ACTUALITÉS : Nice-Matin 20 novembre 2023
Le célèbre manteau blanc de Prince a été vendu aux enchères pour la somme de 17 175€. Confectionné en un jour par Claude Bonucci.
Claude Bonucci et son fils Olivier ont conservé le journal sur lequel Prince apparaît avec le fameux manteau. (Photo Patrice Lapoirie NM).
Vente des 164 pièces de la méga star de la musique et de la mode, Prince, décédé en 2016. Les 164 pièces appartenaient à un français de Boston, Bertrand Brillois.
Prince dans son manteau blanc. Prince au Palais Club (Gray d'Albion) Cannes le 26 juillet 2010. (Photo Serge Haouzi.)
Le manteau que porte Prince a été réalisé dans le même drap que les capes papales.
Maintenant, faisons connaissance avec l’important édifice.
Sur quelques arpents de vigne de la Croisette, entre les ruisseaux de la Foux et du Châtaignier s’installera en 1863, la pension Gray. Le prince de Galles (futur Edouard VII) y séjourna en 1872.
En 1874, son propriétaire annexera l’immeuble Albion situé le long de la rue d’Antibes, pour former un palace unique qui donnait sur un grand parc planté de palmiers.
Après la première guerre mondiale, l’hôtel Gray et d’Albion fut racheté par la Société Immobilière des Bas–Alpins et le parc transformé en Galeries Fleuries. L’ensemble est réalisé par le célèbre architecte Charles Daumas. A côté des boutiques de luxe, la Nouvelle potinière Achino ouvrait ses portes, apéritifs, concerts, thés dansants, dîners avec galas et attractions animaient cette oasis de verdure.
Mecque hivernale de la Mode et du Luxe vers laquelle accourent tous les fidèles de la Beauté et du Goût et les grands prêtres de ce culte profane. (Saison de Cannes 1924).
Cet ensemble disparaîtra pour être remplacé par l’immeuble et l’hôtel que nous connaissons avec sa galerie riche en précieux magasins rejoignant les deux artères.
L’inauguration se fera par le Président Giscard d’Estaing en 1980.
LES ALLÉES (suite) LE KIOSQUE A MUSIQUE.
Suivons maintenant la création du kiosque des Allées de la Liberté à travers les journaux locaux, les Cannois désirant un kiosque à musique au centre de la cité.
Le Courrier de Cannes, 27/08/1874.
L’administration municipale s'est décidée à établir le kiosque pour la musique cannoise sur la plus basse allée du Cours en face du cercle du Commerce.
Sans trouver ce changement désavantageux nous croyons néanmoins que l'emplacement primitivement choisi, c'est-à-dire le Petit Cours, était préférable.
Il ne faut point se dissimuler que les étrangers ne viendront que très difficilement écouter la musique sur la promenade des Allées ; la raison est qu'ils se soucient médiocrement de se voir coudoyer par bon nombre de gamins qui se trouveront là à demeure les jours de concert ; dès lors, puisque le kiosque du Cours est spécialement établi pour permettre aux musiciens de se faire entendre aux indigènes, le Petit Cours, situé entre les cafés de Paris et des Allées eut été préférable, car au plaisir de prendre l’été des boissons rafraîchissantes, on aurait joint celui d'écouter, en étant commodément assis, les airs variés joués par la Musique Cannoise.
Le kiosque étant placé où il va être établi maintenant, les amateurs de musique seront forcés de rester debout autour du kiosque, ce qui est incommode.
Néanmoins, un kiosque en bois est édifié mais déjà en réparation en 1877. Ce n’est que du provisoire et en proie aux enfants qui le détériorent (il est appelé à disparaître, c'est vrai, mais n'aurait-on pas mieux fait de le donner à la société de musique de la Verrerie, que de le laisser briser ?).
Le kiosque édifié par l'architecte de la ville, Louis Hourlier, est inauguré le 14 juillet 1880 avec une couverture en toile provisoire, l'entreprise de ferronnerie Blaison et Mathieu, de Charleville, adjudicataire de la couverture en fonte, n'ayant pas respecté les délais.
Echo de Cannes 23/05/1880 : puis, enfin, s’érige l'immense champignon destiné à servir d'éteignoir aux effluves de l'harmonie municipale, qui croît tous les jours mais n'embellit pas.
On se demande si la girouette qui en orne le sommet est une allusion aux évolutions politiques de notre député et de notre maire. (Eugène Gazagnaire).
Le 6 février 1881, le ton change : La partie du kiosque soutenue par des poutrelles en fer figure, à s'y méprendre, à des baleines d'un parapluie gigantesque et musical ; elle est d'un fini, d'une élégance de découpures qui fait penser aux Maures de Grenade et aux arabesques de L’Alhambra.
Nous serions heureux de connaître le prix de revient de cette œuvre magistrale y compris, bien entendu, celui du chronomètre destiné à récompenser le talent de l'architecte.
CE MOIS A CANNES : Echos de Cannes 4 janvier 1880
Nos magistrats municipaux se sont mis en frais, le 1er janvier, pour recevoir les personnalités sous les fenêtres de la Mairie. Le programme, sans doute, avait été intelligemment conçu, mais il y manquait quelque chose… la Marseillaise ! Que s'est-il passé? — Sont-ce les visiteurs ou les magistrats municipaux, qui, déplorant un tel oubli, ont réclamé l'exécution de cette musique gracieuse... pour nos étrangers surtout? —
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'à un moment donné la grosse caisse disparut, mais pour revenir bientôt, munie des feuillets où sont tracées en caractères crochus les notes glorieuses de notre chant trop national, dont les premières mesures furent aussitôt attaquées... Sans parler de ce qu'a de gracieux pour l'Auguste habitante de la villa des Dunes, cette exécution — non obligée — de l'hymne révolutionnaire, sans faire remarquer combien elle venait à propos au lendemain de l'attentat contre le Roi et la Reine d'Espagne, nous nous bornerons à constater que nos étrangers ont été singulièrement touchés par la délicate attention de M. le Maire : plusieurs de nos hôtes d'hiver, ont témoigné leur intention de quitter une ville dont la municipalité, en guise de souhaits de bonne année, leur fait officiellement entendre la Marseillaise...
UN LECTEUR NOUS ENVOIE…
Garde rapprochée de Lord Brougham
ON NOUS COMMUNIQUE
Samedi 27 janvier à 14 H 30 : Les établissements Nabonnand et Cannes ; de l’aménagement des jardins à la création des roses, par Patricia Cavallo, arrière-petite-fille de Marie Nabonnand.
Maison des Associations, 1 avenue des Broussailles. Cannes.
Pour tous renseignements : tel 06 10 83 12 39.
VŒUX ILLUSTRÉS
Le quatuor du blog vous présente ses meilleurs vœux pour cette année, qu'elle soit pour nous tous une belle année de paix dans le monde.