ACTUALITES, ARCHIVES DE DEMAIN : LA VILLA ALANG ALANG.
Jeudi 27 mars, n’a pu être vendue, au tribunal de Grasse, une villa proposée à 60 millions d’euros, l’enchère est descendue à 39 puis 29,9 millions d’euros, correspondant aux dettes d’Olivier Dean Marley de Manchester. Ce promoteur britannique fait face à une dette de 29,2 millions d’euros auprès de sa banque.
On fera remarquer que son propriétaire occupe toujours les lieux, il était précisé que l’on faciliterait les délais d’expulsion !
La propriété comprend notamment un bâtiment principal divisé en deux ailes sur trois niveaux chacune, une maison de gardien sur deux niveaux, bassin à poissons, piscine extérieure avec jacuzzi pool house, piscine intérieure, sauna, hammam, salle de sport, cinéma, cave à vin.
La villa, à sa construction, occupe une surface de « 17 200 pieds carrés », ce qui correspond à 514 m2. Maintenant (2005) les agrandissements lui donnent 600 m2 dans un jardin de 13 000 m2.
En 1998, Mr Khasahoggi Emad, homme d’affaires saoudien, fit construire une villa avec piscine dans ce quartier du Pézou. Ainsi s’explique le nom de la villa, l’Alang , nom exotique pour une plante. L’Alang est une plante d'Asie du sud, de la catégorie des mauvaises herbes envahissantes mais ignifuges et autres qualités écologiques pouvant retenir l'eau.
En 2005, la villa est vendue. Elle a connu son heure de gloire : String a donné une représentation privée impromptue pour un groupe sélectionné d’invités de l’industrie musicale à la soirée de clôture des « Lions de Cannes ».
NB : Mr Khasahoggi avait auparavant acquis La Tropicale qu’il avait fait restaurer dans l’esprit Belle Epoque. Elle a été transformée en palais vénitien pour les besoins du film Möbius avec Jean Dujardin.
CE MOIS À CANNES
Le Littoral 1934 : article de J.J. ROGIER
Prospérité de Cannes
Le 9 juin 1878. M. E. Gazagnaire, maire de Cannes, réunit les membres de la commission qui doit organiser les fêtes du centenaire de Lord Brougham…
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M. le Maire estime que la ville doit improviser un anniversaire dicté par la reconnaissance que tous doivent avoir pour le noble étranger qui créa notre station hivernale, sans cependant se laisser entraîner par des conceptions qui dépasseraient la mesure de ses possibilités : sans entraver la marche des services publics, la Mairie donnera tout ce qu'elle pourra, et ce sera alors aux industriels, commerçants et habitants de Cannes à faire le reste. L'assemblée adopte ensuite, la résolution de nommer une commission de treize membres et pour élaborer le programme de ces fêtes, ladite commission devra proposer un titulaire appointé, au poste de secrétaire général de ce centenaire.
Le 20 juin suivant, la commission dépose un rapport concluant à célébrer ces fêtes, du lundi 14 au samedi 19 avril de l’année 1879.
… L’administration a tout d'abord estimé qu'elle devait donner une plus grande importance, au monument que la ville de Cannes doit élever.
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Le rapport fait appel à tous, riches et pauvres, habitant la ville ou la campagne, dans la mesure de leurs moyens, afin que chacun contribue au succès de ce grand témoignage de reconnaissance que la ville de Cannes veut manifester en souvenir de son véritable fondateur…
Il adresse, particulièrement, un appel aux grandes familles du pays, en faisant remarquer que Lord Brougham est l'origine de leur fortune par le développement qu'a pris la valeur de la terre, enrichissant ainsi la bourgeoisie cannoise. Il fait aussi mention de ce mouvement d'affaires qui se produit chaque saison, dont le commerce et l'industrie ont pu se rendre compte, conséquence directe du choix que notre hôte a fait de notre station, dont la réputation s'étend dans le monde entier.
JE ME SOUVIENS
C’était le 15 mai 1995, j’étais dans le train de nuit Lille-Cannes, debout comme beaucoup de passagers, dont deux femmes, je soupçonnais la mère et la fille, vêtues toutes deux en impression léopard de la tête aux pieds. Elles revenaient de Los-Angeles pour le Festival, et devant ma mine défaite, ( je me doutais que mon père venait de décéder), elles ont essayé de me réconforter.
Je tenais à les évoquer.
Tous les promeneurs de la Croisette les connaissaient, elles fréquentaient les fêtes festivalières. La « Voix du Nord » ne manquait pas sa Une avec elles devant le tapis rouge du Festival.
Pascaline et Esmeralda étaient des icônes des nuits lilloises. Elles restaient discrètes quant à leur tenue, on soupçonnait un vœu pour se vêtir ainsi, la guérison de l’époux, le manager de ces dames atteint d’un cancer. Était-il un ancien dompteur, hypothèse gratuite.
Elles ont participé dans leur rôle respectif au film La cité de la Peur, réalisé en 1994, par Alain Berberian.
En 2016, Esmeralda revint seule au Festival, elle participa à la cérémonie d’ouverture, ultime hommage à sa mère défunte l'année précédente.
Les Femmes panthères, Pascaline et Esmeralda : lien Joël Chamonal Festival de Cannes 2010 - Photo © Anik Couble
ON NOUS COMMUNIQUE
- SAMEDI 7 JUIN : Journée en Italie
Voyage en bus. Matin : visite guidée de Taggia et du monastère San Dominico (province d’Imperia).
Déjeuner dans un restaurant de la région.
Après-midi : visite guidée de Riva Ligure, pittoresque village de pêcheurs.
Pour tous renseignements tel : 07 44 96 30 97.
- VENDREDI 20 JUIN à 15 heures les archives municipales Calmette proposent une conférence Jeanne Lanvin sur la Croisette, la mode balnéaire. Pour tous renseignements tel : 04 89 82 20 70.