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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 08:22

 

    en-tête ami archives Bis

 

Une nouvelle Histoire de Cannes est parue récemment.

Cet ouvrage, réalisé par un collectif d’auteurs sous la direction d’Alain Ruggiero, maître de conférences honoraire en histoire contemporaine et chercheur, réactualise la dernière Histoire de Cannes publiée en 1977.  Après l’avoir lu et pour en savoir plus, nous avons assisté fin janvier à une petite conférence en présence de deux auteurs Alain Ruggiero et Claude Marro, professeur d’histoire-géographie retraité et vice-président de la Société scientifique et littéraire de Cannes et de l’arrondissement de Grasse. Les auteurs se sont appuyés sur les documents publiés au fil des années et aussi sur les travaux de notre association. Au cours de cette soirée fut posée la question  des armoiries, d'où l'idée de ce billet.  L.S.

 

Jusqu’en 990, Canoïs ne possédait pas de blason particulier.

  Un riche marchand cannois d’anchois salés, pendant le bombardement de Toulon, força un passage entre les bâtiments de la flotte avec ses petits bateaux à pêche chargés de blé. Il reçut des « lettres de noblesse » et Cannes fut récompensée pour avoir été son lieu de naissance, avec permission de faire sculpter au-dessus de la porte de l’hôtel de ville une branche de palmier et une fleur de lys. En 1830, la fleur de lys fut enlevée mais la branche de palmier resta. Ceci nous est narré par M.M. Brewster dans Lettres de Cannes et de Nice 1856-1857.

 

Traversons à rebours la naissance de Cannes. Les premières armoiries de Cannes présentent les lettres C et A abrégés de Caritas (charité) et d’Amor (amour) et la palme d’argent sur fond azur, emblème de l’abbaye de Lérins. Nous sommes autour de l’an 1 000, époque où l’on prédisait la fin du monde, se faire pardonner et être en paix étant le souci immédiat. Guillaume Gruetta dit « Le Sauvage » fit d’importants dons  à l’Eglise et céda le village de Cannes à l’abbaye de Lérins qui lui donna alors l’emblème de l’abbaye. La palme d’argent fait référence au palmier sur lequel saint Honorat grimpa tandis que la mer noyait les serpents qui infestaient l’île.

 

Les lettres disparurent en 1636. Les consuls de Cannes les remplacèrent par deux fleurs de lys, en hommage au marquis de Saint-Chamond, représentant du gouverneur de Provence. Par la suite le blason fut couronné, eut une branche de laurier et de chêne. La Révolution supprima les armoiries, Napoléon Ier les rétablit, Cannes ne reçut pas les abeilles impériales. Louis XVIII rendit deux ordonnances fixant définitivement nos armoiries.

 

 

Sources : Pierrugues : Cannes à travers les âges.

Revue de Cannes et du Littoral 1903.

 

Cannes Soleil N° 85

 

Margaret Maria Brewster 

 

Lettres de Cannes et de Nice 1856-1857  

 

 Blason de Cannes

 

Blason de Cannes dans ses monuments Théâtre rue Louis-Ardisson MLR

 théâtre hoche

 

 hôtel de ville   blason palais de justice

  Fronton du Palais de Justice, boulevard Carnot. MLR   

 L’Hôtel de Ville MLR

     

 

CE MOIS A CANNES : Le Littoral 1924 annonce la mort si soudaine du prince Léopold d’Albany qui plonge dans la consternation aussi bien les Anglais résidant dans notre cité que les habitants de Cannes.

 

A 2 heures, S.A.R. voulut descendre le grand escalier qui conduit dans le jardin du Cercle Nautique. Le prince marchait seul, devant, selon l'étiquette, derrière lui suivaient quelques familiers, le capitaine Percival et le Docteur Royle lorsqu'il fit un faux pas et tomba sur les marches. La chute avait été si violente que le prince ne put se relever. On s'empressa autour de lui, mais certes on était loin de prévoir un si cruel dénouement ; on supposait la fracture de quelque membre, sans croire à des complications internes.

 

Le prince fut transporté dans les salons du Cercle où on lui donna les premiers soins puis à la villa Nevada chez M. Percival, capitaine de son état-major dont il était l'hôte depuis son arrivée à Cannes.

 

Le prince passa une soirée assez calme à lire, s'entretenant avec des amis ; rien ne faisait prévoir un dénouement fatal, et on croyait tout danger conjuré. Malheureusement il n'en a pas été ainsi. Vers minuit le prince a été pris d'une espèce de torpeur qui a précédé l'agonie et il a rendu le dernier soupir au milieu de ses amis.

 

Le prince Léopold était âgé de 30 ans à peine. Il était né le 7 avril 1853 et était le quatrième fils de la reine Victoria et du feu prince Albert ; il y a quelques années déjà, le prince avait fait une chute qui détermina une grave blessure au genou, mais il put alors être guéri. C'est aujourd'hui des suites d'un accident identique qu'il a succombé.

 

   tombealbany

 

Mémorial au duc d’Albany, Cimetière du Grand Jas. MLR

 

 

 

  LIENS ANNEXES : SUPER-CANNES

 

Publié en 2000, traduit en 2001 - existe en livre de poche

  L’auteur  J.G.Ballard, 1930-2009, écrivain de science-fiction anglais. Deux grands romans ont été adapté au cinéma l’un par David Cronenberg Crash ! l’autre par Steven Spielberg c’est L’Empire du Soleil. J’ai été à Cannes pour la première fois en 1947, c’était une toute petite ville, on en faisait le tour en une demi-heure. Il est revenu en 1996 pour la présentation de Crash ! Au festival et en 2000 parait Super-Cannes.

 

C’est à l’aube du troisième millénaire, sur les hauteurs de Cannes, un parc d’activités international Eden-Olympia-genre Silicon Vallée palais des festivals 1970européenne…Un roman qui mêle lieux imaginaires, lieux réels …Eden-Olympia (Sophia Antipolis),…à l’entrée de Cannes l’aéroport avec son musée Nostalgic Aviation ; la Croisette, le Blue Bar, la terrasse du Carlton, le palais des Festivals, Nice-Matin, le Noga-Hilton, la rue Amouretti, la gare et son passage souterrain, le boulevard d’Alsace, le Majestic, le festival du film…Je ne situe pas la rue Valentin rendez-vous nocturne…mal famé.  

 

Palais des Festivals 1970 Cannes-Soleil (le Blue Bar fait l’angle à gauche de la photo)

 

 

À La Bocca, une banlieue industrielle à l’ouest de Cannes… Un refuge pour orphelines, tenu par une douzaine de religieuses noires. Le foyer d’enfants se trouvait entre la gare de marchandises de la Sncf et un groupe d’immeubles délabrés. Le bâtiment de deux étages aux fenêtres gothiques et au toit en pente raide accueillait une école catholique. Un dortoir, au second étage avait été divisé en boxes…contenant chacun trois lits.

Une vision futuriste parfois sordide qui balaye la Côte d’Azur qui s’appuie sur l’histoire des années disparues et sur la beauté des lieux avec des personnages troubles. Une promenade entre crimes, haute technologie, capitalisme et misère humaine. Un parc d’activités dans un décor champêtre transformé en laboratoire de toutes les perversions. 

 Il serait intéressant de retrouver la réalité.

 

 

 

ON NOUS COMMUNIQUE

 

Une visite guidée du Palais des Festivals et des Congrès est prévue le mardi 13 mars à 15 heures, rendez-vous sur place.

 

Vendredi 30 mars, Assemblée Générale au Logis des Jeunes de Provence, rue de Mimont à 16h30. C’est l’occasion pour renouveler ou adhérer à l’association des Amis des Archives, la cotisation est fixée à 25€. (04 93 69 11 57.

 

 

 

 

 

 

 

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