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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 00:12

en-tête ami archives Bis

Chers Amis des Archives,

Je pars…en tant que présidente, je reste…en tant que membre…

De février 2001 à  mars  2012, j’ai eu le plaisir de réunir autour de moi, des personnes intéressées voire passionnées comme moi-même et de partager avec elles les surprises de la recherche.

Ce fut une grande joie pour moi de retrouver l’histoire de certaines propriétés privées et publiques, de familles cannoises et étrangères ou encore la vie des quartiers de Cannes.

J’ai partagé avec vous la découverte du patrimoine souvent peu connu de cette ville que j’aime.

Merci de m’avoir suivie et entourée toutes ces années.

Bien  sincèrement

Andrée Bachemont

 

LA VILLA TERREFIAL

Terrefial désigne un quartier de Cannes circonscrit par le boulevard Montrose et le boulevard de Vallauris.

Monsieur le professeur Vouland, dans l’ouvrage Etude de toponymie régionale, écrit que la forme la plus ancienne de ce nom se trouverait dans un testament écrit en 1479 par le notaire Berard qui emploie le mot terre freyal.villa terrefial 1IMGP4370

L’adjectif freyal viendrait du latin friare signifiant réduire en morceaux. Il s’agirait donc d’un terme technique désignant la consistance du terrain en l’occurrence une terre friable. Une villa du quartier porte ce nom. Cette demeure bourgeoise, ne laisse presque rien paraître de l’extérieur ; elle fut construite vers 1870 comme sa voisine, son architecte n’est pas connu.

Villa Terrefial angle de l’avenue Montrose et de l’avenue du Grand Pin. F.B.

Édifié sur un plan carré comprenant deux niveaux sur un sous-sol, l’ensemble est couvert d’un toit à croupe couronné d’une balustrade, un escalier à double révolution donne accès au jardin de 2000m2 à l’époque, planté de palmiers, de cyprès et de bambous. En 1920, le propriétaire est M. Adolphe Jorrand de la manufacture de tapis à Aubusson « Croc Père et Fils et Jorrand » qui existe encore de nos jours. De 1930 à 1941, le propriétaire est M. Gras, il possède dans le quartier une distillerie sous l’enseigne « Gras et Ero », c’est le pharmacien des « Allées » (voir notre billet de décembre 2011 N°20).

Actuellement, la villa porte le nom de The house at Cannes et accueille pendant le Festival les personnalités du cinéma. C’est Pénélope Cruz qui cette année l’investira le temps d’une soirée où elle présidera un tournoi de dominos entre stars, (www.pineletpinel.com). F.B.

 

SAINT CÉSAIRE

Les reliques de saint Césaire d’Arles ont fait l’objet d’une exposition au musée du Louvre qui s’est achevée à mi-février. C’est aussi notre saint Césaire, celui que nous allons évoquer.

Il est né probablement vers 470 à Castillon (près de Chalon-sur-Saône), en territoire burgonde, de parents chrétiens et probablement gallo-romains. En 488 il reçoit la tonsure de l'évêque de Chalon et reste à son service durant deux ans. Attiré par une vie plus solitaire et pour éviter peut-être d'être retenu par sa famille, il s’enfuit à Lérins en 490 ; il est reçu comme novice par l’abbé Porcaire. Il est fortement marqué par la vie monastique. À Lérins il a sûrement acquis l'essentiel de sa culture basée sur les livres saints et les Pères de l'Église.

Il devient évêque d’Arles probablement en 502, le récit le plus ancien de la remise du pallium par le pape à un évêque est celui de la remise de son pallium par le pape Symmaque, il y a plus de 1500ans.

 chrisme palliumstcesaire584

Chrisme sur le pallium, représentation du pape.                                 Le pallium de Saint Césaire

 

Il continue à vivre comme un moine, exigeant que le clergé soit exemplaire. Il donne un rôle important au libre arbitre comme l’avait prôné saint Augustin. Un acte de donation de Childebert, en 540, fils de Clovis, donne les pêcheries situées au sud de l’étang de Caronte, probablement l’actuel quartier de Jonquières à Césaire. Ce village à 32km de Cannes était connu des Romains sous l’appellation de Castrum Caesari. Les moines de l’abbaye de Lérins, au IX e siècle, l’appelleront  Saint-Césaire.

Et ceci aussi, qui ne peut le dire : nul ne doit rendre un culte aux arbres, observer les augures, s’adresser aux enchanteurs ; nul ne doit s’enquérir auprès des magiciens et des devins, nul ne doit, à la façon sacrilège des païens, prendre garde au jour où il part en voyage et au jour où il rentre chez lui, mal auquel, non seulement les laïcs, mais même un certain nombre de clercs, je le crains, succombent à cause d’une coutume sacrilège. Traduction de sermons par J. Delage, Wikipédia.

Autres sources sur le Web : L’École Hors les Murs ; Christophe de Dréville.

  

ARCHIVES D'HIER ET DE DEMAIN  

                               01 / 07 / 1904

IMG

                                                           nice matin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LIENS ASSOCIES

 

ROGER PEYREFITTE Tableaux de chasse

Fernand Legros achète à la galerie 65 de Cannes deux Dufy, deux Vlaminck à la propriétaire, Gilberte Duclaud, années 60. Une Réception de Dufy y est à vendre, fréquemment traitée par le peintre. On contestera l’affiche servant à l’exposition de Dufy (on pense alors que l'oeuvre n'est pas authentique). La galerie a été créée par G. Duclaud en 1953. Y ont été exposées des peintures de François Raty. Il s’avère que ce 65 est maintenant la bijouterie Aubry. L’actuel 65, côtoie deux magasins sans étage encadrés par deux immeubles dont les frontons ont des fenêtres ouvertes, ouvertes sur … un « torrent impétueux », la Foux. Les magasins sont sur un radier, quant à la Foux, elle se jette dans la mer, couverte, pour devenir la rue des États-Unis.

 

65 rue d'antibesplan N° 2 pont de la foux (2)

 

Plan cadastral de 1871, Archives municipales.                                               65 rue d'Antibes ML.R

 

La rue des États-Unis est nommée rue Armand, on voit à gauche la parfumerie et la villa de M. Armand, d’origine alsacienne, il n’était pas bon de rappeler ses origines en 1871, le plan de 1884 rectifiera, il s’agit de M. Herman qui fit recouvrir la Foux à ses frais jusqu’à la mer.

 

Dernière nouvelle : un nouveau magasin ouvre ses portes, la boutique Repetto. La tentation est trop grande de finir ce billet d’avril par ces deux photos à faire réveiller la mémoire des Cannois.

                               

 

 

 regard d' égout pieds-ballerine[1]

   Regard d’égout, avenue Alexandre III M.D

 

 

 

                                                                           

On nous communique : mardi 3 avril, visite guidée du musée Escoffier à Villeneuve-Loubet.

Pour tous renseignements (04 93 69 11 57  

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 08:22

 

    en-tête ami archives Bis

 

Une nouvelle Histoire de Cannes est parue récemment.

Cet ouvrage, réalisé par un collectif d’auteurs sous la direction d’Alain Ruggiero, maître de conférences honoraire en histoire contemporaine et chercheur, réactualise la dernière Histoire de Cannes publiée en 1977.  Après l’avoir lu et pour en savoir plus, nous avons assisté fin janvier à une petite conférence en présence de deux auteurs Alain Ruggiero et Claude Marro, professeur d’histoire-géographie retraité et vice-président de la Société scientifique et littéraire de Cannes et de l’arrondissement de Grasse. Les auteurs se sont appuyés sur les documents publiés au fil des années et aussi sur les travaux de notre association. Au cours de cette soirée fut posée la question  des armoiries, d'où l'idée de ce billet.  L.S.

 

Jusqu’en 990, Canoïs ne possédait pas de blason particulier.

  Un riche marchand cannois d’anchois salés, pendant le bombardement de Toulon, força un passage entre les bâtiments de la flotte avec ses petits bateaux à pêche chargés de blé. Il reçut des « lettres de noblesse » et Cannes fut récompensée pour avoir été son lieu de naissance, avec permission de faire sculpter au-dessus de la porte de l’hôtel de ville une branche de palmier et une fleur de lys. En 1830, la fleur de lys fut enlevée mais la branche de palmier resta. Ceci nous est narré par M.M. Brewster dans Lettres de Cannes et de Nice 1856-1857.

 

Traversons à rebours la naissance de Cannes. Les premières armoiries de Cannes présentent les lettres C et A abrégés de Caritas (charité) et d’Amor (amour) et la palme d’argent sur fond azur, emblème de l’abbaye de Lérins. Nous sommes autour de l’an 1 000, époque où l’on prédisait la fin du monde, se faire pardonner et être en paix étant le souci immédiat. Guillaume Gruetta dit « Le Sauvage » fit d’importants dons  à l’Eglise et céda le village de Cannes à l’abbaye de Lérins qui lui donna alors l’emblème de l’abbaye. La palme d’argent fait référence au palmier sur lequel saint Honorat grimpa tandis que la mer noyait les serpents qui infestaient l’île.

 

Les lettres disparurent en 1636. Les consuls de Cannes les remplacèrent par deux fleurs de lys, en hommage au marquis de Saint-Chamond, représentant du gouverneur de Provence. Par la suite le blason fut couronné, eut une branche de laurier et de chêne. La Révolution supprima les armoiries, Napoléon Ier les rétablit, Cannes ne reçut pas les abeilles impériales. Louis XVIII rendit deux ordonnances fixant définitivement nos armoiries.

 

 

Sources : Pierrugues : Cannes à travers les âges.

Revue de Cannes et du Littoral 1903.

 

Cannes Soleil N° 85

 

Margaret Maria Brewster 

 

Lettres de Cannes et de Nice 1856-1857  

 

 Blason de Cannes

 

Blason de Cannes dans ses monuments Théâtre rue Louis-Ardisson MLR

 théâtre hoche

 

 hôtel de ville   blason palais de justice

  Fronton du Palais de Justice, boulevard Carnot. MLR   

 L’Hôtel de Ville MLR

     

 

CE MOIS A CANNES : Le Littoral 1924 annonce la mort si soudaine du prince Léopold d’Albany qui plonge dans la consternation aussi bien les Anglais résidant dans notre cité que les habitants de Cannes.

 

A 2 heures, S.A.R. voulut descendre le grand escalier qui conduit dans le jardin du Cercle Nautique. Le prince marchait seul, devant, selon l'étiquette, derrière lui suivaient quelques familiers, le capitaine Percival et le Docteur Royle lorsqu'il fit un faux pas et tomba sur les marches. La chute avait été si violente que le prince ne put se relever. On s'empressa autour de lui, mais certes on était loin de prévoir un si cruel dénouement ; on supposait la fracture de quelque membre, sans croire à des complications internes.

 

Le prince fut transporté dans les salons du Cercle où on lui donna les premiers soins puis à la villa Nevada chez M. Percival, capitaine de son état-major dont il était l'hôte depuis son arrivée à Cannes.

 

Le prince passa une soirée assez calme à lire, s'entretenant avec des amis ; rien ne faisait prévoir un dénouement fatal, et on croyait tout danger conjuré. Malheureusement il n'en a pas été ainsi. Vers minuit le prince a été pris d'une espèce de torpeur qui a précédé l'agonie et il a rendu le dernier soupir au milieu de ses amis.

 

Le prince Léopold était âgé de 30 ans à peine. Il était né le 7 avril 1853 et était le quatrième fils de la reine Victoria et du feu prince Albert ; il y a quelques années déjà, le prince avait fait une chute qui détermina une grave blessure au genou, mais il put alors être guéri. C'est aujourd'hui des suites d'un accident identique qu'il a succombé.

 

   tombealbany

 

Mémorial au duc d’Albany, Cimetière du Grand Jas. MLR

 

 

 

  LIENS ANNEXES : SUPER-CANNES

 

Publié en 2000, traduit en 2001 - existe en livre de poche

  L’auteur  J.G.Ballard, 1930-2009, écrivain de science-fiction anglais. Deux grands romans ont été adapté au cinéma l’un par David Cronenberg Crash ! l’autre par Steven Spielberg c’est L’Empire du Soleil. J’ai été à Cannes pour la première fois en 1947, c’était une toute petite ville, on en faisait le tour en une demi-heure. Il est revenu en 1996 pour la présentation de Crash ! Au festival et en 2000 parait Super-Cannes.

 

C’est à l’aube du troisième millénaire, sur les hauteurs de Cannes, un parc d’activités international Eden-Olympia-genre Silicon Vallée palais des festivals 1970européenne…Un roman qui mêle lieux imaginaires, lieux réels …Eden-Olympia (Sophia Antipolis),…à l’entrée de Cannes l’aéroport avec son musée Nostalgic Aviation ; la Croisette, le Blue Bar, la terrasse du Carlton, le palais des Festivals, Nice-Matin, le Noga-Hilton, la rue Amouretti, la gare et son passage souterrain, le boulevard d’Alsace, le Majestic, le festival du film…Je ne situe pas la rue Valentin rendez-vous nocturne…mal famé.  

 

Palais des Festivals 1970 Cannes-Soleil (le Blue Bar fait l’angle à gauche de la photo)

 

 

À La Bocca, une banlieue industrielle à l’ouest de Cannes… Un refuge pour orphelines, tenu par une douzaine de religieuses noires. Le foyer d’enfants se trouvait entre la gare de marchandises de la Sncf et un groupe d’immeubles délabrés. Le bâtiment de deux étages aux fenêtres gothiques et au toit en pente raide accueillait une école catholique. Un dortoir, au second étage avait été divisé en boxes…contenant chacun trois lits.

Une vision futuriste parfois sordide qui balaye la Côte d’Azur qui s’appuie sur l’histoire des années disparues et sur la beauté des lieux avec des personnages troubles. Une promenade entre crimes, haute technologie, capitalisme et misère humaine. Un parc d’activités dans un décor champêtre transformé en laboratoire de toutes les perversions. 

 Il serait intéressant de retrouver la réalité.

 

 

 

ON NOUS COMMUNIQUE

 

Une visite guidée du Palais des Festivals et des Congrès est prévue le mardi 13 mars à 15 heures, rendez-vous sur place.

 

Vendredi 30 mars, Assemblée Générale au Logis des Jeunes de Provence, rue de Mimont à 16h30. C’est l’occasion pour renouveler ou adhérer à l’association des Amis des Archives, la cotisation est fixée à 25€. (04 93 69 11 57.

 

 

 

 

 

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 23:36
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LOUIS GERMAN, UN PEINTRE A REDÉCOUVRIR
Il est dans la lignée des peintres provençaux du XXe siècle. Avant de se lancer dans la peinture, Louis German avait travaillé plusieurs années à Vallauris comme peintre décorateur sur céramiques chez Jérôme Massier. Nous ne connaissons que deux plats signés de sa main dont un qui s’en est allé en Russie.
Puis c’est l’installation à Cannes en 1906. Il s’affiche « peintre aquarelliste » et réalise notamment le décor des bannières en soie que la ville offrait en récompense lors des fêtes locales, Carnaval et des batailles de fleurs.
  German Château Saint-Honorat
Pêcheurs devant Saint-Honorat  M.D.
Sa renommée s’étend, il donne des leçons. Parmi ses élèves, des personnalités de l’aristocratie qui séjournent sur la Côte d’Azur comme la duchesse de Vendôme et la comtesse de Gérard. Aux côtés de peintres locaux reconnus, Pastour, Quertant, Victor Tuby, Pavec, Barol, il participe aux expositions et aux foires aux croûtes organisées par l’Association des Beaux-Arts de Cannes qui a posé ses chevalets dans l’ancienne école de La Castre.
  ecole des beaux-arts
 
Après l’édition d’un album, en 2009, intitulé Louis German, peintre cannois de la Méditerranée, un beau livre très illustré vient d’être édité par son petit-fils Marcel Meaufront-German. Devoir de mémoire empreint d’une profonde émotion et d’affection qu’il avait particulièrement à cœur de réaliser. Une exposition des œuvres de l’artiste vient d’être organisée par la Fondation German en partenariat avec la ville de Cannes, plus de quatre-vingts œuvres retrouvées récemment dans quelques collections privées de France et des pays d’Europe. M.D.
 
     Ecole des Beaux-Arts : deuxième rue du Barri Le Suquet MLR
Vendredi 13 janvier 2012, vernissage à Cannes de l’exposition Louis German. Tous les amis de son petit-fils, Marcel Meaufront-German, l’entouraient, ceux qui voulaient découvrir le peintre dont ils entendaient parler depuis longtemps, ceux qui avaient aidé aux livres ou à l’exposition et c’est dans une ambiance chaleureuse que les représentants du Maire ont retracé l’histoire… En plus des peintures nous avons découvert de belles céramiques que nous n’attendions pas… Certains étaient venus avec d’autres tableaux du peintre pour les faire voir… L.S.
 plat german
Jusqu’au 12 février, salle Miramar.  
 
LE MUSÉE DE LA CASTRE, SES AMBITIONS, SES BESOINS, EN 1934.
L’association des Musées de Cannes-Lérins s’est jointe au Conseil municipal pour la visite du domicile des salles des Seigneurs de Cannes.
... Il réservait des surprises : deux cent-dix mètres carrés de surface, en cinq salles dont deux parfaitement éclairées et toutes voûtées.
Elles se trouvent dans le voisinage immédiat du Musée Lycklama et sont inoccupées. Elles répondraient parfaitement à la première des réalisations prévues par l'Association des Musées de Cannes-Lérins : le Musée des Pêcheries de la Baie de Cannes.
La visite continue par les bâtiments contigus à la vieille chapelle de sainte Anne, dans la cour même du château et qui servent pour le moment d'entrepôts.
     
Puis, ce fut le tour de la chapelle elle-même, joyau du XIIe siècle, qui constituerait le cadre éminemment propice à un Musée d'art religieux de Basse-Provence, qui, on le sait, est un des autres buts de l'Association. M. Jean Gazagnaire fit de cette destination envisagée un clair exposé, conciliant les intérêts relatifs à l'église N.-D. d'Espérance et ceux du Musée. A cet exposé, assistait le curé Grau qui avait fait au Comité les honneurs de sa nef et de sa sacristie, riche de quelques statues anciennes, dont une, très belle de sainte Anne patronne de la plus vieille église de la Castre. Il fut naturellement convenu que toute modification susceptible de survenir dans l'utilisation des locaux dont dispose, dans le voisinage immédiat de sa paroisse, le curé Grau serait faite en pleine entente et après accord avec lui.
  musee de la castre
 
Musée Castre : Arrière du château MLR
 
Le Conseil d'administration des Musées de Cannes-Lérins dès maintenant fait appel aux Cannois qui tiennent à la sauvegarde et à la mise en valeur d'un passé, cœur de leur ancien castrum. Tous les dons seront reçus avec gratitude, les manuscrits ou livres intéressant Cannes, Lérins, jusqu’aux tableaux, miniatures, estampes, cartes, dessins, plans se rattachant à l'histoire locale, depuis le «calen » jusqu'au viro-peï, depuis la modeste «pointe » jusqu'aux falbalas des aïeules. Une chaise, un bahut, un lit, un outil, une table, des armes, des faïences, etc., le Comité acceptera et assurera la conservation de l'objet le plus simple comme le plus rare.
Deux conditions seulement : objets de Basse-Provence, objets anciens. Le nom des donateurs sera publié dans les journaux et affiché dans les musées en regard de chaque don.
En vue de la réalisation de son premier projet, le Comité insiste particulièrement auprès des pêcheurs et navigateurs cannois qui seraient heureux de voir à l'honneur les souvenirs de leurs Vieux et notamment, des engins de pêche, des ustensiles de bord, des appareils, des ancres, des pavillons, des boussoles et aussi bien des sculptures sur bois, des bateaux en réduction, des cartes, des gravures, des dessins, etc. Un Musée régional doit être l'œuvre de tous : ceux qui l'ont entrepris sont au service de tous.
 
CE MOIS- CI A CANNES
Séisme à Cannes – Le Littoral illustré
Le 25 février 1887, un tremblement de terre dont l’axe se trouvait en Sicile était ressenti tragiquement à Cannes. La chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, rue des Roses, a servi de refuge à plus de 150 personnes. Sur la place de l’Oasis, des familles entières bivouaquaient. Cet événement a provoqué une panique en Angleterre qui aidera les sinistrés. La communauté étrangère a rivalisé avec les Cannois pour adoucir les poignantes misères nées de cette terrible catastrophe  51399,50 francs seront recueillis essentiellement en Grande-Bretagne, cependant l’impact de l’événement est tel que la fin de la saison touristique, à l’époque l’hiver, est définitivement compromise.
 
Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est actuellement l’immeuble « 16 République », la rue des Roses la rue des Mimosas et la place de l’Oasis  la place du Commandant Lamy.
Cannes avait connu également un séisme le 16 février 1752, un mercredi des Cendres, ce qui avait fort frappé ses habitants.
     
 
LIENS ASSOCIES   Margaret Maria BREWSTER           LETTRES DE CANNES A NICE 1856-1857
 
Il y a beaucoup de beauté et d’intérêt sur les plages de la Croisette… également ce tas de boules et de cônes poilus qui sont répandus sur le sable. Il y en a de deux sortes, l’une est toute ronde et n’est composée de rien d’autre que des poils secs ou des fibres de noix entrelacés pour former une boule.   posidonie
L’autre a la forme d’un cône dont un bout est aussi sec et fibreux mais l’autre est humide et vert, et où se trouve encore, sur quelques-uns une sorte de calice ou compartiment et sur d’autres il y a des restes de tiges et de feuilles vert-brun.
Les posidonies sont les seules plantes marines capables de fixer les fonds du littoral marin grâce à leurs racines adventives et sont l’objet de beaucoup d’attention actuellement.                                                         
Posidonies ramassées au Moure Rouge MLR
ON NOUS COMMUNIQUE : l’association des Amis des Archives de Cannes organise le jeudi 16 février une conférence intitulée Le Japonisme réalisée par Jacques Vannier. Rendez-vous à l’Hôtel Windsor, à 14h 30, conférence suivie d’une Crêpes Party. Renseignements ( 04 93 69 11 57
 
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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 21:37

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LA SOCIETE DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL ET L’OEUVRE CANNOISE DES JARDINS OUVRIERS

Au 14 rue Notre-Dame se trouve actuellement le siège de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, ouverte depuis 1903. Son existence remonte cependant à 1861, par arrêté préfectoral du 13 novembre, la Société s’installe au 16 rue Grande (pour les non-initiés rue Meynadier). En 1871, son directeur était Auguste Macé, ancien magistrat, grand bienfaiteur de la cité. La Société distribuait de la nourriture et des vêtements, faisait garderie pour les enfants des ouvriers.

C’est en Angleterre que sont apparus les premiers « champs de pauvres » en 1819 alors pour les indigents et les chômeurs, puis en 1830, les Armengärten en Allemagne.

A Cannes, les jardins ouvriers de la Société de l’œuvre de Saint-Vincent-de-Paul ont débuté en 1925. La société loua un terrain avenue Commandant-Bret où vingt-cinq jardins furent créés sous l’appellation de Jardins de Provence. En 1930, la société put acheter un terrain au quartier du Grand Jas où furent mis à disposition seize jardins. Une parcelle supplémentaire acquise en 1939 a porté leur nombre à dix-huit.

A la veille de la seconde guerre mondiale, quatre cent quatre-vingt-dix jardins étaient attribués à des familles nombreuses et modestes.

Après la Libération, de nombreux jardins disparurent, l’abondance devant rapidement renaître... En 1950, l’œuvre comptait encore onze terrains représentant cent-quatre-vingts jardins de 200 à 300 m2  dont six à Font-de-Veyre prêtés par la mairie de Cannes, dans les quartiers de Mauvarre, Bruxelles, Madrid ainsi que dans l’impasse des Plaines.

  oeuvre de saint-vincen-de-paul

Œuvre de Saint-Vincent-de-Paul, rue Notre-Dame. MLR

Actuellement, avec ses dix-neuf jardins du Grand Jas et six à Font-de-Veyre dont elle est propriétaire et six prêtés par la Ville, l’œuvre cannoise des Jardins Ouvriers de Saint-Vincent-de-Paul poursuit son action en agissant toujours en faveur des plus démunis. La tradition semble bien enracinée et l’esprit d’entraide est toujours respecté. M.D.

 

LE GINKGO BILOBA

Cet arbre, originaire de Chine, peuplait la planète il y a des millions d’années (fossilisé dans les schistes de l’ère primaire de Lodève dans l’Hérault), mais il avait pratiquement disparu lors des bouleversements climatiques. Grâce à quelques spécimens retrouvés dans d’anciens temples chinois, on a pu les réimplanter. L'arbre devint l’arbre sacré des temples shintoïstes.

En 1750, un médecin botaniste allemand ramena des graines d’un séjour au Japon et c’est à Utrecht qu’il les planta. Johan Wolgang von Goethe (1749-1832) souhaita en planter dans son jardin de Weimar et fit de son arbre fétiche le thème d’un poème écrit en 1815 : La feuille de cet arbre, qu’à mon jardin confia l’Orient, laisse entrevoir son sens caché, au sage qui sait s’en servir…

Vers 1780, M. de Pétigny, botaniste, en acheta cinq pieds à un Anglais pour la somme considérable de 200 livres, soit 40 écus d’or, d’où son surnom d’arbre aux quarante écus.

M. Antoine Gouan en planta dans le jardin botanique de Montpellier où il fleurit pour la première fois en 1812. En 1795, une bouture de ce ginkgo fut plantée au Jardin des Plantes à Paris. Ces deux spécimens existent encore aujourd’hui.

   le ginkobiloba

 

Le ginkgo, utilisé depuis toujours en pharmacie pour soigner des affections circulatoires, est d’une exceptionnelle résistance à la pollution, aux maladies, aux insectes et peut vivre plus de mille ans. En 1946, les premières verdures égayant Hiroshima provenaient de la repousse d’un ginkgo carbonisé lors du bombardement atomique. T.G.   

 

   Le Ginkgo Biloba femelle de la Croisette niveau Port-Canto T.G

 

CE MOIS-CI A CANNES :

Nous sommes en 1922, l’organisateur de la recherche de la paix est Aristide Briant. Il sait que  Lloyd George voudrait bien passer quelques jours de détente dans le Midi. Le maire, André Capron, et Cornuché, le directeur du Casino municipal, multiplient les télégrammes vers Londres pour vanter les mérites de leur cité. Ils lui proposent la somptueuse villa Valetta dont l’occupante canadienne est invitée à passer quelques jours au Carlton. Notre Président du conseil occuperait la villa Scott.

Finalement, A. Briant  réquisitionne le Carlton pour accueillir le Conseil de la Société des nations, le lieu des séances officielles, du 6 au 13 janvier 1922, sera la Rotonde du Cercle nautique qui depuis 1864 est le centre de la vie mondaine.

Aux représentants des grandes puissances alliées se joindront des délégués des anciennes puissances ennemies. Mussolini représentera le journal dont il est le directeur le Popolo d’Italia.

Dans le journal local on peut lire qu’il importe pour le bon renom de Cannes que les commerçants n’essayent pas d’en tirer un profit excessif.

Drôle d’ambiance les policiers innombrables suivent « discrètement » les personnalités officielles, examinent d’un œil soupçonneux les badauds attroupés devant le Carlton ou le Cercle nautique, s’approchent toujours « discrètement » des groupes pour écouter les conversations.

SDN1922Le 12 janvier, celui que l’on a surnommé « le violoncelle » (il en jouait dans la chambre 428 du Carlton, durant le sommet) celui qui battra tous les records du maroquin en étant vingt-deux fois ministre, plus simplement Aristide Briand, quitte précipitamment Cannes pour Paris où il va remettre sa démission au président de la République Alexandre Millerand. Seul du côté français, Aristide Briand accepte la thèse des Anglais selon laquelle il convient de faire des concessions à l’Allemagne car la sévérité des célèbres quatorze points de Wilson à Versailles lui semble de nature à provoquer de nouveau les plus grandes tensions entre l’Allemagne et les Alliés. Désavoué par le gouvernement, il reçoit l’ordre, par télégramme, de regagner Paris. Le journal « Excelsior » titre Le coup de Cannes.

Son départ a provoqué une grande déception et l’on n’a pu que fixer une réunion à Gênes pour une grande conférence européenne afin d’arrêter les projets de reconstitution économique de l’Europe orientale et centrale.

                                                                                                    Le Carlton, Croisette. MLR

 

Aristide Briand entra dans la vie de la Belle Otero en 1900 et y resta jusqu’à sa mort en 1932. C’est seulement auprès d’elle que je trouve la paix.

 

LIENS ANNEXES :

 LE BARON DE LYCKLAMA écrivait dans « Voyage en Russie, au Caucase et en Perse » Tous les voyageurs connaissent les émotions de retour…je rapportais, il est vrai, une santé bien délabrée sur les routes de la Perse, de la Mésopotamie et de la Syrie…Depuis mon retour, une heureuse inspiration m’ayant amené sur les côtes de Provence, à Cannes, j’ai enfin dû au délicieux climat de ces contrées favorisées le retour d’une santé que je croyais à jamais compromise.       musee lycklama

Le baron de Lycklama en costume oriental 1829, peint par Monsieur Vernet-Lecomte

Huile sur toile Inv 2005.0.350 - Coll. Musée de la Castre ; cliché Germain    

Le baron de Lycklama légua à la ville de Cannes sa collection complète d’objets rares et précieux acquis lors de ses nombreuses expéditions.

En partenariat avec la Fondation du Patrimoine, le musée de la Castre fait aujourd'hui appel au mécénat pour la restauration d’une exceptionnelle collection d’Art Qadjar que ce grand voyageur rapporta d’Orient.

Quoi de plus réjouissant pour présenter à nos aimables blogueurs nos meilleurs vœux  que ces peintures de l’Iran antique...       peinture iran

 

COMMUNIQUE : l'association des Amis des Archives de Cannes organise une sortie intitulée  Découverte d'un maître cirier, au Moulin de Sault, à Auribeau-sur-Siagne le jeudi 12 janvier. Pour tous renseignements téléphoner au 04 93 69 11 57. N'oublions pas d'adhérer à l'association, la cotisation annuelle est de 25€.

 

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 23:04

en-tête ami archives Bis 

LA REVOLUTION ET L’EGLISE A CANNES 1789-1824

En 1791-1792, les relations entre le peuple et le clergé se tendent. Celui-ci, après la déclaration du pape Pie VI, se divise en prêtres réfractaires (au serment qu'ils doivent prêter, de fidélité à la constitution) et constitutionnels, un conflit apparaît. Maximin Isnard, un député grassois, attaque les prêtres réfractaires dans un discours devant l’Assemblée législative en novembre 1791 : Vous les ramènerez par la crainte ou vous les soumettrez par le glaive…Le parti des prêtres non-assermentés…ne fait qu’un avec celui de l’aristocratie.

En août 1792, dans un arrêté municipal, la municipalité de Cannes prend la défense des prêtres assermentés et décrète que défense…à toute personne de tenir…aucun propos indécent, injurieux ou capable d’exciter le soulèvement populaire sous peine d’être poursuivit criminellement comme perturbateur de la tranquillité publique.

Vers 1800, on voit, à Cannes, une église devenir un temple civique républicain, puis grange à foin, puis servir à la fois pour le culte civique et le culte catholique.

Napoléon rétablit le calendrier grégorien et s’adressant aux maires : Vous pourrez permettre …la sonnerie des cloches pour le service divin, il ne rendra pas au Clergé les biens vendus. La religion catholique n’est plus une religion d’état, citoyens qui proférez les religions protestantes, la loi a également étendu sur vous sa sollicitude…

Napoléon organise en son honneur des fêtes religieuses auxquelles les civils sont obligés d’assister : La fête de la saint Napoléon et celle du rétablissement de la religion catholique seront célébrées dans toute l’étendue de l’empire, le 15 août de chaque année. Il sera prononcé dans les églises, dans les temples, et par un ministre du culte, un discours sur la gloire des armées françaises et sur l’étendue du devoir imposé à chaque citoyen français de consacrer sa vie à son Prince et à la patrie.

De 1820 à 1824, sous la Restauration, de nombreuses cérémonies religieuses sont organisées à la mémoire de l’ancienne famille royale ou pour le baptême d’un prince. Le courrier du sous-préfet de l’arrondissement de Grasse annonce au maire de Cannes, le 4 octobre 1820, la naissance du duc de Bordeaux, héritier du trône dont il est prévu de fêter le futur baptême. M. Siméon, préfet du département du Var, compte sur la joie publique, l’enthousiasme pour un prince à qui la France doit le bonheur qui commence à luire sur notre patrie. L.S.

LORD BROUGHAM ET LES VOITURES

Au moment où General Motors est en difficulté, il est intéressant de savoir que cette firme a rendu hommage à Lord Brougham en attribuant son nom aux modèles les plus prestigieux de sa gamme Cadillac. Malgré un prix astronomique, cette voiture est vendue à perte. C’est la perfection automobile.

La Brougham Owner’s Association réunit les heureux propriétaires. La voiture officielle du président Clinton est une Cadillac Fleetwood Brougham. Le label est repris pour valoriser les finitions « luxe » des Buick, Oldsmobile, Pontiac, Chevrolet puis Chrysler, Mercury, Plymouth et même la Ford Gran Turismo, Nissan l’utilise pour sa Maxima.

Comment justifier ce choix ? Lord Brougham s’est intéressé à la physique, à la géométrie, il invente Red Brougham Profile view[1]un coupé de ville réalisé en 1838 par les carrossiers Robinson et Cook de Mount Street à Londres. C’est la première voiture à quatre roues pouvant être tirée par un seul cheval grâce à son attelage particulier. Une caisse fermée, vitrée même à l’avant comme un pare-brise, descend assez bas entre les trains avant et arrière. Un coffre à l’air libre sert de siège au cocher et au valet de pied qui l’accompagne. Le Brougham est alors le modèle le plus répandu en Angleterre.

    Un Brohm

 Hooper construit en 1845 un coupé spécial pour le comte de Belfast : le Brougham Landaulet propose une capote s’ouvrant vers l’arrière puis le Double Brougham deux banquettes en vis-à-vis.

En 1885, Holmes de Derby remplace le pavillon de bois par du cuir.

Napoléon III possède plusieurs Brougham parmi ses attelages.

Oscar Wilde cite dans sa nouvelle Le Sphinx n’a pas de secret un certain Brougham jaune. Ce coupé est aussi évoqué par Théophile Gautier au chapitre 7 de son Avatar. Notre Cannois a contribué en plus de ses hautes fonctions, à l’évolution du transport individuel. J.B.

LIENS ASSOCIES

Le prince Poniatowsky, dans D’un siècle à l’autre, raconte comment, lors d’un séjour à Cannes en 1887, il se rendait quelque fois le soir à Nice ou à Monte-Carlo pour y jouer au casino. Mais s’il lui arrivait de manquer le dernier train, étant en smoking je remettais mon départ au lendemain soir afin de rallier Cannes, et une fois à Cannes, l’hôtel des Princes dans un accoutrement plausible ; plutôt que de se faire remarquer rentrant le matin en tenue de soirée à Cannes, je reprenais de façon impeccable mon rôle de jeune homme mondain. Car une fois rentré à Cannes, il ne fallait pas se vanter d’avoir été à Monte-Carlo, non seulement dans les familles mais auprès des jolies Américaines…

hôtel des princes

 

 

h-tel-des-princes--2-.JPG

 

 

 

 

    Hôtel des princes Bd Jean Hibert - Archives municipales

 

 

 

 

                                                                                                 Hôtel des princes 2011 - MLR

                                                                                                                     rue Georges-Clemenceau

 

C’ETAIT HIER Le Littoral 5 mars 1942 texte écrit par Joseph Gubert Un ancien de Stan, « Parfums de rosé, de jasmin de lavande »

 

Jean Gras, un autre camarade (du collège Stanislas), était dès son jeune âge un garçon puissant, sorte de géant, qui eut une courte vie très remplie. Il ne se contenta pas de diriger la très importante pharmacie des Allées ; il était aussi le représentant du célèbre chimiste allemand SchimmI. Cela fut un peu critiqué, mais cet ami en somme se bornait à acheter à la commission les lavandes dans les montagnes des Alpes où une usine était installée à Barème. Cette plante était pour ainsi dire dédaignée, et se vendait à très bas prix. L'Allemand en avait fait le fonds de la fameuse eau de Cologne Jean-Marie Farina qui revenait ainsi à un prix très bas. Peu à peu les puissants parfumeurs de Grasse dressèrent l'oreille et la lavande comme la rose et le jasmin connut une ère de prospérité inouïe. On en planta partout.

Ce fut la fortune, jusqu'au jour où l'industrie des parfums synthétiques — venus d'Allemagne aussi — concurrença durement les parfums purs dont Grasse garde toujours le monopole. La ville de Fragonard reste la Cité des Parfums, connue mondialement.

Jean Gras se tua dans un accident d'auto en descendant de son usine et ainsi s'allonge l'allée des cyprès où se rejoignent dans mon souvenir mélancolique tant d'ombres...   

   

pharmacie des allées

pharmacie des allées516 rue Félix Faure

 

 

 

     

 

 

 

Aimable participation des Archives municipales 

Pharmacie des Allées rue Félix Faure                                          Trop tard ! MLR.

 COMMUNIQUE : les Amis des Archives de Cannes, avec le concours du Syndicat d'Initiative présentent la vidéo-conférence Cannes insolite réalisée par Michèle David le vendredi 16 décembre à 16H30.

Rendez-vous Maison des Associations, rue Louis-Braille, conférence suivie du traditionnel buffet de Noël. (04 93 69 11 57.  

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 00:08

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GEORGES QUERTANT : il est une ancienne figure cannoise, ignoré des jeunes mais sa mémoire nous est restituée par la « toile ».

Réfugiée du Nord en 1917, la famille Quertant s’installe à Cannes où le docteur Maxime Quertant, gazé, avait été nommé directeur de « l’hôpital Gallia », l’hôtel ayant alors été transformé pour soigner les grands blessés de la guerre. Son frère, Georges, en 1918, devient professeur de musique et de chant choral ; en 1932, il fonde et dirige les « Concerts symphoniques » donnés par « les Artistes musiciens professionnels cannois chômeurs ». Sur les ondes de la T.S.F., G. Quertant se produit avec son « Quatuor Quertant » de Radio Côte d’Azur.

Parallèlement, il met au point des techniques expérimentales de connaissance de la « Culture psycho-sensorielle » ou C.P.S. devançant de plusieurs années les pédagogues du monde entier.

G. Quertant a fait une relation entre des perturbations des centres nerveux et des troubles de la fonction visuelle. Il a constaté qu’en normalisant la vue par des mouvements oculaires appropriés, dans les trois-quarts des cas, les troubles fonctionnels aussi variés que l’énurésie, l’eczéma, la dyslexie, les troubles du langage s’amélioraient.

G. Quertant se dévoua aux œuvres de bienfaisance de la ville auprès des enfants en difficulté comme envers les prisonniers et les déportés de la seconde guerre pour assurer leur réadaptation. Il s’est éteint le 8 juillet 1964 ; ce fut une vie consacrée à l’art, à la science et à autrui, récompensée par la médaille de la Légion d’honneur. Il fut également officier de l’ordre des Palmes académiques.

C’est la fille de Georges Quertant qui nous avait communiqué avec émotion une longue documentation insistant ainsi sur l’importance des travaux de G. Quertant : la culture psychosensorielle est au système nerveux ce que la culture physique est au système musculaire. Marguerite Quertant vient de décéder à Cannes, voici par cet article, une façon de ressusciter nos morts.

 

LA BONBONNIERE FLEURIE DE LA COTE D’AZUR

nouveau casino des fleurs

Rue des Belges MLR.

Trois étages, trois travées, les pilastres sont couronnés par une corniche de modillons, la troisième corniche bordée par un balcon continu, le rez-de-chaussée protégé par un auvent…en 1927.

En 1876, dans un immeuble construit avant 1864, s’installe une brasserie-concert. On y accède par la rue d’Antibes. La porte d’accès existe toujours, passants, cherchez.

Par la suite, des galeries, des loges entourent le parterre. L’endroit s’appelle le Casino de la rue Bossu (du nom d’un propriétaire des terrains de cette rue). L’ancienne brasserie revêt dès lors une certaine élégance et les bals sont somptueux.

  Son étoile pâlit quand se construit, pas loin, le casino municipal. Jusqu’en 1914, il abrite des revues locales et des tournées de province ; durant la Grande Guerre sont donnés quelques concerts au bénéfice des blessés.

C’est en 1923 que la façade est entièrement transformée, en même temps la rue devient rue des Belges pour honorer nos vaillants alliés (ainsi naît la rue des Serbes proche). De « petit casino » il devient le Sporting, avec une nouvelle salle de spectacle, des salles de jeu, un restaurant, un dancing le Kit-cat et des galeries d’exposition.     

A l’après-guerre, exceptionnellement y seront données des séances de cinéma muet et parlant. On y joue au bridge, au « baccarat à deux tableaux », au « chemin de fer », à « l’écarté », au « piquet ». Les employés seront de préférence recrutés parmi les Mutilés de guerre, les Anciens combattants et les victimes de la Résistance.

En 1964, le « Nouveau casino des Fleurs » remplace le Sporting. L’équipe d’Action contre la traite des femmes et des enfants s’émeut de la préparation d’une super-revue burlesque où des demoiselles court vêtues viendront faire leur numéro de strip-tease sur les genoux des spectateurs dans la salle. En 1965, est programmé En attendant Godot, quelques scènes sont jugées de mauvais goût par des spectateurs qui quittent la salle. En 1969, le restaurant La Montgolfière y est inauguré, s’élevant sur deux étages et une partie du rez-de-chaussée. Il doit son nom à la hotte qui recouvre le grill en forme d’aérostat.

Autorisation est donnée en 1988 pour la « roulette anglaise », trois tables de « black-jack » et une table de « punto banco ». Ce lieu de divertissement finit ses jours en Casino 6 et en discothèque où Nagui fit ses débuts.

La Caisse d’Epargne donnera-t-il au bâtiment un avenir meilleur ? Il n’est déjà plus mité et miteux.

NB : On peut revoir dans le BILLET N°4 la critique d'une prestation du music-hall. MLR

 

LU POUR VOUS

cartes-postales-photos-Monument-Vercingetorix-au-plateau-de

 

 

 

 

27 août 1942 : Dans le cénotaphe de Gergovie, sont réunies des terres des régions combattantes, des particules de terre en provenance de toutes les Provinces et de l’Empire Français, à l’occasion du deuxième anniversaire de la Légion. Pour l’occasion, il fut pris à Rabat au mausolée du maréchal Lyautey un peu de terre marocaine.

De la terre cannoise a été également prélevée au sommet du Suquet  pour  y être apportée. Le monument est de Jean Teillard en pierre de Volvic, érigé en 1902.

 

 

 

 

 

  LIENS ASSOCIES

JAVIER FIGUERO M.H. CARBONEL : La Belle Otero et de la Belle Epoque où l’on évoque COLETTE : Mes Apprentissages

La renommée des seins de la Belle Otero est telle que l’on murmure que les coupoles de l’hôtel Carlton auraient été inspirées de leur moulage.

Colette était attirée par la Belle Otero qu’elle trouvait intelligente et racée : Elle laissait avec indifférence son peignoir s’ouvrir, la chemise de jour glisser. Jusqu’au vallon d’ombre creusé entre deux seins d’une forme singulière, qui rappelaient le citron allongé, fermes et relevés du bout, descendait une parure agrafée comme par hasard, sept rangs de perles radieux et rosés, une verroterie de théâtre ou un lourd diamant.

  les seins de

La Croisette, le Carlton MLR

 

 

ON NOUS COMMUNIQUE : Rendez-vous directement au musée Bonnard pour une visite guidée et une conférence le jeudi 24 novembre à 15h30. Réservation (06 87 71 58 89.

N’oublions pas d’adhérer à l’Association des Amis des Archives, la cotisation annuelle est de 25€.

 

 

 

 

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 10:46

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HISTOIRE GLACEE

L’usage de la glace à rafraîchir remonte à la plus haute antiquité. Les Mésopotamiens, les Grecs et les Romains, les Indiens du Pérou creusaient des glacières dans le sol. Ce système fut utilisé dans toute l’Europe à partir du XVIIe siècle. La glace servait à rafraîchir, à soigner et surtout à conserver les aliments. Qu’en est-il à Cannes ?

Par un acte passé le 23 novembre 1675, Magdeleine de Gaillard, dame de Venel souz gouvernante des Enfants de France gratifiée par le Roi du Privilège des glacières et débites de la glace en Provence et terres adjacentes a vendu au Vénérable Chapitre du Monastère de Lérins le droit de « debite » dans les lieux de Cannes, Valbonne et leurs terroirs. Trente et un ans plus tard, Cannes deviendra détentrice exclusive de ce droit.

Mais d’où provenait cette glace ? De bassins de congélation peu profonds surnommés lacs, ou de la neige emmagasinée dans un puits à neige qui se transformait progressivement en glace par tassement. Dans les Alpes-Maritimes où les glacières avaient été aménagées à une altitude de 800 à 1500 mètres sur des versants exposés au nord, à l’ubac, ou dans des fonds humides et frais de cours d’eau, ce sont de solides constructions en pierres sèches de forme ronde, creusées dans le sol, avec des murs de plus d’un mètre d’épaisseur. Un escalier circulaire permettait de descendre au fond du puits afin de recueillir la glace. Il en existe encore des vestiges à Lucéram, Peïra Cava et Sospel. A Coursegoules, trois glacières, comblées de nos jours, avaient été aménagées en creusant la roche.

 

  glaciere-a-coursegoules.pngautre type de glacière

 

 Les deux types de glacière.

 

Roger Picco, sur le web, précise que l’une est près du cimetière de Coursegoules, l’autre sur le chemin qui conduit à la chapelle Saint-Michel.

A Caussols, l’aven de la Glacière est un grand puits vertical profond d’au moins six à sept mètres. On peut citer sur la commune de Caille le gouffre de l’Audibergue ou encore à Andon et à Saint-Vallier.

La glace était remontée, découpée en pains empaquetés dans de grands sacs de jute et acheminée à dos de mulets la nuit pour approvisionner restaurants, brasseries et poissonneries du littoral.

Puis vint le temps de la glace fabriquée industriellement. A Cannes, une usine hydraulique est construite en 1893, La Glacière de Cannes, au 15 rue des Marchés (actuellement rue du Docteur Pierre-Gazagnaire), puis en 1896, La Glacière des Alpes, rue des Roses ; dans les années 1896 sont installés Les établissements Mauro, boulevard Montfleury. En 1926, Les Glacières Réunies, avenue Saint-Louis, offrent aux professions alimentaires de grands entrepôts avec des chambres froides.

Cependant en 1913, est inventé à Chicago le réfrigérateur domestique, en 1919 le légendaire Frigidaire et la congélation des aliments est mise au point en 1923 par le canadien Clarence Birdseye. M.D.

 

CE MOIS-CI A CANNES

Le Littoral du 26 octobre 1930, la fatale nouvelle a glissé dans la ville comme un long et douloureux frisson, M. André Capron venait de disparaître, emporté en quelques heures, et l’on était ému. Il fut maire de Cannes dès 1902, sa réélection n’a été qu’une simple formalité jusqu’en 1929. Ce fut un maire qui est venu à l’heure propice et il a été celui qu’il fallait être.

Nous lui devons l’hôtel de ville, la construction du port, le canal du Loup, l’ouverture du boulevard Jean-Hibert, le premier aménagement de la Croisette et du casino municipal, l’acquisition et l’aménagement du parc des Hespérides, la construction d’écoles avec la gratuité des livres et des fournitures scolaires, le collège Carnot. A lire : Cannes, Elles et Eux tome 1 édité par les Archives Communales. villa-madrid.JPG

Sa demeure, la villa Madrid va vivre des heures exceptionnellement brillantes durant un quart de siècle et sera le centre de la vie mondaine. Madame Marcelle Capron, nièce d’André Capron  précise : Ma tante Adela donnait un bal suivi d’un souper de trois à quatre cents personnes tous les lundis, et recevait cinq à six cents personnes tous les samedis. On dansait, on jouait la comédie, on montait des tableaux vivants sur la scène du ravissant petit théâtre qui occupait une aile de la villa.

 

 

Villa Madrid et son théâtre devenu villa Granada, un cours d’eau l’agrémente ainsi qu’un bois où évoluent des biches…Avenue Maréchal-Juin. MLR.

 

LIENS ASSOCIES

13/04/1912 : MAUPASSANT a souvent séjourné à Cannes, une mouette toute blanche voluptueusement allongée au bord de la mer bleue. Mais il n’est guère tendre avec ses habitants :

Dans le crâne des gens qui viennent à Cannes, on trouverait des couronnes de tous les modèles comme des pâtes nageant dans un potage ; on se réunit à Cannes parce qu’on aime les altesses impériales et royales.

On peut lire avec plaisir sur la toile Sur l’eau, Maupassant se montre en réel aventurier racontant sur un mode épique comment il a courageusement fait le trajet d’Antibes à l’Estérel.

En 1884, il habite au N°1 de la rue Renan et son yacht Louisette, mouille en rade de Cannes. L’année suivante, il y  passe quelques jours au printemps auprès de sa mère. En janvier 1888, il habite la villa Continentale avec sa nièce. Son yacht est le Bel Ami. L’année suivante, il installe sa mère à Nice tandis que lui séjourne au chalet de l’Isère, 42 avenue de Grasse. Sa santé s’altère, il est atteint d’une grave maladie nerveuse qui va bientôt l’emporter.

Après sa tentative de suicide du 1er janvier 1892, il regagne Paris accompagné de son fidèle François, il est hospitalisé dans la clinique du docteur  Blanche. C’est là, sans avoir retrouvé sa lucidité que l’écrivain meurt à 43 ans.

  808_Cercle_2Fi103.jpg

La jetée Guy de Maupassant et le Cercle Nautique (Archives municipales)

Le conseil municipal de la ville de Cannes décide, le 6 avril 1895, de donner son nom au débarcadère en construction en face du Cercle nautique (actuellement JW MARRIOTT Palais Stéphanie) et de déposer une plaque de marbre sur la façade du

chalet-de-l-isere.jpg

     Chalet de l’Isère, 42 avenue de Grasse

 

Une information importante de Madame Cainaud directrice des archives municipales 

Numérisations aux Archives de Cannes en 2011 

Votre accès par http://archives.ville-cannes.fr

 

Pour vous tenir au courant des numérisations pratiquées cette année, piquer votre curiosité, vous inciter à consulter ces archives, voilà la liste des titres de la presse locale, entièrement numérisés, puis mis en ligne, qui couvrent ce qu’on appelle La Belle Epoque, avant le cataclysme de la Première Guerre Mondiale :

-         Revue de la Riviera, 1908 à 1914 (cote 89Num)

-         Cannes Médical, de 1903 à 1917 (85Num)

-         Revue médicale de Cannes, de 1909 à 1913 (84Num)

-         Le Pall Mall illustré, de 1908 à 1912 (83Num)

-         Le Branle Bas, année 1893 (74Num)

-         Le Radical des Alpes-Maritimes, 1893 (75Num)

-         Le Journal de Cannes, 1893-1894 (77Num).

 

En espérant votre active collaboration, en voici un exemple pris dans Le Littoral 1904

La-Bourboule.png

 

 

ON NOUS COMMUNIQUE

La sortie du mois d’octobre se fera le samedi 22 octobre, nous irons au village de Grimaud et nous visiterons la Chartreuse de la Verne à Collobrières. La veille, le vendredi 21 nous organisons une diapo-conférence, organisée à la demande du Bel Age de notre ville La Belle Epoque à Cannes, salle Stanislas, rue Pastour à 14h45.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 00:07

 

 

en-tête ami archives Bis 

 

IL ETAIT UNE FOIS SAINT JIN-JIN

 Un groupe de pêcheurs du quartier de la Croisette, de joueurs de pétanque, fervents de régates et bons vivants, ne sachant à quel saint se vouer et s’en trouvant fort marris, imaginèrent une nouvelle fête. L’un d’entre eux, dit la légende, vivait avec sa mère qui, très économe, ne lui dispensait que quelques piécettes pour argent de poche.rue saint jin-jin 2 Mais, disait-elle, après ma mort, il y en aura…et elle faisait tinter les pièces conservées dans son jupon, quoucarren que gin gino, j’ai quelque chose qui gingine.  

On surnommait donc Jin-Jin le gentil savetier et puisqu’on était en peine d’un nouveau saint pour de futures fêtes, il endossa son nouveau statut. On dit qu’il composait des chansons en provençal et les apprenait aux garçons et aux filles du quartier du Pin de la Danse. A la mi-août, une grande effervescence commençait à s’emparer du quartier, les fêtes avaient lieu les 13 et 14 septembre, on danse sérieusement et on s’amuse de même. La rue Saint-Jin-Jin s’officialisa et fut déclarée voie urbaine en 1913, une place du même nom fut inaugurée en 1990. F.B.

   

 

 

Rue Saint-Jin-Jin MLR  

AGENCE JOHN TAYLOR

                John Taylor, jeune jardinier âgé de vingt ans, arrive à Cannes un matin de 1854 pour se mettre au service de Thomas R. Woolfield, riche négociant anglais. Celui-ci lui confie l’aménagement et l’entretien de ses propriétés à l’ouest de Cannes. John s’avérera excellent jardinier et formera des équipes pour entretenir les parcs des hivernants. Après quelques années, John conseille les amis de Woolfield et se tient à leur disposition pour l’acquisition de résidences ou pour la location de villas.

Encouragé par M. Woolfield, il ouvre la première agence d’affaires anglaise, dès 1854, au 44 de la rue Georges-Clemenceau. Il s’associe à Philipp Riddett, spécialiste de la branche bancaire, ajoute un commerce de vins et liqueurs, ainsi que d’autres produits d’outre-Manche dont les meilleurs thés, whiskys, bières et épices. Un service d’expédition, réception et magasinage de bagages, un salon de lecture où la clientèle peut consulter les journaux anglais et français sont à leur disposition. Il publie un hebdomadaire contenant la liste des hivernants anglais, les cérémonies et les réceptions, les offres de locations ou de ventes et édite les plans détaillés de la ville.

En 1884, Sa Gracieuse Majesté Britannique le nomme vice-consul d’Angleterre à Cannes. En 1909, J.Taylor, âgé de 75 ans, contemple l’extraordinaire déroulement de sa vie : son agence est florissante, son fils Walter travaille à ses côtés. Edouard VII lui rend un dernier hommage en le décorant de l’Ordre Royal de la Reine Victoria, le 20 octobre 1909.

A la déclaration de la Grande Guerre, J. Taylor se trouve en Angleterre ; il revient alors immédiatement à Cannes. Des amis anglais lui confient leurs villas où il installera des maisons de convalescence pour les blessés de la guerre, participant à l’action de la Croix-Rouge  à Cannes.

                En 1921, son petit-fils Jack transfère les bureaux de l’agence centre-ville, rue Louis-Ardisson, puis en 1928 au 7 rue Maréchal-Foch. John Taylor décédera à Cannes le 21 avril 1922, sa tombe se trouve au cimetière du Grand-Jas.   agence taylor 1

Agence John-Taylor 55 Croisette MLR

L’agence John-Taylor & Son s’installera ensuite villa Saint-Michel, boulevard de la Croisette. C’est maintenant un immeuble moderne qui porte l’enseigne de l’agence. A.B.      

LIENS ANNEXES LES CHEMINS DE MEDITERRANEE de Cotte et Bresson – 1982.

Quand l’empereur d’Annam, Bao-Daï, s’exile en France à la fin de la seconde guerre mondiale n’étant plus protégé par les Japonais, (il n’était pas allé à l’encontre du gouvernement de Vichy et avait laissé le Japon envahir son pays), il demeure alors au château de Thorenc qu’il avait acheté en 1939. Son épouse, la très catholique Nan Phuong vivra toute l’année à Cannes avec ses enfants, le fils sera élève de l’Institut Stanislas.thorenc 004

Au début des années 1970, l’empereur Bao-Daï devait quitter sa résidence cannoise du château de Thorenc pour reprendre le chemin de son pays. Terminées pour l’instant les folles réceptions à bord de son yacht Le Panda ; envolées ses parties de baccara où il échangeait des millions avec Jack Warner, et ses multiples liaisons où il prenait du plaisir avec les putains.

 

N.B. On lui doit, dans la technique du bridge, le coup de l’Empereur qui consiste à se débarrasser d’une carte maîtresse pour permettre à son partenaire de « reprendre la main ».

Entrée du château de Thorenc, avenue Montrose. MLR

CE MOIS-CI : FESTIVAL DU FILM

En juin 1939, les touristes, tout étonnés d’être encore en paix, lisent dans leurs journaux : « Le Festival international du Film aura lieu à Cannes au mois de septembre. » Philippe Erlanger sera l’organisateur de la manifestation…A l’aube du 1er septembre, les troupes allemandes entraient en Pologne.

Le 20 septembre 1946 eut lieu la première « vraie » manifestation du Festival organisée au casino municipal ; cette manifestation n’en obtint pas moins un succès considérable. Michèle Morgan et Ray Milland reçurent les prix de l’interprétation.  La Bataille du Rail et Brève Rencontre  obtinrent les grands prix. Mais surtout, pendant douze jours, Cannes, où plus de cent vedettes étaient venues de tous les coins du monde, avait fait la une de tous les quotidiens du globe. Une publicité sans précédent.

  domergue-jean-gabriel-cannes-film-festival-1939-9918615[1]

Jean Bresson La fabuleuse histoire de Cannes.

L’affiche est signée Jean-Gabriel Domergue.

Nos aimables lecteurs réagissent...

Votre article est intéressant. Où peut-on trouver les archives des prisonniers arabes (c'est-à-dire algériens) du dépôt de l'île Sainte-Marguerite ? Avez-vous, sinon, une référence documentaire ? Merci d'avance pour votre réponse.

Concernant les prisonniers arabes de l'île Sainte-Marguerite vous trouverez le meilleur accueil aux Archives Municipales de Cannes Avenue Montrose et vous pouvez revoir le BILLET N°5 du mois d'Août 2010 . Bonne lecture avec intérêt nous espérons...

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 15:15

en-tête ami archives Bis

 REPONSES AUX CURIEUX DU MOIS DE JUILLET N°15

Le premier nom de la rue Jean-de-Riouffe date de l’existence d’un moulin à vapeur à farine installé en 1841, dans l’enclos des Capucins se trouvant, dit-on, encore dans l’immeuble du n° 12 de la rue de la Commune (1876), non pardon  de la rue Jean-de-Riouffe.

 

VOICI UN RECTIFICATIF AU BILLET DE JANVIER 2011

De la part de M. René Varriano au sujet de l’histoire de la reconstruction du R1 par R. Varriano, porteur du projet :

                C’est le 24 décembre 1998 que j’ai adressé une lettre au maire de Cannes, Monsieur l’Ambassadeur Maurice Delaunay, pour lui dire mon intention de restaurer un avion avec l’aide de personnes en difficulté. Je n’avais aucune idée de l’avion que j’allais reconstruire quand, presque aussitôt après la réponse favorable du Maire, j’ai fait connaissance de Philippe Jung avec qui je découvrais l’extraordinaire passé aéronautique de Cannes.

C’était décidé. Je reconstruirai l’hydravion Romano R1 de 1920…et les suivants.

J’ai donc travaillé à redessiner tous les plans de cet appareil durant un an à partir des photos que P.Jung me fournissait.

Puis, le 12 juillet 1999, j’ai créé l’Association des Ailes Anciennes Azuréennes avec, entre autres, Philippe Jung et moi-même. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’allais faire connaissance de Jean-François Romano. Le 15 janvier 2000, celui-ci a accepté d’être membre d’honneur de l’association, puis, à la fin de l’année, il m’a remplacé à la fonction de président.

Le 1e décembre 2000, jour mémorable de l’ouverture du chantier d’insertion, les dix premiers employés ont commencé à reconstituer cet hydravion avec comme seuls outils une scie, quatre serre-joints et un pot de colle !

Devant la détermination de ces employés en insertion, les dons ont afflué très rapidement.

C’est sous ma direction et un encadrant technique Roger Arquier, que, durant quatre ans, soixante-dix employés ont reconstruit le R1. C’est le courage de ces ouvriers qui a permis à cette maquette grandeur nature de voir le jour, 11,50 m d’envergure, 8 m de long, 3,5 m de haut, en bois et toile.

Cet énorme engin est sorti du hangar le 16 décembre 2004 pour être emmené par camions au musée de Biscarrosse où il est encore exposé aujourd’hui.

 

 

LA REVOLUTION ET L’ EGLISE A CANNES (1789-1824)

Cette étude fut faite par les élèves de la classe de seconde 5 du lycée Jules-Ferry en 2009.

Le cahier de doléances de Cannes est rédigé en 1789 à l’occasion du rassemblement des Etats-Généraux. Les revendications se font envers leur seigneur évêque de Grasse, abbé de Lérins à qui ils estiment payer trop de droits seigneuriaux : Le second vœu de la communauté de Cannes est l’anéantissement de la banalité des fours et des moulins. Le seigneur est aussi à l’origine de multiples vexations : quand le pain sort du four, le particulier n’a plus le droit de le faire achever de cuire. S’il est reconnu qu’il ne " l’es pas asses ", il faut qu’il fasse un procès d’enquête par-devant l’officier de police. Ils attendent des réformes à demander au meilleur des Rois ou encore l’égalité de contributions pour toutes charges royale et locales, sans exemption aucune.

cloche2.png

 

 

Les biens de l’Eglise seront nationalisés. Certaines ventes sont perturbées, ainsi celle de la chapelle Saint-Cassien en 1792, interrompue par une vraie révolte de femmes, serpes en mains…empêcha tout d’abord la vente aux enchères et mit en fuite les délégués du gouvernement. Malgré cela, la vente a quand même eu lieu à Draguignan, mais les Cannois ont « sauvé » la chapelle en se cotisant pour la racheter.

 

  SAINT CASSIEN

Chapelle Saint-Cassien La Bocca  MLR

 

Par une délibération du conseil municipal de Cannes du 20 septembre 1792 (jour de la proclamation de la République) les quinze vieux registres tous rongés de vers, les états-civils, seront tenus par la municipalité, ceci est l’aboutissement de toutes les démarches pour les juifs et les protestants depuis 1790, l’Eglise perd une part de son pouvoir.

Un prêtre est arrêté à l’île Saint-Honorat car il n’a pas signé la Constitution Civile du Clergé. Cependant la lettre du Directoire de Cannes du 9 août 1792 est toute mansuétude : puisqu’il demande à s’embarquer, vous lui en faciliterez tous les moyens en profitant de la tranquillité de la nuit au moment où les personnes trop exaltées seront livrées au calme du sommeil.

En 1793-1794, la position de Cannes sur la route d’Italie lui vaudra de devenir un vaste camp militaire. Aussi les enfants naturels s’accroissaient à tel point que les deux sages-femmes du pays, Catherine Jourdan et Isnard, chargées du service des bâtards, réclamèrent une augmentation d’honoraires, qui leur fut d’ailleurs accordée. Dr Donnadieu.

                                                                                                                                                              L.S

 

CE MOIS-CI

1er août 1937 : Si Moulay Mohammed, a été reçu officiellement par M. Pierre Nouveau, maire, il était accompagné des deux petits princes Si Moulay Hassan et Si Moulay Abdallah et de grands dignitaires de la Cour. Nous connaissons les nobles et purs sentiments qui animent le cœur de Votre Majesté à l’égard de la France. Il  est vrai qu’ils sont de tradition dans la dynastie chérifienne et que le père de Votre Majesté fut, par l’esprit, un grand Marocain et par le cœur un grand Français. Il fut l’ami du Maréchal Lyautey et, à ce titre, nous conservons à sa mémoire le plus fidèle attachement….

Au nom de Sa Majesté, Si Mammeri répondit : Vous savez certainement que je ne suis jamais venu en France sans m’arrêter dans votre cité, si belle et si avenante, mais toujours sans prévenir, pour ne  déranger personne …

Sa Majesté reçut de M. Nouveau une œuvre de Louis Saramito, architecte, des minarets de confiserie et un voilier étaient offerts aux jeunes Princes. Ce fut ensuite la promenade au Suquet et à Super- Cannes et enfin un dîner au Carlton Hôtel. Le dîner terminé, le Sultan reprit le chemin de Nice, regagnant l’Hôtel Ruhl.

 

CA SE PASSE LE 24 AOUT : VIVE LA SAINT BARTHELEMY

Joseph Barthélémy, associé à Louis Négrin, décida de fonder une verrerie à La Bocca. Sa création, à partir de 1858, fut à l’origine du bourg de La Bocca.

 Verrerie ancienne 2Fi2298

Ancienne verrerie (Document des Archives municipales)

 

M. Barthélémy fut considéré comme le bienfaiteur de ses ouvriers, ceux-ci habitent une cité ouvrière qui leur offre la gratuité du chauffage et du logement. L’affaire finit par péricliter après le décès, en 1867, de M. Barthélémy ; en 1898, l’activité s’arrête ; les bâtiments servent longtemps d’entrepôts et en 1986 la verrerie finit sous les pioches des démolisseurs.

La Bocca verrerie 3

 

 

Avenue Francis-Tonner emplacement de l’ancienne verrerie U R

 

Ses verriers, le 24 août 1879, tant ils lui étaient reconnaissants, ont « inventé » leur carnaval ; ils se barbouillaient leur visage de suie, sortaient leur longue chemise sous leur pantalon et munis de grands draps, partaient vers le centre de Cannes à bords de chars à bancs. La troupe était accompagnée d’un orchestre cacophonique. La fête perdure, commencée par une messe à l’église Sainte-Marguerite, les manèges, concours de boules et défilés de fanfares suivent le dépôt d’une gerbe devant la plaque commémorative dédiée à Joseph Barthélémy. Le registre des naissances des années 1877 à 1888 est étonnamment riche en prénom de Joseph, Joséphine et Barthélémy, reconnaissance ultime envers le patron de la verrerie ? Pourquoi pas !

 

 

 

LIENS ASSOCIES

Le plaisir de lire le livre de MAURICE RHEIMS  APPOLLON A WALL STREET

                Depuis l’édition de nombreux fascicules, beaucoup parmi nous savent situer la « villa Gould » ou « El Patio » à l’extrémité est du Mouré Rouge.                                        

                                                                                                          Boulevard Gazagnaire MLR  

 maison gould

 

 Florence Gould l’avait acquise, elle devait son immense richesse à son beau-père qui, subodorant l’avenir des chemins de fer, participa à leur glorieuse aventure aux Etats-Unis. A peine installée dans sa villa, réveillée pendant la sieste par le Paris-Vintimille, à l’heure du thé importunée par le Marseille-Monaco, elle entreprit les démarches pour que les chemins de fer fassent un détour. Il fallut lui expliquer que, en France, les chemins de fer appartenaient à la SNCF.

                Un jour, au casino son collier de perles se rompit, les trente-deux perles qui le composèrent filèrent comme des souris; on en ramassa trente. Après avoir été désespérée, une heure plus tard, assise au bar elle disait, celle qui retrouvera les deux dernières, j’espère qu’elle en fera deux belles parures pour ses oreilles.

                Le 28 octobre 1978, trois malfrats passèrent par une porte-fenêtre enlevant l’écrin et son contenu sorti en prévision d’un dîner le soir même. Quelques jours plus tard, un coup de fil l’informait qu’on était prêt à rendre les bijoux moyennant une rançon. Inutile, vous avez touché à toutes ses choses, elles ne sont plus à moi. Ce collier, entre autres, c’était un cadeau auquel je tenais particulièrement, mais les cadeaux, je ne les achète pas. Je ne céderai à aucune menace, à aucun chantage.

 

PAUL MORAND Journal 21 février 1971 évoque son séjour à la villa :

Un matin au patio. La qualité des ors sous le soleil : des bronzes de meubles laqués, de ceux des bleus de Chine, les orchidées dans l’éléphant de cristal, l’or vieux des cadres et des fauteuils. La table de marbre chargée de livres de luxe, le gazon vert clair, les giroflées mauves, la haie taillée, la mer bleu fort, le ciel bleu doux…On nous a servi à déjeuner cette chose immangeable, une bouillabaisse, mais admirable à voir, sur un grand plat; rouge et or, plein de monstres tordus, de rascasses à crocs de murènes; après avoir été mangés les poissons encore plus beaux d’être déchiquetés, hérissés d’arêtes, dressés de la queue, un massacre marin prodigieux.

 

 

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 21:56

en-tête ami archives Bis

DE NOS CORRESPONDANTS

Notre correspondante L.S. a retrouvé le commentaire suivant : Jean d’Arcy, directeur de la télévision en 1954, chargea Jean-Fernand Fabre, chef des services artistiques de l’O.R.T.F. de Nice-Côte d’Azur, d’organiser à Cannes une importante réunion de l’Union Européenne de Radiodiffusion. C’est sur la suggestion de M. Fabre que fut apposée au Palais des Festivals (Palais Croisette) la plaque rappelant cet important événement international.

Une autre associée, E.F., nous a rappelé qu’il y a 50 ans, l’Eurovision se déroulait au Palais des Festivals dans notre ville. Le 18 Mars 1961, Colette Deréal et Jean-Claude Pascal défendent les couleurs de Monaco et du Luxembourg. Nous les amoureux remportera le concours, Jean-Claude Pascal bien sûr!

 

LE LOGIS ENFANTIN

La  villa des Rossignols, au quartier des Vallergues, était la propriété de Paul-Alexandre Arluc, ingénieur civil installé 8 quai Saint-Pierre. A son décès, en 1929, son fils Fernand la loua à la Ville, lui-même décède en 1940. Sa sœur, devenue Madame Cresp par son mariage, en devient héritière.

La ville de Cannes  a installé dans cette vaste demeure trois classes dépendant de l’école de garçons « Eugène Vial » (en octobre 1945, elles seront ramenées boulevard de la Ferrage).

 

Le docteur Picaud, élu maire en 1945, réalise les projets sociaux auxquels il tenait tant en créant Le Logis enfantin dans ces lieux, dès décembre 1945. La Ville finit par en devenir propriétaire en 1946.

Le Logis enfantin faisait suite à L’œuvre maternelle qui depuis 1930 venait en aide aux mères célibataires. C’était le seul organisme municipal et laïc s’occupant des enfants, orphelins, de ménages désunis ou dont la mère rentrait à l’hôpital. Il y avait environ trente-cinq enfants de trois à quatorze ans.

Trois dortoirs bien équipés, une salle de jeux avec piano, une salle d’études pour les grands, un jardin ombragé de grands chênes. L’idée dominante était de reconstituer la maison, les enfants allaient et venaient à la cuisine avec gourmandise, produits bio achetés à la maison de régime, ou à la lingerie pour papoter avec les tricoteuses, tous les pull-overs étaient fait main et sur mesure! Des cours de danse étaient dispensés gracieusement par l’épouse de Francis Lopez, Anja qui avait une école de danse à Cannes. Le moment du coucher, dans les années 60, sonnait avec la fin de Nicolas et Pimprenelle à la télévision. Le récepteur avait été offert par un papa afin de remercier L’œuvre maternelle d’avoir durant cinq ans veillé sur sa petite Chantal.

p-titsmousses

Il faut rendre hommage à différents membres bienfaiteurs telles la Begum et la Môme Moineau ou le comité de la fête de quartier, Neptune.

A la fin de 1965, Le Logis enfantin devint une crèche municipale et actuellement la construction d’un centre multi-accueil dans la vaste propriété, Les P’tits mousses, abrite un petit monde insouciant et joyeux pour la tranquillité des parents. A.G.

 

 

Villa des Rossignols, 20 avenue de Lattre de Tassigny. MLR

AIME MAEGHT À CANNES

A l’occasion du centenaire de la naissance d’Aimé Maeght (né à Hazebrouck, pour nos lecteurs du Nord), créateur de la fondation à Saint-Paul-de-Vence, évoquons les débuts de sa fabuleuse carrière qui se sont faits à Cannes. En 1926, il trouve un emploi de dessinateur-typographe à l’imprimerie Robaudy dont la réputation dépassait très largement les frontières cannoises. Intéressé par la publicité, il réalise de nombreux catalogues et affiches pour les artistes qui fréquentent la Côte d’Azur. Il habite à Cannes une pension de famille voisine de la maison des Devaye, famille de négociants et d’imprimeurs de la ville. Il épouse Marguerite, la benjamine le 25 août 1928.

Jean Bresson rapporte, dans son livre La fabuleuse histoire de Cannes : Aimé Maeght avait proposé à la municipalité cannoise des plans très précis pour installer une galerie sur l’emplacement du Palais des sports (aujourd’hui port Canto). Une immense galerie susceptible d’abriter une biennale de peinture et d’arts plastiques, capable de rivaliser avec celle de Venise.

Marguerite Maeght ouvre en 1936, au 10 rue des Belges, un commerce d’appareils radio et de meubles « modernes ». Dans l’arrière-boutique, Aimé exerce les métiers de lithographe et de publiciste.

La même année, c’est la rencontre avec Pierre Bonnard âgé alors de soixante-dix ans qui s’est retiré au Cannet, et pour lequel il réalise une de ses lithographies, La Baigneuse, pour un gala de bienfaisance donné à La Bocca par Maurice Chevalier. A la Libération, c’est sur les conseils de Bonnard qu’Aimé et Marguerite ouvriront en 1945 une galerie, rue de Téhéran, à Paris.

Bientôt la boutique de Cannes devient une galerie la Galerie Arte où sont exposés J.G. Domergue, L. Pastour, A. Marchand, Geer Van Velde, Dany Lartigue (le fils du photographe), Kees Van Dongen.

 maeght

10 rue des Belges MLR

Aimé édite aussi un journal des supporters de l’équipe locale de football Allez Cannes ! et une revue d’art Arte. Il se lance dans la reproduction de haute qualité d’œuvres contemporaines et devient le premier éditeur d’œuvres originales au monde.

1964 voit l’ouverture de la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, première fondation française dédiée à l’art contemporain et entièrement financée par le couple.

Le formidable parcours entrepris se poursuit grâce à leur fils, Adrien et deux de leurs filles, Yoyo et Isabelle, qu’ils en soient remerciés. M.D.

 

LU POUR VOUS

9 VII 1901 : Après un procès retentissant du meurtre de l’amant dans l’hôtel Splendid par M. Parker-Deacon le 18 février 1892, ce dernier fut condamné à un an de prison,  le héros de ce drame est décédé dans un asile d’aliénés où il était interné.

Relatons les faits tragiques. Le malheureux M. Abeille, attaché d’ambassade, frère du député de ce nom, reçut en vain les soins les plus empressés des docteurs Escarras et Vandremer

Madame Parker-Deacon, riche américaine, est alors allée se fixer avec ses enfants au cap d’Antibes où elle passera le restant de la saison.

Madame Parker-Deacon était descendue à l’hôtel Windsor, des relations intimes existaient depuis longtemps avec M. Abeille. Son mari s’étant annoncé, elle partit s’installer au Splendid. Elle prit tout un appartement au premier étage pour son époux et ses enfants, elle, elle prit une chambre et un salon à l’entresol. M. Abeille prit également une chambre à l’entresol à proximité de sa chambre. Le mari arriva à Cannes. En consultant le registre de l’hôtel, il vit le nom de M. Abeille. Très préoccupé, il dit à sa femme qu’il fallait quitter l’hôtel à cause de ce voisinage.

Dans la soirée du mercredi, M. Parker- Deacon se rendit au bal du Cercle Nautique, rentrant vers une heure du matin et se dirigeant doucement vers la chambre de sa femme il « entendit des soupirs et un bruit très significatifs…Il s’arma d’un révolver, descendit au rez-de-chaussée et dit au secrétaire ( ?) de prendre une bougie qu’il fit allumer et se fit suivre par lui...Sa femme ne voulut pas ouvrir malgré ses exhortations enfin elle ouvre et court vers le secrétaire et soufflant sur la bougie l’éteint…Il décharge son arme vers le fauteuil derrière lequel s’était réfugié l’amant.

hôtel splendid

 Une balle l’atteignit à la hanche, l’autre en pleine poitrine ». Comme on lui disait dans l’intérêt de sa défense qu’il serait bon de déposer une plainte en adultère, il répondit : «  Dans ce cas la mettra-t-on en prison ? » « oui » « Alors je ne veux pas dans l’intérêt de mes enfants ».

Précisions du journaliste :

M.Parker-Deacon est alors un riche américain de 35, 38 ans dont la rente annuelle s’élève à 120 000F. M. Abeille est loin d’être aussi bien physiquement que le mari.

 

 Le Splendid , place des Allées et rue d’Antibes MLR

 

 

LIENS ASSOCIES

Les cavaliers de mai, on les retrouve dans un agréable roman de J. Bresson et J.L. Cotte. Le premier héros de cette saga est propriétaire d’un grand magasin à l’angle de la rue d’Antibes, la rue la plus fashionable de Cannes, et de la rue de la Vapeur. Ce magasin, baptisé par les écrivains Galeries Bas-Alpines, se situe à l’ancienne Maison du Pont-Neuf et de la Belle Jardinière qui deviendra La Samaritaine (que nous avons connu Le Pavillon Saint-Germain superbe magasin de décoration) ; « suivant la mode, on y vendait linge et dentelles, puis bas, layette et mouchoirs ». Le passage qui suit n’a pu être vérifié dans la véritable histoire du magasin :

maison du pont-neuf et de la belle jardinière

A leur immense rez-de-chaussée réservé aux tissus et frivolités s’adjoignaient deux étages, dont un, était entièrement consacré aux appareils sanitaires. Lady Brooks s’était désolée qu’on ne trouvât pas à Cannes de ces appareils fort utiles nommés bidets. Le directeur des Galeries Bas-Alpines en fit venir une centaine, de toutes formes et de toutes couleurs et les exposa en bonne place. Il engagea pour les vendre six jeunes et accortes employées qui furent bientôt connues de tous les vieux beaux comme étant les bidettes. Après les bidets ce furent les lavabos et de fil en aiguille, tous les éléments sanitaires dont Cannes consommait, tant dans ses hôtels que dans ses villas, un nombre déjà égal à celui utilisé dans le reste de la France.

 Maison du Pont-Neuf et de la Belle Jardinière, angle de la rue d’Antibes et de la rue  Jean-de-Riouffe  MLR

 

CE MOIS-CI A CANNES

Les édifices de prestige embellissent les « Allées » à partir de 1864. Il faillit même avoir un superbe théâtre de 1100 m d’emprise au sol, vingt mètres de haut, huit cents places ! Il ne s’éleva jamais qu’au second étage alors qu’il devait en compter trois. Commencé en 1877, il se révéla trop coûteux et comme il occupait un terrain en principe inconstructible, on le démolit en 1880. Il fut remplacé par le kiosque à musique inauguré le 14 juillet de la même année. M.D

 kiosquemusique

Aimablement communiqué par les Archives Municipales.

 

 

Bonnes vacances à tous, le billet d’août sera présent en ligne comme d’habitude.

  

Retrouvons-nous le 24 septembre à partir de 14H30 à la chapelle Bellini pour notre vide-grenier .

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