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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 10:45

HOTEL VICTORIA

C’est souvent que Nice-Matin nous fournit matière à découvrir. Lundi 12 février 2018, on peut lire Jerry et July possèdent un 4 étoiles, rond-point Dubois d’Angers qui vient de décrocher la palme du meilleur hôtel de France du point de vue rapport qualité/prix.

Entrée actuelle de l’hôtel. Photo MLR.

Entrée actuelle de l’hôtel. Photo MLR.

Notre adresse archivée est 124 rue d’Antibes et du Cercle Nautique, nous sommes en 1893.

Auparavant, la villa des Liserons était la réunion de deux villas contigües construites vers 1875.

Cartes postales aimablement proposées par M. D.
Cartes postales aimablement proposées par M. D.

Cartes postales aimablement proposées par M. D.

Elle fut le siège du Cercle Brougham puis fut aménagée en hôtel sans transformation de ses façades… au pied de sa terrasse s’étendaient des plates-bandes fleuries plantées de chamoerops excelsa…

Le 18 novembre 1893, la princesse Annina Gagarine-Stourdza (peintre de talent, écrivaine, compositrice) y met au monde une petite fille, Hélène. Dans les années 20, l’hôtel s’appelle Waldsdorff-Victoria du nom de son propriétaire. Il possède quarante-cinq chambres, la pension est de vingt-cinq à quarante-cinq francs par jour, l’hôtel est ouvert de novembre à mai.

La Saison de Cannes de mars 1925 écrit : Le Victoria, bien connu pour la rapidité de son service dû à la création de ses installations électriques, a trouvé en Monsieur Waldsdorff un innovateur fort apprécié… Les salons du Victoria présentaient cette dernière semaine une originale animation. Sur un thème des plus fantaisistes : Une soirée à Montmartre, dîner des « Apaches et des Apachinettes »…

Publicité aimablement communiquée par M. D.

Publicité aimablement communiquée par M. D.

En 1930, la villa Les Saphirs, au 96 rue d’Antibes, devient une dépendance de l’hôtel.

Alex Baussy raconte que pour alimenter ses fourneaux, nous sommes en 1947, Pierre Waldsdorff avait installé dans les jardins de l’hôtel, un poulailler flanqué d’une lapinière… Après sa mort, le bâtiment fut démoli et ce fut une nouvelle histoire.

L’hôtel ferme ses portes en 1966, il a alors soixante-cinq chambres.

Sources : Chronique de l’Hôtellerie cannoise. Archives communales de Cannes.

Actuellement l’hôtel compte 25 chambres dans la résidence éponyme. Les heureux propriétaires l’ont repris en 2015 et nous leur souhaitons bon vent.

 

IL RESTE LE NOM DES RUES OU PRESQUE

Cette évocation est incomplète, liée à la lecture des précédentes chroniques.

Autour du Suquet, la rue des Frères, nommée le 1er décembre 1833, débouchait sur la chapelle des Pénitents blancs construite en 1550.

La rue du Pré : elle aboutissait à un pré planté de vignes et d’orangers. Une parcelle dénommée l’iero dou pra était, moyennant redevance, mise à la disposition des habitants pour fouler ou moudre le grain. Dans cette rue, se trouvait l’auberge de la Cloche d’Or tenue par Honoré Vidal.

Petite rue Saint-Antoine, au n°1 ancienne chapelle Saint-Antoine, réservée aux enterrements alors que la chapelle Saint-Sébastien servait pour les baptêmes. En 1603, le Conseil général de la Communauté de Cannes s’y réunit. Désaffectée, elle fut vendue le 29 avril 1782 au sieur Ricord, menuisier. Actuellement elle abrite le restaurant « Le Manoir ». En face, au n° 16 un arc maçonné marque l’ancien four et une fenêtre à boudins indique d’anciens croisillons.

Restaurant Le Manoir et boulangerie de la petite rue Saint-Antoine Photos MLR
Restaurant Le Manoir et boulangerie de la petite rue Saint-Antoine Photos MLR

Restaurant Le Manoir et boulangerie de la petite rue Saint-Antoine Photos MLR

Rue de la Boucherie : les chevillards se regroupaient en un lieu d’abattage à ciel ouvert où ils dépeçaient et vendaient la viande aux habitants.

Rue de la Boucherie Photo MLR

Rue de la Boucherie Photo MLR

Impasse de la Bergerie : les moines de la chapelle de la Miséricorde entretenaient des activités autour de leur lieu de culte.

Tag sur un mur Photo MLR.

Tag sur un mur Photo MLR.

 Rue Alliéis : l’un de ses ascendants fut médecin des pauvres à l’hôpital en 1615. François Alliéis fera partie des nobles de la cité en 1793.

Nos pas nous mènent rue Grande, actuellement rue Meynadier. Elle a été évoquée dans le n° 44 de décembre 2013. Pour se faire nous avons longé la rue Félix-Faure qui suit le tracé du grand chemin venant d’Italie. C’était une piste caillouteuse créée en 1752.

La rue de la Rouguière rappelle l’emplacement d’une carrière d’argile rouge.

Rue de la Pompe : il était une fois le monastère des Capucins, que l’on peut situer depuis l’actuelle rue Jean de Riouffe au n° 12 jusqu’à la rue Rouguière. À la Révolution, on installe une boulangerie militaire dans la chapelle du Saint-Esprit (à la hauteur de la rue de la Pompe), à proximité de leur puits. Quand la rue Maréchal-Joffre est percée, une pompe municipale est mise à la disposition des Cannois, c’est l’usage qui lui donnera le nom, apparemment sans délibération. L’ancien couvent des Capucins devient un atelier de salpêtre pour satisfaire les besoins de l’armement sous Bonaparte.

SOUVENEZ-VOUS

Klaus Mann né le 18 novembre 1906 fut un écrivain précoce qui mourut à Cannes au Pavillon de Madrid le 21 mai 1949 après avoir absorbé une grosse quantité de barbituriques. Transporté à la clinique Lutetia il meurt quelques heures plus tard à l’âge de 43 ans. Sur sa tombe, sa sœur Erika a fait graver : Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra mais celui qui perd sa vie, celui-là la sauvera. Saint Luc.

Tombe de Klaus Mann Cimetière du Grand Jas. Ouest carré 16. Photo Frédéric Vincent.

Tombe de Klaus Mann Cimetière du Grand Jas. Ouest carré 16. Photo Frédéric Vincent.

FESTIVAL DU FILM

En 1963, Armand Salacrou le jury du Festival de Cannes. Il connut de grosses difficultés financières dans ses débuts. Il se souvint que son père avait concocté des produits fort appréciés dans son quartier. Fondant l’Office de publicité, il reprit les recettes paternelles vantant sur les ondes la Marie-Rose, mort parfumée des poux, le Vin de Frileuse, meilleur des fortifiants, le Vermifuge Lune…

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Lu dans Tous les personnages sont vrais d’Alain Decaux.

 

LIENS ANNEXES : LA RIVIERA DANS LE VENT   G. Montagu.

L’auteur est avec son épouse propriétaire de l’agence Taylor. Il relate ici les difficultés du moment.

1956 : crise immobilière, le courrier n’était plus acheminé, l’essence manquait et tous les trains étaient à l’arrêt. Le transport aérien était sporadique et incertain. Nous allions à l’aéroport de Nice pour confier nos lettres à des amis, voire à des étrangers afin qu’ils puissent les poster à Londres. Il nous est arrivé de glisser de l’argent à des inconnus en leur priant de faire de leur mieux dès leur arrivée là-bas. Ils ne nous ont jamais fait défaut. Des quantités de chèques ne nous parvenaient plus.

Il en fut de même en 1968 dans des conditions beaucoup plus périlleuses mais les affaires reprennent dès que la tempête est passée…le monde continue toujours à tourner…

 

COMPLÉMENT D’ENQUÊTE

Nous la devons à T.G. : Anna, fille du roi Nicolas de Monténégro épouse vers 1885 François-Joseph de Battenberg, frère et héritier du prince Alexandre de Bulgarie. Un oncle de Philip était l'amiral Louis Mountbatten, dernier roi des Indes en 1947, né en 1900 et victime d'un attentat en 1979.

C'est probablement lui qui fit modifier son patronyme de Battenberg en Mountbatten... Pour être si près de la cour d'Angleterre, il valait mieux avoir un nom à consonance british...        

 

ON NOUS COMMUNIQUE :

Jeudi 24 mai : Journée à Grasse en covoiturage. Matin : Visite guidée du jardin de la Mouissone. Déjeuner 1ère option : possibilité d’apporter son pique-nique et de déjeuner sur place. 2ème option : repas au restaurant. Après-midi : visite de Grasse avec le petit train.Rendez-vous à 10h au jardin de la Mouissone, 29 chemin de Saint-Joseph à Grasse.

Pour tous renseignements ( 06 10 83 12 39.

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