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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 23:40

en-tête ami archives Bis     

PICABIA SUR LA COTE

En 1925, Francis Picabia vint s’installer dans le Midi en compagnie de Germaine Everling au château de Mai qu’il avait fait construire à Mougins. Il n’en repartira que vingt ans plus tard pour rejoindre Paris sa ville natale où il mourut en 1953.

 

Francis Picabia - Acrobate, 1949 (huile sur toile)

25 acrobate[1]

 Il retrouve à Cannes un ami peintre, Georges Capron (1884-1962) qu’il avait connu dans l’atelier parisien de Fernand Cormon. Très vite, Picabia est de toutes les fêtes ; il en est l’organisateur aux Ambassadeurs, au Château Madrid, et au Palm Beach. Décelant le désœuvrement de cette société oisive de la Côte, il crée une confusion novatrice gommant la séparation entre scène et public. Le Gala des Fous, le Gala des Cannibales, La Nuit tatouée permettent aux invités de transgresser les codes sociaux en les encourageant à se donner en spectacle, à repousser les limites de la respectabilité et de la civilité.

Francis Picabia crée énormément. Dès 1925, ce sont des collages avec plumes, macaroni, brins de paille, emplâtre pour cors aux pieds pris dans une couche de peinture industrielle  Ripolin, ses Monstres sont une vision agressive de la société qui l’entoure ; dans les années 40, ses nus sont choisis dans des revues légères.                                                                             

                                                                           Les Trois Grâces                             

                De Rubens      graces[1]                                                                                   D’aprèsRubens   

                                   picabia-francis-francis-martin-les-trois-graces-1169733-1-.jpg

   
    
 

   

 

 

 

En 1933, Picabia s’installe sur son nouveau yacht, Horizon II, ancré en face du Casino au port de Cannes.

 Durant cette période, M. Emile Fabre (1888-1969), antiquaire cannois établi au 19 rue des Etats-Unis, fondateur de l’Association des Amis de Cannes et frère de Madame Georges Capron, a contribué, avec d’autres, à faire connaître ses œuvres aux Cannois et à la clientèle internationale  de la Côte. Dans le mauvais goût de mon époque, je m’efforce d’aller le plus loin possible… F. V.

LIENS ANNEXES

Nous alternerons les lectures et les films dont quelques scènes se sont tournées à Cannes. Nous commençons avec Le Mystère de la chambre jaune. Film français de Marcel L’HERBIER réalisé en 1930 en noir et blanc.

chateau-scott-photogramme.jpg

château scott vue de l'avenue maréchal juin

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                   Château Scott avenue Maréchal-Juin, Photo F. V.

La fille du professeur Stangerson est victime de deux agressions dans sa chambre. Elle échappe de peu à la mort. Qui est le coupable ? C’est Rouletabille qui mène l’enquête…

C’est une adaptation d’un roman de Gaston Leroux, publié en 1908, préfacé par Jean Cocteau. Chambre fermée de l’intérieur, volets de l’unique fenêtre fermés, pas de cheminée….au Château du Glandier, en Île-de-France…Cette énigme « close » a inspiré quelques réalisateurs.

 Maurice Tourneur en a fait un film muet en 1912 ; une version, moins séduisante que celle d’avant-guerre a été tournée en 1948, Rouletabille était interprété par Serge Reggiani. Et plus récemment, c’est une réalisation de Bruno Podalydès qui est sortie sur nos écrans.

 

 

CANNES INSOLITE

  les qutre cariatides4

Les cariatides, villa Le Cid, 103 rue d’Antibes. I.P.  

A propos des Atlantes de la Maison Daumas (Villa Le Cid, 101 rue d’Antibes en 1883), nous recevons la lettre suivante :

MONSIEUR LE RÉDACTEUR,

Voulez-vous me permettre de répondre quelques mots à la lettre que vous écrivait naguère une de vos abonnées à  propos des cariatides de la Maison Daumas.

Loin de moi la prétention de défendre l'art et la morale, parce que ni l'un ni l'autre ne sont en cause ici, et que l'AW (sic et ?) et je souligne le mot à dessein, est toujours moral.

Votre abonnée, dont la pudeur s'effarouche trop facilement à mon gré, me semble être allée un peu loin dans ses appréciations, et, pour ma part, je ne vois pas que le cas de M.Pellegrini soit un cas pendable, ni la nécessité qu'il y a à mettre la police à ses trousses et à appeler sur sa tête toutes les foudres municipales.

Laissons les rosés aux rosiers, la police chez elle, nos édiles à leurs travaux et aux soucis de leur réélection.

Dans leur immobilité de pierre, ces cariatides aux formes amples et puissantes sont une œuvre de mérite : elles dénotent chez le jeune sculpteur, outre la connaissance de l'art antique, des qualités heureuses de facilité et des études solides continues dans le silence de l'atelier. Je sais bien que ces cariatides sont nues, nues comme le discours d'un académicien, et c'est ce qui taquine si fort votre abonnée. Elle a parlé d'indécence. Voilà un bien gros mot appliqué à une œuvre sculpturale. Non, Monsieur le Rédacteur, ces cariatides, dans leur pose froide et insouciante, ne sont pas indécentes. Elles ne le sont pas plus que tous les marbres qui ornent le Louvre, le Luxembourg et tous les musées possibles ; elles ne le sont pas plus que ces anges grassement rosés et ces saints de nos églises qui semblent tous avoir méconnu les douceurs du complet de 35 francs. La chasteté et la pudeur ne sont ni sur la toile, ni sur le marbre : elles sont au cœur et au cerveau et votre abonnée me permettra de ne pas croire à l'école critique qui ne voudrait voir dans Phidias et dans Praxitèle que des polissons demeurés historiques.

Croyez-m'en, Madame, soyez moins prompte à vous alarmer : laissez rire et chuchoter les badauds et les cuisinières ; quant aux enfants, n'en ayez cure : le fabuliste n'a-t-il pas dit que cet âge était sans pitié.

Pour finir, j'engage toutes les lectrices des Échos de Cannes à risquer un œil sur la Maison Daumas, un œil ne serait-ce que derrière leur éventail. L'œuvre de Pellegrini vaut un coup d'œil même des plus jolis yeux.

Merci de votre hospitalité, M. le Rédacteur.

Échos de Cannes 16 / 12/1883  

 

CE MOIS-CI A CANNES : Le Courrier de Cannes 2 janvier 1892.

Hier, Monsieur Guy de Maupassant tenta de se suicider avec des pistolets que son entourage soupçonnant ses intentions, avait chargés à blanc.

En proie à une surexcitation violente, il courut aussitôt dans son cabinet de toilette, saisit un rasoir et s'en porta un coup à la gorge. La blessure n'est pas grave ; mais la surexcitation de M. Guy de Maupassant est si grande qu'elle a nécessité l'emploi de la camisole de force, dans la crainte d'une nouvelle tentative.

On nous assure que M. Guy de Maupassant va être enfermé dans une maison de santé.

 

  ON NOUS COMMUNIQUE

L’association des Amis des Archives organise une visite guidée du Musée d’Art Naïf à Nice suivie de la Cérémonie du thé au musée des ARTS asiatiques.

Pour tous renseignements ( 04 93 69 11 57.  

            Cliché Irène Payan                                                                                                                                                         

carte_de_voeux_2013_pour_les_Amis_des_Archives_copie--2-.jpg

 

 

 

 

 QUE 2013 SOIT POUR TOUS UNE BELLE ANNEE

 

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