les grandes neiges recouvrent toute l’Europe, elles n’épargnent pas Nice, Cannes et Menton.

                Le 29 septembre 1932, l’eau de ruissellement a dévalé le long du boulevard de la République submergeant les seuils les plus bas, le sol étant par endroits à guère plus d’un mètre au-dessus du radier du vallon, l’eau a dépassé la hauteur de 1,60m dans ce dernier sous l’impasse Denans.

                 Le maximum de précipitations : le 29 septembre 1966, de 74mm en 1h20mn.    

                Les séismes relevés à Cannes : 1887, un mercredi des Cendres, il semble que nous soyons plus à l’abri que Nice éprouvée en 1618, 1644, 1756, 1887… MLR

 

coup de mer 1

Cliché Maxppp

  N.B : La rue Rostan est l'actuelle rue du Commandant-André.

 

LE FORT ROYAL DE L’ILE SAINTE- MARGUERITE

                C’est sur le rocher d’un petit bout de terre de 2,1km2, véritable paradis qu’est l’île

Sainte-Marguerite, que son édification débute en 1634 sur l’ordre du cardinal de Richelieu. Un an plus tard, les Espagnols s’emparent de l’île qu’ils renforcent par deux bastions et bâtissent les premières casernes. Encore deux ans, les Français reprennent l’île. Dans le fort royal, on aménage les premières prisons d’état et le logis du gouverneur, on édifie l’église Sainte-Marguerite. En 1682, Monsieur de Vauban fait procéder à l’amélioration des fortifications par adjonction d’une ceinture de murailles à redans et de redoutes.

                    Le plus célèbre prisonnier d’Etat fut bien sûr l’homme au masque de fer, interné de 1687 à 1698. Dans les cellules voisines, sept pasteurs huguenots furent incarcérés de 1689 à 1725 et mourront sur l’île.FortRoyalDeSteMargueriteXL Tel fut aussi le sort en 1776 du chevalier Jean-Baptiste de Pontevès, d’une illustre famille de Provence. En 1790, le comte de Monteil, détenu depuis 32 ans, refusa sa libération. Claude Jouffroy d’Abbans, l’inventeur du bateau à roues, fut interné à la demande de son père durant deux ans. Andrew Mac Donagh, l’un des mille Irlandais qui avaient abandonné leur pays pour s’engager en France dans la Brigade irlandaise, et injustement accusé d’avoir ourdi un complot contre l’Etat, demeura prisonnier de 1774 à la Révolution.

 

                   

Fort royal de l’île Sainte-Marguerite source ECPAD

 

En 1816, le fort abrite les Mameluks de l’ex-Garde impériale et en 1841, c’est l’arrivée des premiers prisonniers arabes de la guerre d’Algérie, suivie, en 1847, d’une partie de la Smala d’Abd-el-Kader, jusqu’à 450 personnes qui seront retenues jusqu’en 1859.

                Les blessés de la guerre de Crimée furent soignés dans l’hôpital temporaire installé en 1856 dans le fort.

                En 1873, c’est le Maréchal Bazaine qui est interné. Il s’en évade d’une façon rocambolesque l’année suivante.

                En 1903, départ de la dernière garnison du fort pour Antibes. Il ne reste que le garde-consigne et deux guetteurs du sémaphore mais en 1905, on héberge à nouveau 310 soldats et 9 officiers.

                Durant la dernière guerre mondiale, 450 soldats italiens l’occupent, relayés en 1943 par les Allemands qui truffent alors l’île de mines.

                La ville de Cannes en est définitivement propriétaire depuis le 2 juin 1995. Sa visite constitue une plongée dans un passé riche de certitudes et de mystères. M.D.

 

 

LU POUR VOUS Le Littoral

Le 23 mars 1930, la DUCHESSE DE VENDOME, sœur du roi Albert de Belgique, organisa une kermesse au bénéfice d’inondés, ce qui fut pour le public l’occasion de pénétrer dans le parc et les salons du château Saint-Michel. Le roi Manoël du Portugal et la princesse Alexandra l’aidaient à faire les honneurs de la maison. La tasse de thé valait 1000 francs dans le château mais seulement 500 francs dans le parc. Du lieu où il était exilé, le duc de Guise avait souscrit à dix tasses de thé dans le château.

 

LIENS ASSOCIES : Nous les devons à JOSE ARTHUR dans  MICRO DE MINUIT STOCK 1974

En 1952, il n’y avait pas de lavabos dans les loges de théâtre du Casino de Cannes.

  casino municipal

Casino Municipal

 

François Périer en fit la remarque à son illustre directeur, François André, qui, après la représentation, offrait le champagne dans la salle de jeu. « Vous feriez mieux de faire un peu moins de cinéma dans la salle et de mettre des chiottes et des lavabos dans les loges d’artistes ». Cela dit, François André était un homme spectaculaire et attachant; il ne vous portait de l’intérêt que si vous étiez intéressant… Quand il voyait perdre un jeune comédien, un peintre et surtout un journaliste, il le prenait par le bras, l’entraînant vers le bar en lui montrant au passage le visage sinistre des joueurs, qui, telles des berniques sur un rocher, usinent du matin au soir sur des martingales traîtresses. Il murmurait tout en marchant : « Le jeu, mon cher, ce n’est pas gai. »

 

 

COMMENT ON ECRIT L’hISTOIRE

Il nous a été donné de lire, écrit par un journaliste et écrivain aujourd’hui disparu tout comme l’ancien Palais des Festivals : une plaque gravée indique que le 6 juin 1954 l’Eurovision est née à Cannes. Ceci est encore noté dans « Actuary » sur la toile.

« Nice-Matin » ne traite absolument pas de l’événement, la toile nous apprend que la première émission a bien eu lieu le 6 juin 1954, c’était à Montreux, au cours de la fête des jonquilles. Notre représentant était Hubert Giraux qui interprétait Dors, mon amour. Un Russe fut gagnant. L’émission fut suivie par un reportage sur Pie XII.

Eurovision fut lancée par un journaliste anglais et se donnait pour but d’offrir une image de jeunesse et de paix et de fraternité entre les pays d’Europe.

  palais des festivals2Fi2282

 

Palais des festivals 

 

VU POUR VOUS

The tree of life, la Palme d'or du 64e festival du film de Cannes a surpris un peu les spectateurs du grand auditotium. Silence et attention. Par trois fois, dans les vues sous-marines, j'ai vu des posidonies! L.S.

 

NOS ACTIVITES EN JUIN

Une sortie à Saint-Martin-Vésubie ainsi qu’une découverte du Parc des Loups est prévue pour le samedi 25 juin. Vous pouvez contacter (04 93 69 11 57.

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 23:10

en-tête ami archives Bis

 

EST-CE LE POINT N° 2011 qui communique avec notre esprit ?

                LA VALLEE DE LA SIAGNE : un poumon vert à cultiver, rien ne pourra empêcher ce projet majeur, qui sanctualisera (sic) les derniers espaces naturels. Sur le territoire communal de la basse vallée de la Siagne, 75 hectares vont être aménagés ; 48 seront consacrés à l’agriculture, avec une part belle faite au bio. Une ferme pédagogique, des terrains de sport, des espaces de détente, une cinquantaine de jardins familiaux complèteront l’opération.

                LES CAVALIERS DE MAI

C’était à Cannes le 5 mai 2010

Les cavaliers de mai sont passés, les saints de glace arrivent. Des vagues très violentes, avec des creux de 5 à 6 mètres de hauteur, provoqués par une forte houle venue de très loin au large ont tout dévasté sur leur passage.

C’est un phénomène météorologique lié à l’équinoxe de printemps et cette année à la lune rousse. Toujours très violent, il se produit tous les quinze à vingt-cinq ans toujours entre le 23 avril et le 6 mai. Ces cavaliers déchaînés se nomment Georges, Marc, Eutrope, Philippe et Jean Porte latine.

 

Ce phénomène très méditerranéen a son équivalent dans les régions plus au Nord. Je viens du froid et l’on parlait des trois saints de glace Mamert le 11 mai, Pancrace le 12 et Servais ou Gervais le 13 et on se croyait sorti du froid mais on oubliait Urbain qui les tient tous dans sa main.

 quai laubeuf maxppp

Quai Laubeuf  cliché Maxppp

Ne cherchez pas ces saints sur votre calendrier le Concile de 1960 les a supprimés, ils évoquaient des coutumes pas très catholiques. L.S.

 

UNE JOLIE PRINCESSE RUSSE

Cette princesse lointaine vient de la mystérieuse Russie, avec une âme blanche et silencieuse comme les neiges de ses steppes, des yeux gris et clairs comme deux perles de son Oural ou deux gouttes d’eau pure de sa majestueuse Mer du Nord (« Le Littoral » 1916).

C’est une jolie femme rieuse, railleuse, quelques fois piquante mais toujours spirituelle, d’une charmante élégance (« Pall Mall »).

Il s’agit de la princesse Anna Gagarine-Stourdza, issue de la vieille noblesse d’Odessa où elle est née le 1e juin 1865. Artiste aux multiples talents, peintre de genre, portraitiste, paysagiste, elle compose aussi des mélodies russes qu’elle accompagne au piano ou au violon.

La princesse acquiert en 1903 une élégante demeure, « Villa Albert », de nos jours, résidence « Sun Beach » avenue Docteur-Picaud, elle lui donne le nom de « Manzyria » en souvenir de la propriété familiale de Manzyr, en Russie. Elle l’habite avec sa fille, Hélène, née à Cannes.

1908, année faste, Anna Gagarine-Stourdza est promue au grade d’Officier de l’Instruction publique et épouse en seconde noce le sculpteur Denys Puech.

Hélène épouse en avril 1916 le docteur Legras en l’église russe. Tous deux, avec Anna, se consacrent aux soins des blessés du Front logés à l’hôtel du Parc (actuellement la résidence Vallombrosa). Les deux femmes sont victimes de leur dévouement en contractant des infections graves, le ministre de la Guerre leur décernera la médaille d’argent des Epidémies.

princessegagarine

 

Anna Gagarine-Stourdza ne se remettra pas de l’érysipèle contracté durant la guerre, elle meurt des suites de cette infection le 14 avril 1918. Elle repose aux côtés de sa mère, au cimetière du Grand-Jas ; en 1909, Denys Puech y avait réalisé une émouvante sculpture en bronze représentant une femme voilée assise sur les bords de la tombe avec, dit-on, les traits de la princesse.

 

Sa pierre tombale au Grand Jas MLR.

 

 

Victime de son sentiment du devoir et de son dévouement patriotique pour notre pays, la jolie princesse aura amplement montré combien elle l’aimait. M.D.

 

LIENS ASSOCIES

Suite au billet d’avril : on dit que Hergé s’est inspiré dans Le Sceptre d’Ottokar du roi Zog en imaginant le roi Syldave, d’un pays balkanique imaginaire. Aimablement communiqué par A.C.

 

  muskar XII

 

D’un autre aimable associé : La mère de la jolie reine Géraldine d’Albanie, après le décès du comte de Nagy-Aponny, s’est remariée avec un officier français nommé Girault. Leur fille Sylviane a épousé le fils du célèbre amiral Muselier ; Renaud, leur fils médecin, est un homme politique important. Etant la demi-sœur de la reine Géraldine, Sylviane Muselier, présidente de l’association « SOS avenir orphelins d’Albanie » s’est engagée totalement dans l’aide humanitaire de ce pays, ce qui lui a valu d’être nommée, en 2008, citoyenne d’honneur de la ville de Burrel. J.B.

 

ANDRE DE FOUQUIERES CINQUANTE ANS DE PANACHE

Au début du siècle, la Villa Saint-Antoine était le rendez-vous des princes de la Maison de France, demeure du général de Charrette († 1911). On le rencontrait sur la Croisette précédé de ses deux chiens Hong et Kong.

L’été, il retournait à la Basse-Motte, au bord de la Rance dans son château offert par les zouaves pontificaux. Il était le petit-fils du duc de Berry.

La villa fut bâtie vers 1868 par Charles Baron, rue Dumas, derrière le Cercle nautique

Actuellement l’arrière du « Noga », rond-point Dubois-d’Angers, sur une grande parcelle rectangulaire avec un double escalier assez simple longeant la façade. Sobre et dépouillée de décoration, massive, néo-classique, on notait l’absence de salle de bains.

 

 

  plan-cadastral.jpg

 

 Plan cadastral de 1884 Archives Municipales

 

CA C’EST PASSE EN MAI

     Le Littoral 5 07 1942

Une souscription publique a été autorisée par M. le Préfet et c'est donc avec les oboles de tous les bons Français que sera érigée la statue de Sainte Jeanne, dans notre ville.

Les noms des souscripteurs seront inscrits sur un Livre d'Or.

Le Comité de Propagande chargé de centraliser les dons, prie les déposants de ne pas faire de versement à qui que ce soit, mais d'exiger une attestation officielle signée du Président et du Secrétaire Général du Comité de Propagande.

Des listes de souscription ont été déposées un peu partout en ville et déjà celles-ci se couvrent de signatures.

Nous prions instamment les possesseurs de listes de solliciter leur personnel, leurs clients, leurs amis et connaissances.

 

    jeanne d'arcLe choix de la statue fut fait par vote des souscripteurs en 1942. Elle sera réalisée par Real del Sarte. La situation à l’époque le favorisait. Il avait fait un séjour d’un mois à la prison de la Santé avant-guerre pour avoir insulté un historien à la Sorbonne qui avait lui-même insulté la mémoire de Jeanne d’Arc, d’après lui.

Réal del Sarte consacra de nombreux travaux à la Pucelle. Il dira plus tard « Je fus toujours son serviteur ».

On lui doit la statue de Louise de Bettignies à Lille, celle de Jeanne d’Arc, place du Vieux-Marché à Rouen fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques.

 

 

 

Square Jean-Hibert (quai Saint-Pierre)MLR

 

Wikipedia n’a pas remarqué la nôtre. Pourtant, dans l’atelier du sculpteur, elle a fière allure, en pierre blanche, debout sur un rocher, tenant son étendard qui vole au vent.

L’inauguration eut lieu bien plus tard, le 14 mai 1950.

 

AUX FUTURS ASSOCIES

Dans une chaleureuse convivialité, l’Assemblée générale vient d’avoir lieu. Les représentants du Conseil général et de la Municipalité n’ont dit que du bien de nous, ce que nous avons trouvé naturel, cependant pour les en remercier, un agréable buffet les, (nous), attendait. Il nous faut signaler que la cotisation annuelle s’élève à 25€.

On peut contacter à l’adresse suivante : Ami des Archives, 25 rue du Parc-Alexandre III  06 400 Cannes.

 

Une sortie de la journée, le jeudi 5 mai, est programmée à Montauroux, visite guidée du village, déjeuner à l’Hostellerie de Montauroux et promenade dans la Bambouseraie.

Renseignons-nous au ( : 04 93 69 11 57.

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 13:29

  en-tête ami archives Bis

 EST-CE LE POINT qui communique avec notre esprit ? Concevoir une aile d’avion flexible comme celle d’un oiseau ou réaliser des engins capables de se déformer pour passer sous un pont, Kon-Well (université de Michigan) prétend que c’est possible en imitant le mécanisme biologique utilisé par Mimosa Pudica pour rétracter ses feuilles lors d’un contact.

 

LE CANAL DE LA SIAGNE

Ce joli canal qui serpente sur les collines pendant quarante-quatre kilomètres a une longue histoire.

C’est à Auguste Macé, conseiller municipal de Cannes, magistrat et ingénieur, que l’on devrait sa création pour l’approvisionnement en eau potable de la ville en pleine expansion. Prosper Mérimée intervint auprès de Napoléon III qui promit son aide. Il conjugua ses efforts à ceux de Lord Brougham et le décret impérial du 25 août 1866 accorda la concession du canal à la General Irrigation and Water Supply Company of France Limited. Le 23 avril 1868, pour la première fois les eaux arrivèrent à Cannes. Canal de la Siagne

Après les gens d’ici sont si bêtes (voir le billet N° 9 de janvier) Mérimée écrivait à une amie anglaise un grand changement est arrivé à Cannes, c’est de l’eau. Nous en avons à présent d’excellente tandis que jadis nous ne pouvions faire du thé…

Le canal prend son départ à 252 mètres d’altitude grâce à un barrage et une prise d’eau en amont du confluent avec la Siagnole. Le canal contourne Saint-Cézaire, passe sous Cabris et Grasse, domine Mouans-Sartoux, traverse Mougins et arrive en haut du Cannet. Un canal secondaire se dirige vers la Croix-des-Gardes et La Bocca. Il s’agit d’un canal à ciel ouvert quand il ne passe pas dans de nombreux tunnels. Dès 1889, on voulut dériver les eaux du Loup, il fut décidé que ces eaux emprunteraient une canalisation fermée ; nous lui devons 40% de notre consommation.

La Siagne près de La Bocca A.C

  Voici un itinéraire de promenade bucolique que je vous engage à découvrir. A. B.

  

Il est possible de visiter ce canal à l’occasion de la « Fête du canal de la Siagne », organisée par le SICASIL sur toutes les communes où passe le canal, au début du mois de septembre. Ces festivités comprennent des concours sportifs, des ateliers découvertes autour du thème de l’eau, des expositions et des visites commentées.

 

ACADEMIE PROVENCALE DE CANNES

            L’Académie provençale de Cannes a été créée en 1919 par le statuaire Victor Tuby, disciple de Frédéric Mistral. Par l’étude de vieux manuscrits et avec l’aide du doyen des tambourinaires, le Père Clinchard, du maître de danse aux armées SB Duffaud (1850-1932), surnommé le Père Tite de Villeneuve-les-Avignon, du réputé danseur David de Vidauban, l’Académie réunit la plus certaine des documentations. Elle exhuma les anciennes danses de métier, des cordelles, tisserands, jardinières et fileuses.

            Elle a pu acquérir un répertoire musical et vocal composé de vieilles mélodies provençales, allant de la ballade du XIIème  siècle aux chants de l’époque de Mistral. Des compagnies de bravadeurs furent adjointes, les décharges des antiques tromblons sèment l’allégresse dans tous les cortèges.

            Les traditions religieuses furent reprises avec ferveur, acte d’allégeance à saint Honorat, fêtes patronales et corporatives (saint Cassien, saint Barthélémy) danse sacrée de la « souche de saint Marc », patron des vignerons de Provence.

            Les danses sont exécutées en costumes de paysannes, de bastidanes ou d’artisanes.

            L’Académie provençale déploie son activité dans toute la Provence, elle est sollicitée à l’étranger, l’Allemagne, l’Autriche, l’Angleterre, la Suisse et même les Etats-Unis, fière d’être membre fondateur de la confédération nationale des groupes folkloriques français. Sa chorale a obtenu un diapason d’or récemment aux

Rencontres folkloriques méditerranéennes à Château-Gombert et c’est son président qui signe cet article. J.C.

Carnaval 2

 

Devant le Majestic GB

 

LU POUR VOUS

PALL MALL 21 janvier 1911 : Le nombre des excursionnistes qui font la classique boucle de l’Estérel grossit de jour en jour. Conseillons donc aux chauffeurs de rouler dans le sens des aiguilles d’une montre, de façon que, partant de Cannes, ils aient toujours le rocher à leur droite. Bien des frissons seront évités. On visitera dans l’ordre, La Napoule, Théoule, Le Trayas, Anthéor, Agay, Saint-Raphaël, Fréjus, Les Adrets, Mandelieu et Cannes.

 

LIENS ASSOCIES 

Le roi Zog d’Albanie occupa la villa Pierre grise dans les années 50 après avoir été en exil en Egypte. Cette demeure est située à l’angle de l’avenue du Roi Albert et du boulevard de la Californie. Construite avant 1884, elle s’appelait alors Engadine  rappelant de loin les chalets de Saint-Moritz. Qui se souvient du roi Zog d’Albanie arrivant au Palm-Beach dans une antique Rolls-Royce, vêtu de blanc et largement médaillé, regardant avec condescendance le petit cercle de badauds qui aimaient, à l’époque, admirer les somptueuses toilettes du soir? Les quatre sœurs du roi ne sont plus amirales de la Flotte albanaise, elles vivent ensemble dans un meublé de la rue d’Antibes, menant une vie décente d’exilées mais obscure. Villa Anaïs Rue du Roi AlbertLa reine, Géraldine de Nagy-Apponyi, fille d’un comte hongrois et d’une Américaine, vivra chichement, par la suite, dans un appartement de Madrid où elle s’était repliée avec le drapeau et le gouvernement fantôme de cuisiniers et de chauffeurs de taxi que l’Etat franquiste avait persisté à reconnaître.  

            Quant à la villa, plus tard, y avoir une invitation pour la soirée Maurice Tinchant durant le Festival, est un privilège ; on n’y est gêné par aucun photographe ni aucune caméra, le mot « privé » à encore un sens pour l’organisateur.

Frédéric Mitterand se souvient y avoir vu les photos de la reine Géraldine de Nagy-Apponyi, que les invités prenaient pour Danielle Darrieux, dans leur cadre d’argent encore suspendues sur les murs.

Lecture du livre de FREDERIC MITTERAND Le Festival de Cannes  

C’est maintenant la villa Anaïs, rue du Roi-Albert. MLR.  

 

Rue Felix Faure

 

CE MOIS-CI À CANNES 

Le 24 avril 1884, les Cannois apprennent avec tristesse le décès du docteur Pierre Gazagnaire, survenu à son domicile rue du Port (35 rue Félix-Faure).

 

 

Il était aimé de tous. Pendant plus de trente ans, il avait soigné gratuitement les indigents soit à l'hôpital, soit en ville, ce qui lui avait valu d'être appelé le "médecin des pauvres".

Né en 1808 à Coursegoules dans le Var (actuellement dans le département des Alpes-Maritimes, bien sûr), il avait épousé une cannoise Anne-Marie Violet, fille d'un notaire de notre ville.

 

     

                                                               Rue Félix-Faure MLR

 

Dans les années 1860, le docteur avait fait construire dans le quartier Font-de-Veyre près de sa villa, la villa Magdeleine, devenue une résidence hôtelière avenue Wester-Weymiss, un établissement hydrothermothérapique.

Villa Magdeleine

 

On y proposait bains maures, fumigations, douches de toutes sortes, frictions et massages pour soigner bronchites, laryngites, rhumatismes et tuberculose.

La ville honorera sa mémoire en donnant son nom à l'ancienne rue des Marchés.

 

POUR LES HEUREUX ASSOCIES : nous vous invitons à aller à la découverte des Murs peints de notre ville le jeudi 7 avril.

 

 Déco murale

 

Boulevard de La République MLR

 

Pour tous renseignements : 04 93 69 11 57

 

 

 

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 14:54

en-tête ami archives Bis 

 

LE MIMOSA PARURE DE NOS COLLINES

Les premiers plants de mimosas sont apparus en France grâce à Etienne de Flacourt, naturaliste, qui était commandant de l'Ile Madagascar, vers 1648. Il en rapporta en 1655, plusieurs plantes rares ou inconnues qu'il déposa au jardin de Nantes où on les acclimatait.

Quant à l'arrivée du mimosa à Cannes, Hélène Tournaire, née au sein d'une famille d'horticulteurs installée à la Croix-des-Gardes depuis 1732, l'évoque ainsi : l'un de nos aïeux, capitaine au long cours, décida de prendre sa retraite vers les quarante-cinq ans. Sa dernière escale était l'île de Saint-Domingue…L'aïeul y prit un mimosa, le mit dans son chapeau comme Jussieu son cèdre…Le mimosa se plut au jardin, grandit, se reproduisit, orgueil de la famille et objet de curiosité...L'oncle Honoré réglementait l'accouplement des pollens. C'est lui qui contraignit la mimeuse  à perdre son côté pudique et rétractile. Il obtint tous les mimosas à feuilles vert sombre que l'on voit sur les marchés...Il nomma son plus beau mimosa « Le Gaulois». Suivit l'énumération des généraux de 14-18, le Foch, le Joffre et le Pétain.

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 Mimosas à la Croix-des-Gardes UR

D'autres assurent que, vers 1850, les premiers plants venus d'Australie furent introduits dans le parc du château de La Bocca par l'horticulteur Nabonnaud et dans le jardin Primavera.

Déjà en 1885, Monsieur Rousset-Dalon essaie de vendre la fleur coupée, malgré sa grande fragilité. Un incident allait décider de l'avenir de cette fleur. Madame Massa, arrière petite-fille d'Honoré Tournaire racontait cette histoire : des branches de mimosa fané qu'elle avait jetées dans le fumier, s'étaient remises à fleurir.

Acacia farnesiana

 L'idée de "forcerie" était née ! Ce furent d'abord des branches dans un tonneau fermé entouré de fumier chaud. Puis on améliora le système : les branches furent mises dans des bacs remplis d'eau placés dans une pièce chauffée appelée "l'enfer", où les canalisations percées laissaient s'échapper la vapeur.  

Parmi  les centaines de variétés, citons l'Acacia Farnesiana ou Cassier, originaire d'Afrique du Nord où il est une espèce endémique. Il fleurit en été. On le cultivait sur les pentes ensoleillées, ses fleurs donnant une huile recherchée à Grasse pour la parfumerie.

 

 

 

 

 

LA FORET DE SAINTE – MARGUERITE

 

L’île Sainte-Marguerite, « Joyau de la Côte d’Azur » est inégalable dans sa diversité végétale, aussi riche et diversifiée que son histoire.

La forêt primaire était composée de chênes verts et de pins d’Alep, un maquis impénétrable s’était développé en toute liberté, ne subissant que les aléas de la nature.

L’arrivée des Romains a rapidement bouleversé l’équilibre de la forêt. Les arbres servirent pour la construction et le chauffage.

En 1635, Richelieu au nom du roi revendique la propriété de l’île pour construire le fort Royal. Le bois est utilisé par les militaires pour renforcer les protections naturelles, la forêt  complètement anéantie pour faciliter les observations constantes de la mer afin de prévenir de l’arrivée des pirates et qu‘ils ne puissent se cacher.

Lors de son internement au fort, Omer Talon, avocat général au parlement de Paris, profitant de sa semi-liberté, a tracé quelques allées que l’on peut encore admirer aujourd’hui. C’est aussi un interné qui fit planter l’allée des eucalyptus, il s’agit de Monseigneur de Broglie, évêque de Gand.

Au XIXe siècle, la nature reprend ses droits, l’avenir de l’île et celui de la forêt sont à nouveau liés. Les Eaux et Forêts sont alors chargées de gérer le patrimoine forestier, ce qui permettra de sauver l’île des bétonneurs.

 A partir de 1935, de nombreuses essences d’arbres et d’arbustes sont plantées. La sélection naturelle en faisant disparaître certaines.

 alléedeseucalyptus

Thymelaea-20hirsuta.jpg

 

                      Passerina Hirsuta                                                                                     Allée des eucalyptus . MLR

 

Les tempêtes de 1986 et de 1999 d’une rare violence ont déraciné plusieurs milliers d’arbres. Le travail d’enlèvement de racines, d’abattage des arbres fragilisés, de stockage des troncs, de réfection de chemins se poursuit aujourd’hui. Il faudra recréer des bandes de broussailles et faire de nouvelles plantations.

L’étang aménagé offre une réserve biologique et une halte protégée pour les oiseaux migrateurs. Les plantes se développent, la passerina hirsuta s’est déplacée à l’Ouest, ses minuscules fleurs blanches et jaunes ne regardent plus l’Orient.

Invitons les promeneurs à goûter de ce havre de paix et de charme magique. G.V.

 

                                                                                         

 

LU POUR VOUS dans le Journal des Décrets du dimanche 14 novembre 1926 ces lignes de Mistral, Calendal Chant XII

 

Sous la tente du frais matin

Dans la lueur de leur légende

Sortaient de l’onde colorée

Et d’Honorat et de Marguerite, sa sœur

Les palmes fleuries,

Comme des arbres divins,

Se mouvaient dans le ciel clair.

 

 

LIENS ASSOCIES : BRIGITTE AUBERT dans  Le secret de l’abbaye décrit l’EDEN THEATRE, un majestueux fronton orné de l’inscription « La Harpe ». L’architecte avait fait installer des escaliers  permettant à la « gentry » de gagner les loges sans se mêler au public ordinaire. Stephen Liégeard n’avait rien arrangé en écrivant dans « La Côte d’azur » : les prix y sont généralement supérieurs au talent des artistes... Le précédent directeur avait été obligé de mettre la clef sous la porte.

 

Eden Théatre B.Aubert

 

 Eden Théâtre, rue Émile-Négrin  MLR

 

C’EST ARRIVE CE MOIS-CI

MARS : Le 2 mars 1815, Cambronne atteint Cannes vers 15 ou 16 heures. Les habitants se sont prudemment enfermés chez eux. Le maire, le notaire Jean-François Poulle a ainsi accueilli Cambronne : J’ai servi fidèlement Napoléon, il a abdiqué, je me dois tout entier au Roi, je lui serai fidèle ; tous les habitants pensent comme moi.  Je vous estime répond le rude général.

Cambronne demandera 3 000 rations de pain et de viande et la nourriture pour les chevaux, prêtes à être distribuées à minuit précis.

débarquement de napoleon

Arrivés un peu après une heure du matin, l’Empereur et sa troupe font halte parmi les dunes à la hauteur de l’actuel Palais des Festivals. Un grand feu de sarments est allumé au bivouac établi au nord de la chapelle désaffectée de Notre-Dame-de-Bon-Voyage qui sert au tonnelier Tournaire d’entrepôt pour ses douves. A quatre heures du matin, la colonne se remettra en route, s’engageant résolument dans un vieux chemin qui conduit à Grasse. Me Poulle et son adjoint Vidal avaient refusé à Cambronne les « passe-ports » réclamés pour gagner Marseille, ce qui a contraint Napoléon à prendre ce qui deviendra la « route Napoléon ».

 

                         

 

            Débarquement de Napoléon à Cannes AM

 

POUR LES HEUREUX ASSOCIES : nous vous invitons

Le samedi 12 mars pour une  journée à Antibes, visite des musées, napoléonien, Peynet et de l’École.

Le vendredi 25 mars pour notre Assemblée générale.

Pour tous renseignements (  04 93 69 11 57.

 

 

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 23:25
 

en-tête ami archives Bis

 

 

IL ETAIT UNE FOIS LE COURS MAINTENON

 

Propos recueillis de la petite fille de la fondatrice, Madame Amos Blay.

Notes de Madame Palet, 1919 : nous sommes décidées à quitter Saint-Amand où nous vivons. Madame Palet, veuve de guerre et son amie Mademoiselle Oudart, enseignante, descendent à Cannes.

Elles vont visiter la villa Les Cigales où un cours « à vendre » est installé. Dans le quartier du « Petit Juas », joli cadre, palmiers, soleil et logement. Il est tenu par les demoiselles Chareton.

Nous décidons d’acheter le cours. En juillet, ces demoiselles nous annoncent que le propriétaire ne veut plus vendre, mais elles ont trouvé un autre endroit, rue Buttura avec en face le parc de Monsieur Riouff où les élèves se rendront pendant les récréations. Pour nous, un appartement sur la Croisette, dans un petit immeuble « Villa del Sol », de quatre étages, la boutique Hermès se trouve au rez-de-chaussée. Cela nous enchante.

Le premier septembre, nous quittons Saint-Amand avec mes deux filles…le local du cours est lamentable, c’est trop tard pour reculer ; alors courageusement nous refaisons les peintures. Les inscriptions sont rares et à la rentrée seulement sept élèves se présentent… le cours « Montalembert » aurait très mauvaise réputation, nous choisirons « Cours Maintenon ». L’hiver suivant, enfin soixante-dix  élèves sont inscrites, quel succès !

 

clubmaintenon

Club Maintenon, rue  Edith-Cavell       MLR

 

Un autre local s’impose : la villa Les Thermes au nord de la voie ferrée avec un terrain la jouxtant. Le cours Maintenon prend son essor, établissement privé pour des élèves catholiques, cependant l’établissement recevra des chrétiennes, des musulmanes et des israélites. On enseignait déjà l’anglais dans les classes primaires, durant une demi-heure chaque jour. En dehors de l’accès au baccalauréat, il y avait l’apprentissage des arts, des langues étrangères et des sports : tennis, escrime, golf, équitation. Des séances de natation étaient organisées sur la plage. La cérémonie de distribution des prix, avec toute sa solennité, était présidée par les autorités locales, civiles et religieuses, françaises et étrangères.

Au début seules les familles cannoises mettaient leurs filles au cours, puis les enfants dont les parents avaient de belles propriétés dans lesquelles ils passaient six mois d’hiver. Les enfants d’ambassadeurs et de hauts fonctionnaires en poste à l’étranger furent accueillis.

 

Vers 1922 arrivèrent des Américaines, des Nordiques, des Suédoises, des Canadiennes venant apprendre le français. On les emmenait aux conférences, aux grandes manifestations d’art ou d’opéra, aux batailles de fleurs…Puis arriveront des Serbes, quelques Roumaines, Hongroises, Tchèques ; à l’annonce de la seconde guerre mondiale, chacune rentrera chez elle.

Paris occupé, le cours sera au complet, les Parisiens étant descendus dans leur villa. Plusieurs élèves d’origine juive seront hébergées et protégées.

Après la Libération, de jeunes Américaines, filles des officiers supérieurs de la Flotte américaine en Méditerranée, travaillent une partie de la journée avec des professeurs anglais et avancent ainsi leurs « crédits » reconnus par les universités des U.S.A. Les sujets étaient envoyés sous scellés au moment des examens qui se passaient à Cannes.

 

Puis Madame Jorge Blay remplacera sa mère, Madame Palet, à la direction de l’établissement. A cette époque arriveront des Iraniennes. Le cours continuera à fonctionner jusqu’en 1974. Dix ans plus tard, l’Association des anciennes élèves du cours Maintenon sera créée tandis que la résidence hôtelière « Club Maintenon »  ne conservera du passé que le nom, non, ajoutons « et une bonne réputation » . A. B.

 

 

ERNEST- EUGENE DUBOYS (1808-1877)

 

Par la publicité immobilière, immeuble remarquablement situé, nous sommes nombreux à connaître le rond-point Duboys-d’Angers. Les plus anciens témoignages oraux remontent aux années 1920, le restaurant d’Armenonville achevait la rue Duboys-d’Angers en direct de la Croisette. armenonville

 

Regardez-bien : une maison centrale agrandie par deux ailes symétriques couvertes en terrasses d’agrément, un jardin paysager avec cabinet de verdure et fabrique de plan octogonal  qui entoure la maison et s’inscrit dans l’ovale du rond-point. Un pavillon avec des boutiques ajouté en bordure sud du jardin. Un passage couvert sous un toit vitré précédé d’une marquise conduisait de l’entrée nord du jardin à celle de l’édifice.

 

Au milieu du XIXe siècle, ce fut la villa Saint-Jacques qu’Ernest-Eugène Duboys baptisa en l’honneur de son épouse la villa Marie-Hélène. Il crée une voie pour que sa résidence rejoigne la route royale N°97 au boulevard de la mer. Elle porte son nom en 1866, puis rue du  Cercle  nautique  et de nos jours rue Frédéric-Amouretti.

 

1913 : le comte L. de Vassart d’Hozier, habitant Maison-Laffite, est  le principal  héritier d‘Ernest-Eugène Duboys, décédé ; il décide de faire une vente des meubles de sa villa dont il n’aura pas l’emploi ailleurs, avant de livrer sa jouissance à une entreprise privée pour un « Palais d’hiver » , don étant fait à la Ville de toutes les plantations, grilles et portes de fer. La Ville ne sachant qu’en faire (elle aussi) exprime tous ses regrets de ne pouvoir l’accepter.

L’ensemble finit par appartenir à plusieurs sociétés et reste en l’état ; en 1937, le Parti socialiste français, succédant au Parti populaire français, désire y donner une kermesse de charité. Vœu refusé comme en 1936 au Parti populaire français.

En 1946, la Ville voudrait acheter l’ensemble immobilier dans le but d’y installer une bibliothèque et un musée municipaux, un conservatoire de musique et une salle de fêtes ou de conférences, ce projet sera sans suite.

En 1951, on envisage la construction de deux immeubles gratte-ciel d’une hauteur de soixante-cinq mètres, elle ne sera pas réalisée, et pourtant il apparaît qu’en haut lieu on y tient et que la Ville ne sera pas en mesure de s’y opposer…bien entendu…c’est en bordure de mer que ces bâtiments devraient s’élever…Le pavillon sera finalement remplacé en 1957 par un immeuble en U sur toute la largeur de la parcelle.

 

 PS  - Monsieur le Marquis Vassart d’Hozier refusant de livrer le chiffre de la fortune des héritiers de Monsieur Duboys d’Angers, Monsieur le Président demande l’autorisation de percevoir la somme de 5 000 francs déposée chez le notaire, Maître Westermann, pour le bureau de bienfaisance.

       - Ernest- Eugène Duboys est né le 16 janvier 1808 à Angers. Il s’intéressa à la vie politique surtout après le coup d’état du 2 décembre 1851, car il était un ardent bonapartiste, il fut maire de sa ville dont il résolut la grande question d’alimentation en eau, député, président de la Cour impériale d’Orléans. A Cannes, il mènera une vie discrète et y meurt le 30 avril 1877. MLR

 

LU POUR VOUS

            Dernière minute, si l’on peut dire : Juliette Adam, en 1869, invoqua les dieux païens au Cercle nautique, s’annonçant païenne, croyante aux dieux de la mythologie grecque. Le vieux M. Duboys se met cahin-caha à la tête de la croisade pour la religion chrétienne. L’époux Adam défend son épouse en engageant trois duels : le duel Dollfus, le duel Duboys, le duel Tollemache Sinclair. M. Duboys fait sur l’heure des excuses plates…suite dans  Le goût de Cannes, éditions Mercure de France 2006.

 

 

LIENS ASSOCIES

ANDRE BEUCLER: de Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés   (édition 1987)

André Beucler, qui se savait sur la liste des « intellectuels indésirables », quitte Paris pour Cannes en 1940. Il s’installe avec sa famille dans un appartement de plain-pied sur la route de Grasse qui a une autre issue, passage clandestin, rue Louis-Blanc, trois étages plus bas. De l’étage, on voit un port inutile et nu sous un soleil caressant, des palmiers, quelques embarcations de pêcheurs, mais surtout une scintillation fine et précieuse, tendue comme une armure jusqu’à l’horizon qui s’évapore de la mer.

 

  maupassant

 

 

Résidence Maupassant, rue Louis-Blanc  MLR

 

 

 

 

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 21:01

 en-tête ami archives Bis

                Le mot de la présidente : le Conseil d’administration et moi-même vous adressons nos vœux les plus amicaux pour 2011.

            L’équipe de réalisation du billet vous souhaite, pour votre plaisir et le sien, une année riche en découvertes.

 

ETIENNE  ROMANO 1889- 1966

Créateur de l’industrie aéronautique azuréenne

Etienne ROMANO est né à Aubagne le 15 décembre 1889, la condition modeste de ses parents ne lui permet pas d’étudier au-delà du certificat d’études primaires. En 1911, il suit son frère André comme musicien dans un cirque en Algérie puis se propose comme chauffeur pour des excursions dans le Sahara. Il sera chauffeur au service du contre-espionnage allié pendant la Grande Guerre. La paix revenue, M. ROMANO crée une entreprise de mécanique pour l’armement à Neuilly.

En 1920, afin de soigner son fils de santé fragile, il rejoint son frère à Cannes. Celui-ci est associé aux commerces de bois RIVAL, rue Pasteur.

Féru de mécanique, il construit une voiture, l’Armajanvier, équipée d’un moteur de bateau JANVIER, crée ensuite les Chantiers navals de la Méditerranée sur la pointe Croisette. Son premier avion en bois de Roumanie, le R1, prend son envol le 22 janvier 1922 au large de la Croisette.

En 1924 M. ROMANO rachète les chantiers navals BOSQUAINS voisins, 6 000 m2 et un slip de mise à l’eau. Soixante à quatre-vingts personnes seront employées afin de construire yachts, voiliers et autres unités, puis deux hydravions légers, R3 et R4, livrés à la Marine. C’est le début de l’industrie aéronautique cannoise qui allait donner naissance à la Société nationale de constructions aéronavales du sud-est, Sud-Aviation, Aérospatiale puis Alcatel.

1930 : l’industriel qu’il est devenu installe une usine neuve à la Bocca, « l’Aérospatiale ». C’est avec l’hydravion R.80 d’école de voltige qu’il connaît la consécration. Nationalisée en 1936 au sein de la SNCASE, l’usine produiHydravion E.Romanot encore un chasseur naval, un bimoteur et un bombardier léger. 

M. ROMANO quitte l’entreprise en 1938, en désaccord avec le gouvernement et continue ses activités navales à Antibes, il entre dans la  Résistance, réseau Mithridate, est arrêté par la Gestapo en 1943 pour refus de reprendre la direction de l’usine de Cannes, est emprisonné pendant six mois. Il s’expatrie au Mexique, il y fabrique de la fibre textile à base de bananier avant de revenir au pays et d’être élu maire d’Aups. C’est là qu’Etienne ROMANO s’éteint le 19 juin 1966, il sera inhumé au cimetière du Grand Jas.

 

Hydravion E.Romano (Archives municipales)

 

En 2002, dans un atelier de la Bocca, son petit-fils Jean-François ROMANO a reconstitué l’hydravion R1 grandeur nature avec l’aide d’un chantier d’insertion pour personnes en difficulté et la participation de Philippe Yung, ingénieur à Alcatel. C’est au Musée des hydravions de Biscarosse que ce R1 sera définitivement exposé. A. B.

 

 

L’AVENUE SAINT-JEAN 

Située près du boulevard Carnot, elle n’était au début du XIXe siècle qu’un grand champ d’orangers. Peu à peu de jolies villas sont apparues, entourées de parcs et de jardins entraînant la création de nombreux commerces et ateliers d’artisans, le torréfacteur, l‘horloger chargé d‘entretenir l‘horloge du Suquet. Est-ce la caserne des pompiers ou le grand garage Ortelli concessionnaire Peugeot qui les ont attirés?

Le premier à s’installer était un bric-à-brac où l’on trouvait aussi bien de la mercerie que des chaussures…

Ensuite est venue la boulangerie tenue par monsieur et madame Mertens. Arrivé avant la guerre (1914) le boulanger construisit lui-même son four à bois à l’angle du Petit-Juas, dans les rochers. Une droguerie, une cordonnerie, une blanchisserie, des coiffeurs, un tailleur, un chromeur qui amenait les clients « de la ville » s'installent dans le quartier tout comme les Etablissements Rossi et Ribot, importante menuiserie. 

  

Au pont Saint-Jean se tenait une cressonnière, les jours de marché, la propriétaire sortait de sa villa Lou Creisson, descendait avec sa poussette vendre sa production au marché Forville : c’était la tante de Gisèle Pascal, la comédienne. giacobi

On pouvait aussi rencontrer chez les commerçants la mère de Charles Aznavour qui venait au café Volli, avenue Saint-Louis face aux glacières, Georges Guétary qui habitait la villa Marguerite, avenue du Petit-Juas ou encore Rosella Hightower, la danseuse étoile du ballet du marquis de Cuevas, c’était une amie de la propriétaire de la pension « Madeleine ».

Dès le premier juillet, les résidents cannois partaient pour la campagne ou pour Saint-Vallier, les villas étaient louées pour l’été aux estivants. Si les immeubles et les cabinets d’assurance ont remplacé le passé bucolique, les résidents sont restés fidèles au quartier et lui assurent la continuité de la convivialité. M. B.

 

 

Maison Giacobi ou le Paradisier, avenue Saint-Jean.

 

 

 

LU POUR VOUS : PROSPER MERIMEE à VIOLLET LE DUC

LETTRE DU 17 FEVRIER 1862  Les gens d’ici sont si bêtes qu’ils ne veulent pas souscrire pour un canal qui leur porterait toute l’eau que les Romains avaient à Fréjus. Ils sont habitués à ce que la manne leur tombe du ciel et ils trouvent que le métier d 'écorcher les Anglais est encore meilleur que la culture des jasmins et des tubéreuses.

N.D.R.L : le 16 août 1868, le canal de la Siagne est inauguré par Jean Donat Méro, maire de la ville, long de soixante kilomètres, il alimente en eau toute la ville et les fontaines publiques.

 

COURRIER DE CANNES 7 FEVRIER 1914

On a pu voir la maquette du monument de Méro  dans l’atelier du sculpteur Denys Puech, elle sera placée au centre d’une arche dans le roc, ce buste surmontera une vasque dans quoi couleront l’eau de la Siagne et celle du Loup, une inscription complètera le monument contre le mur du Barri. 

 Donat Joseph Méro

 

JD.Méro rue Georges-Clemenceau. MLR.

 

A PROPOS

Une plaquette ayant trait au cimetière du Grand Jas a été éditée par le Syndicat d’initiative de Cannes d’après le travail de notre association Les Amis des Archives. Dans ce cimetière on retrouve de nombreuses œuvres funéraires de Puech, originaire de Rodez.

 

LIENS EXTERNES 

ANNABEL  BUFFET a passé plusieurs années durant la guerre à la villa Aiguebelle à Cannes, chez sa grand’mère. Elle fut élève à l’Institution Maintenon et quelques Cannoises se souviennent d’elle parlant avec émotion du départ précipité de son père pour les Etats-Unis. Cette demeure s’est appelée Olidia quand elle fut édifiée vers 1880. Quelques années plus tard, la famille Pommery en fait l’acquisition. La propriété s’étend sur 27 815 mètres carrés ; il existe une rivière artificielle alimentée partie en vallon et éventuellement  par des sources présumées existantes et débouchant dans un lac. Cette propriété sera morcelée en prévoyant des voies nouvelles en 1940 encore que dans le bas-fond que forme ce point du quartier Terrefial, il y a peu de chance de voir s’établir quelque jour des voies de 25 et 36 mètres de largeur…Lisons dans « D’Amour et d’eau fraîche »  ce qu’Annabel Buffet a écrit : Je croyais la maison faite de nougat, de meringue et de crème fouettée…La merveille des merveilles était le jardin. Planté des essences les plus rares, regorgeant de fleurs et de fruits, parcouru de ruisseaux dont certains étaient aménagés pour abriter des poissons multicolores, il faisait l’admiration de tous…Le raffinement était quotidien.

 villa aiguebelle

 

 

Un des bâtiments annexes de la villa Aiguebelle, avenue de Bénéfiat. MLR.

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 11:21


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LA BONNE DAME DE NOHANT

George Sand, déçue par son mariage malheureux, trouve consolation dans ses herbiers et ses collections de papillons ; un ami berrichon, Jules Néraud, voyageur, botaniste, horticulteur, l’initie à la botanique.
Sur la Côte, elle est attendue par une de ses amies, Juliette Adam, qui l’invite dans sa villa des « Bruyères » au printemps 1868, située à Golfe-Juan. Cette visite avait été très soigneusement préparée et dans une leSte-Marguerite_PinsJPG.jpgttre, George s’inquiète de savoir si elle trouvera du papier pour écrire et pour les plantes…Le séjour se passe en promenades.
Elle raconte deux journées dans l’Estrelle : montagnes de porphyre boisées sauvages et gracieuses, un pays adorable, l’Estrelle magiquement éclairée, les Alpes et la mer au loin. Dans l’Estrelle, myrte, lentisque, phyllyrera, arbousier…
George écrivait la nuit, dormait le matin, et l’après-midi aimait embarquer avec Juliette sur le petit voilier « la Fadette » pour aller aux Iles. L’île Sainte-Marguerite est plate, il y a un joli bois de pins trop uni, trop bien percé. Le plus beau de la promenade est la traversée, le golfe de Cannes est splendide, la botanique à Sainte-Marguerite : passerina hursita, ruta  graveolens…Les arbres et les fleurs sont les seuls ornements qui n’irritent pas la pensée…F.V.
 

 

LA ZONE DU POUSSIAT

 

Elle se situe au pied du Suquet, à l’actuel marché Forville. Il y a cent ans, cet emplacement était occupé de ruelles, jardins, petites écuries, cours et basses-cours, petites maisons louées à des locataires modestes, repasseuses ou modistes, et avait grand besoin d’assainissement.

le_poussiat_photo.jpg

 En 1871, les premiers coups de pioche avaient été donnés ; les impasses Sainte-Barbe et Pascal avaient disparu avec leurs lots de basses-cours et de latrines qui empuantissaient le quartier.
Les expropriations avaient réjoui certains, ravis de toucher une belle petite somme, d’autres ressentaient une certaine nostalgie à la pensée de devoir quitter leur lieu de naissance. C’était cent cinquante familles, les cinq fours à pain et des petits commerces en chambre, modiste, corsetière, couturière qui se délocalisaient. M.L.L.

Archives municipales de Cannes

 

 

 

LA REINE ALEXANDRINE DE DANEMARK (1879-1952) ET CANNES
 
 Le 22 mars 1897, lors d’une excursion sur l’île Sainte-Marguerite, le prince charmant Christian de Danemark et la jeune duchesse Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin se fiancent.
Alexandrine est âgée d’une dizaine d’années quand ses parents s’installent dans leur superbe demeure, la villa Wenden. Elle s’épanouit librement à Cannes entre son frère, Frédéric-François, et sa sœur, Cécilie.
 Le mariage a lieu le 26 avril 1898 ; la parenté russe, allemande et danoise est réunie dans le grand salon de la villa. Deux cérémonies religieuses suivent le mariage civil, à l’église orthodoxe russe et à l’église évangélique. Après un repas à la villa Wenden, une brillante réception est donnée à la villa Kasbek par l’oncle de la mariée, le grand-duc Michel Mikhaïlovitch.

 Tabernacle-chap-Souvenir.JPG
                                                                                                                                Photo M.L.R.
Tabernacle dans l’église évangélique, actuellement la chapelle du Souvenir, boulevard de la République.

 

Quelques semaines plus tard, le jeune couple part  vers le Danemark. Un an plus tard, il donnera naissance au prince héritier Frédérik puis au prince Knud.
 Durant la Première guerre mondiale, malgré la décision de Christian X de rester en dehors du conflit, il doit, contraint par la redoutable Allemagne, miner les détroits pour éviter toute intervention de la flotte britannique dans la Baltique. 

C’est une effroyable catastrophe : plus de trois cents bâtiments de la marine marchande danoise périssent corps et biens. L’issue de la guerre est tout aussi dramatique pour la reine qui apprendra avec horreur l’assassinat, en Russie, de trois de ses oncles puis le massacre de ses cousins, le tsar Nicolas II et sa famille.

La mère d’Alexandrine, la grande-duchesse Anastasia est restée sur la Côte, elle s’éteint brusquement à Eze, en 1922, d’une congestion cérébrale ; Alexandrine se rend immédiatement à Cannes où ont lieu les funérailles.

 

chateau wenden A la suite de longues tractations, la propriété est acquise par le commandant Gruss-Galliéni, gendre du maréchal. Le couple royal continuera d’y séjourner,  amenant même une suite d‘une vingtaine de personnes. C’est en raison de la participation de Christian de Danemark aux régates d’automne que celles-ci furent baptisées les « Régates royales ». M. A. D.

 

La villa Wenden  Archives municipales de Cannes

 

Vous retrouverez cette évocation historique, villa comprise, au cours de la vidéo-conférence du samedi 18 décembre à 16 heures 30, « La Russie des tsars à Cannes », préparée et présentée par l’Atelier des Amis des Archives, qui aura lieu à Espace Mimont, 5 rue de Mimont.

 

          

 

LU POUR VOUS                                                 

 LA COUPE DE CANNES DU YACHTING

coupe_de_yachting.JPG Elle fut créée en 1896 sous l’initiative du Marquis de Rochechouart, président de l’Union des yachts-men de Cannes. Cette coupe en argent ciselé était réservée à la jauge de 1891, puis de 1899 et enfin à la jauge internationale. Comme pour la première fois, en 1896 entre Koukouska et Amica, elle fut gagnée par Koukouska, le yacht de Monsieur de Glinka et la coupe resta à Cannes.

Sources : PALL MALL IV 1913

 

 

A  PROPOS

L’inauguration des aquariums de l’île Sainte-Marguerite a eu lieu samedi 4 novembre 2010, dans la satisfaction générale. Les quatre aquariums présentent les différents milieux habités du bassin cannois, un herbier de posidonies, des petits fonds rocheux, un milieu de pleine eau sur du sable et un autre de grotte sous-marine.
 ascidie.JPG

Ascidie                     M.L.R.

 

Nos ancêtres, pas gaulois, ont eu les premiers, du moins leur larve, une ébauche de chaîne nerveuse dorsale, bien avant notre ère. De quoi les respecter, non?


LIENS ASSOCIES
L’an prochain, nous ferons une nouvelle rubrique dans laquelle vous retrouverez des anecdotes cannoises extraites de récits ou de romans. Nous demandons à nos lecteurs de nous aider. Ainsi Annabelle Buffet fait une description minutieuse de l’ancienne demeure Aiguebelle, avenue de Bénéfiat. C’est A. Buffet qui nous donne rendez-vous en janvier.

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 13:11

  en-tête ami archives Bis

 Comme nous l’avait suggéré Marie Brunel, responsable de la salle de lecture des Archives Municipales, nous allons remplacer « blog » à la sonorité guerrière par « billet » tellement plus doux de sorte que nos blogueurs deviennent…Que nous proposez-vous?

 


QUINTO ALBICOCCO 1913-1995
 Quinto Albicocco est né en Italie, très jeune il quitte sa famille, commence à naviguer et prend goût à la photographie, réalisant de beaux clichés sur la voile à l‘aide de son kodak à soufflets.albicocco.jpg
 En 1934, il accoste à Cannes et ouvre un atelier de photographe au 31 du boulevard de la République ; il poursuit ses recherches, procédés à effets spéciaux, trucages sur négatifs ou agrandissements; il deviendra le photographe des grands de ce monde tout en enseignant la photographie à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques.
 Il fonde en 1946 le Ciné-club de Cannes. La municipalité met à sa disposition une belle pièce de la villa Nérée qui sera équipée en salle de projection et de conférence.
 Il passe au cinéma en devenant directeur de la photographie. Il travaille avec de grands réalisateurs. Un dimanche à la campagne est tourné sur les bords de la Siagne, en costume 1900, Résurrection sur la vallée de la Roya.

Il est photographe de plateau pour La Fille aux yeux d’or, Le Grand Meaulnes, Le Cœur fou, Le Petit matin les films de son fils.
 En 1984, au cours d’une exposition à La Malmaison, il reçoit le grade de chevalier de la Légion d’honneur et accède à la nationalité française.

 

 Voyageur, photographe, cinéaste, il décède en 1995. Depuis, le Studio 13 a pris son nom et une plaque y est apposée. L.S.

 

 

UN VRAI FABULEUX DESTIN : GERMAINE FORD DE MARIA
 Il était une fois une jeune fille, Germaine, dont le père, Jacques Pellegrino, parti du Piémont, était devenu maçon à Cannes.

Germaine, dès l’âge de quatorze ans, devint femme de chambre au Carlton. A dix-sept ans elle était d’une beauté exceptionnelle. L’un des plus riches maharadjas de Kapurthala la remarqua et tout de go lui demanda sa main. C’était dans les années trente, quand se bousculaient à Cannes les rois, les princes et toutes les têtes couronnées que le monde comptait.
…L’homme que j’aimais n’a pas voulu de moi. Je ne pouvais le remplacer que par un roi…avoua-t-elle plus tard. Elle vivra en Inde quelques années, y sera en quête de la Vérité, se rapprochera de Gandhi qui lui écrivit sur une petite feuille de papier qu’elle conservera précieusement God is trust. ’’On‘’ dit que son sac V. à son retour à Cannes était plein de pierres précieuses…germaineforddemaria.jpg Au cours d’un voyage à Paris, elle retrouvera celui qu’elle aimait et l’épousera. C’était Reginald Ford, propriétaire de plusieurs centaines de cinémas dans le monde, créateur du premier réseau de salles de cinéma européen, Cineac. Il possédait, outre un terrain boulevard d’Oxford, la villa Fantasia, boulevard Gazagnaire.
 Devenue veuve à vingt-six ans, elle rencontrera un peintre, Pierre de Maria et en eut deux enfants. A ses côtés, elle deviendra un mécène. La ville de Cannes lui doit la restauration de la chapelle Sainte-Anne, un don pour l’achat de peintures provençales pour le musée de la Castre, l’acquisition d’un fonds documentaire sur le cinéma, au grand dam de l’Institut Lumière et de la Bibliothèque Nationale qui le convoitaient.
 Elle a défendu avec passion l’environnement et la nature, " personne très remarquable d’une exceptionnelle générosité", écrira Jean-Marie Pelt, dont elle fut l’assistante dans "L’aventure des plantes"  qu’il avait lancée.
 Elle a entrepris, sous l’autorité de Christiane Desroches Noblecourt, la restauration de la Vallée des Reines, en Egypte, et a tenu à faire un don similaire en Israël en fondant l’Institut israélien du film.

 Après une vie  digne de donner de la valeur à un scénario de feuilleton estival TV, Germaine Ford de Maria s'est éteinte à Monaco le 17 Septembre 1999, mais elle repose auprès de son époux Pierre de Maria, au cimetière du Grand Jas. MLR.

 

Ne se sont pas rejoints Quinto Albiccoco qui l’aurait photographiée, et Germaine Ford de Maria ailleurs que sur cette page. Quel dommage !

 

LU POUR VOUS
9 novembre 1888
 Duel à Cannes entre Paul Lebrun, ingénieur qui s’est crû offensé dans un article de La Démocratie sous le titre « Expertise et Indépendance » et Jean Hesse, son rédacteur en chef.
 Les témoins de M. Hesse déclarèrent que M. Lebrun n’avait pas été directement visé dans l’écrit. Devant le comportement rigide de M. Lebrun, M. Hesse se trouva à son tour offensé par cette attitude et envoya deux autres témoins pour lui demander réparation.
 M. Lebrun leur opposa une fin de non recevoir.
 M. Hesse le provoqua, il lui fit une offense publique au Café du Théâtre à la suite de laquelle eut lieu une rencontre.
 Il fut décidé que les combattants auront la poitrine nue, les corps à corps interdits.
M. Hugues se chargea de la direction des combats ; la rencontre eut lieu sur le plateau de la Croix-des-Gardes. Les adversaires se firent mutuellement des blessures insignifiantes et à la septième reprise on arrêta le combat, les docteurs ayant constaté que la blessure de M. Lebrun à la quatrième reprise, le mettait en état d’infériorité.

 

A PROPOS
Nous vous avons entretenus par deux fois du peintre Gérôme (notre bulletin N°38 et notre publication  A la découverte de La Bocca) ; il résida à Cannes dans une vaste villa au cours des années 1860.

 Chalet-Gerome-ML.JPG
Le chalet éponyme au long du trottoir de l’avenue du Docteur-Picaud, incongru dans un paysage immobilier florissant, nous avait intrigués.

Jean-Léon Gérôme fut un peintre orientaliste officiellement reconnu, éclipsé par les Impressionnistes qu’il exécrait, le voici réhabilité au musée d’Orsay du 19 décembre 2010 au 23 janvier 2011 au cours d’une exposition qui vous tentera peut-être.

 

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 10:52

  en-tête ami archives Bis

 A NOTRE AIMABLE BLOGUEUR

"On ne trouvera plus de prégadieux dans la montagne"...

''Prégadieux'' n'a été écrit que par Prosper Mérimée, pensons-nous, et signifierait "mante religieuse".

 

LA FAÏENCERIE DU MONT-CHEVALIER

Elle était située dans les bâtiments faisant partie de lancien château du Suquet et appartenant à la famille Hibert vieille famille cannoise. Cette fabrique a été créée par Léon Castel en 1877 qui sassocie plus tard à Paul Lambert, céramiste.

 Ils fabriquent des pièces de décoration et des objets utilitaires en barbotine. Ils utilisent le décor de palmiers et dagaves en ombres chinoises, le grès flammé, les reflets métalliques sur un fond de couleur ocre, parfois bleu ou rose.

En 1890, Pierre Rizzo quitte latelier de Clément Massier à Vallauris et vient travailler comme chef-potier avec Castel et Lambert.

Dix ans plus tard, la Manufacture de poteries artistiques du Mont-Chevalier obtient une médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris, suit une Médaille dargent à Lyon. Léon Castel cèdera laffaire à son fils, à Paul Lambert et à François Rezzo.Faiences.jpg

La faïencerie ferme ses portes en 1931, il en reste les vestiges de l emplacement dun four dans la pièce jouxtant la chapelle Sainte-Anne, partie intégrante du musée de La Castre.

Conférence de madame Bottero le 4 juin 2004.

 

LES PRUD’ HOMMES DE LA PECHE

Sous l’Ancien régime déjà, les pêcheurs de Cannes s’étaient organisés en corporation, élisaient des syndics. La Révolution supprima avec les autres privilèges, les droits de pêche si détestés.

Les pêcheurs purent lever des amendes et procéder à des confiscations. Ils arboraient, même en dehors de leurs activités judiciaires, le costume de leur fonction, robe d’étamine, toque de velours et cravate de mousseline ou de batiste.

Avant d’être érigés en prud’homie, dès janvier 1791, les syndics du Corps de pêcheurs imposaient une taxe sur les étrangers qui venaient pêcher dans les eaux cannoises et sur les ventes de poissons frais effectuées par des bateaux génois. Les syndics leur reprochaient, le poisson devenaprudhomie.JPGnt plus rare sur le marché, de provoquer la hausse des prix;

ils se référaient aux anciens usages jusque là respectés.

Au début du XXe siècle, la prud’homie siégeait 8 rue Bivouac Napoléon. Elle intervenait en 1928 contre la pratique de la pêche à la dynamite, elle offrait une prime de 500 francs à toute personne qui, par ses indications, conduirait à l’arrestation des pêcheurs contrevenants, interdisant aussi la vente de poissons dynamités.

La pêche a perdu son importance mais la prud’homie existe toujours au 5 rue du Port. Son autorité s’étend depuis Théoule jusque Cannes. Elle reste la plus importante des Alpes-Maritimes et constitue la plus ancienne juridiction cannoise. C.M.

   

 

LA GOUTTE DE LAIT

Ce texte nous est rapporté par M.T. dont les parents étaient chargés du gardiennage et de l’entretien des locaux ainsi que de la pasteurisation du lait destiné aux nourrissons. Les locaux avaient conservé leur aspect d’origine avec l’élégante façade de l’architecte Stoecklin. Cette vaste bâtisse construite sur un terrain vallonné reposait sur des piliers hauts de plusieurs mètres formant une sorte de grotte artificielle. goutdelait.JPG

Chaque matin, le laitier livrait le lait dans des cannes. Ce lait pouvait être additionné d’eau dans les proportions prescrites pour chaque nourrisson par les médecins attachés à l’établissement puis pasteurisé. Les bouteilles étaient installées dans une chaudière pour être portées à la limite de l’ébullition avant d’être refroidies dans de l’eau.

A partir de neuf heures, les mamans se présentaient; il leur était remis un petit panier en osier contenant le nombre de biberons nécessaires pour la journée.

Pendant la guerre, M.T. livrait à La Bocca et au Cannet le lait pasteurisé à vélo, y était attachée une remorque portant l’enseigne de "La goutte de lait", le même vélo et sa remorque servant à M.T. à l’occasion, pour faire une provision d’herbe, nourriture des lapins.

 Il n’imaginait pas qu’il utilisait de façon abusive un véhicule de fonction !

Propos recueillis par G.B.

 

LU POUR VOUS

LE LITTORAL 27 IV 1924 A PROPOS DU BRACONNAGE DE LA SIAGNE

Son eau est dune extrême limpidité, la truite sy plaisait, atteignant facilement un poids de 500 grammes et, dès mars, mordait à la mouche. Depuis quatre ans, la Siagne est à peu près vide de ses poissons. Un seul garde est préposé à sa surveillance ainsi quà celle du Loup. Il habite paraît-il à Grasseà douze kilomètres de lune et quatorze kilomètres de lautre et a pris le parti le plus sage : celui de les ignorer toutes les deux.

Ecoutez les pêcheurs : ''le braconnage est toléré surtout depuis la guerre, c'est une coutume locale à laquelle le peuple ne permettrait pas qu'on y touche...'' 

 

A PROPOS

Dans l’actualité du mois de septembre, vous avez dû lire dans la presse:

-l’ouverture au public pour la première fois de la Prud’homie durant les journées du patrimoine (toujours à la même adresse).

- et toute une journée consacrée au canal de la Siagne.

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 11:53

 en-tête ami archives Bis

LA SMALA DE L’ EMIR ABD EL- KADER 

Peu après la conquête de l’Algérie en 1830, l’émir Abd el-Kader, mystique et guerrier, opposa à la France une résistance héroïque jusqu’à sa reddition le 23 décembre 1847.

Le 16 mai 1843, le prince Henri d’Orléans, duc d’Aumale, prit d’assaut la smala d’Abd el-Kader, véritable ville ambulante. Mais l’émir s’échappa et avec une poignée de fidèles poursuivit ses raids meurtriers. Quand il se rendit, il fut interné avec  femmes et enprisonniers_arabes.jpgfants à Toulon tandis qu’une partie de sa smala était retenue de 1847 à 1856 dans le fort de l’île Sainte-Marguerite.

La vie de ces prisonniers ne fut pas facile dans des cellules privées d’air et d’hygiène ; il y eut beaucoup de décès. On les logea par la suite, avec femmes et enfants dans les grandes casernes Saint-Honorat et Saint-Hilaire, dans le vaste périmètre de la place d’Armes que l’on encercla d’une haute palissade.

Les prisonniers, dont le nombre atteignit quatre cent cinquante, purent alors reconstituer leur mode de vie tribal. Une chambre servait de "café"  et de lieu de réunion, une autre d’école. Le château était occupé par cent cinquante célibataires.

Plusieurs malades furent envoyés à l’hôpital de Cannes, la plupart y moururent, la séparation des leurs, au moment où ils avaient le plus besoin d’eux, équivalait à un abandon presque complet. On ouvrit alors sur l’île un petit hôpital de cinquante lits, avec deux chirurgiens, huit infirmières, un cuisinier, une pharmacie et son herboristerie musulmane.  

Avec les années, le nombre de prisonniers ne cessant de diminuer, ils furent autorisés à sortir tous les jours par petits groupes pour faire le tour de l’île. En mars 1859, tous les prisonniers arabes furent libérés et envoyés en Algérie.

A l’est du fort se trouve le cimetière musulman, émouvant dans sa simplicité. M.D.

cimetiere_musulman-2-.jpg   

HOMMAGE A PROSPER MERIMEE 

 En 1834, il découvre Cannes et les îles de Lérins. A Saint-Honorat, il prescrit les réfections les plus urgentes du monastère primitif. Il reviendra vingt-deux ans plus tard pour soigner son asthme, invitant Victor Cousin, philosophe et homme politique célèbre en son temps, à le rejoindre. Ils prendront tous deux, de concert, des tisanes de thym.

 Durant l’hiver 1858-1859, il loue un appartement avec balcon donnant sur la mer dans la maison du banquier Sicard située de nos jours au n°3 du square Mérimée. Il y résidera tous les hivers jusqu’à sa mort. Je vis sous le plus beau ciel du monde à la manière des lézards ; sous ses fenêtres, les pêcheurs tirent leur filet et font la sieste sous les micocouliers. maison-p-merimee.JPG

 Il entretient les meilleures relations avec la colonie britannique et devient le plus actif agent de publicité de Cannes, le salon du monde.

 Il aime se promener avec deux vieilles amies anglaises, mistress Evers et miss Lagden, l’une portant sa boîte d’aquarelles, l’autre, son arc chinois avec ses flèches. On peut voir trois vues de Cannes qu’il a peintes,  au musée Fragonard de Grasse.

 Hélas, en 1870, outre de nombreuses souffrances physiques, le désastre de son pays le précipite dans la tombe. Il repose au cimetière du Grand Jas, dans le carré des Anglais, au côté de Fanny Lagden.

 En 1970, est érigé au square Mérimée, un bloc de rhyolite surmonté d’un médaillon-effigie en bronze, réplique de celui exécuté pour sa tombe, lui-même réplique de celui qui avait été exécuté de son vivant, en 1868, par un ami et sculpteur écossais, Alexander Munroe.

 On ne résiste pas :

 Lettre de Prosper Mérimée à madame de Boigne (le 13/1/1859) 

 La civilisation…fait ici un grand dégât parmi mes arbres et mes rochers. On entoure cette malheureuse petite ville d’une voie ferrée dont elle n’a que faire. Quand cette "diablerie"  sera faite, Cannes sera remplie de Marseillais et de guinguettes. On ne trouvera plus de prégadieux dans la montagne et l’abomination de la désolation sera accomplie.

M.D. 

 

LU POUR VOUS SUPPLEMENT DU 5 JANVIER 1913 DE PALL MALL (Médiathèque de Cannes)  

                          SQUARE MERIMEE   

 squaremerimeeNum-

 

 L’inauguration eut lieu à trois heures, le 1er  janvier, en présence des représentants de lautorité et de quelques invités de marque. La Musique municipale et celle des pompiers étant en grève, ce fut celle du Cirque corse, louée à cet effet, qui attaqua la Marseillaise au moment où le buste fut dévoilé    Remplaçant M. le Maire de Cannes empêché, Madame la Concierge de lHôtel de Ville s avança et prononça cette courte allocution :

"Je ne sais tout seulement pas ce que je vais vous dire, rapport que jai quasiment les sangs tournés rien que dpenser quil faut que jen dégoise devant du monde aussi conséquent. "

  

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