LE PALAIS DES FESTIVALS : PREMIERE ARCHIVE
En 1982, le 35e Festival international du film sera le dernier à se dérouler à l’ancien Palais des congrès dit Palais Croisette. La même année à l’emplacement de l’ancien Casino municipal, est inauguré le Palais des festivals et des congrès.
En 1978, la ville a dû refuser l’organisation de trente congrès, faute de place. Le nouveau palais doit permettre une exploitation sans interruption malgré le montage et le démontage d’activités différenciées et simultanées au cours de l’année.
Le terrain du Casino municipal appartient à la commune. Cinq candidats présenteront leur projet en entier. Sera retenu celui conçu par Hubert Bennett et une équipe d’architectes français. Les matériaux utilisés se veulent discrets, verre teinté, céramique blonde et béton architectonique de ciment blanc poli.
Une croisade anti-palais est très vite menée par Maître André-Charles Blanc, il y est question de sauvegarde du panorama, mais aussi du coût. Le conseil régional ne participe qu’à 30 % et ce pour seulement les frais d’études préparatoires, 20 milliards de centimes.
Palais des Festivals années 1982-1983 photographie aimablement communiquée par le service de presse du Festival.
Le Palais couvre 47 000 m2 dont 9 500 pour le casino. Le bâtiment est peu élevé : 22 mètres 50 au-dessus de l’esplanade. Le grand auditorium Lumière dispose de 2 410 places de congrès et est équipé de traduction simultanée ; le théâtre Debussy peut accueillir 1 000 personnes ; le salon des Ambassadeurs reçoit 3 000 personnes en cocktail et 1 400 en dîner-spectacle ; de nombreux auditoriums sont aménagés ; les halls d’exposition permettent la présence simultanée de 7 000 personnes, salle de conférence de presse, quatre studios de télévision et de régie. Dans l’aile ouest, les salles du Casino municipal comportent des salons de jeux, un théâtre de variétés et un restaurant grand public.
Georges Ladeveze, maire de Cannes, ne cache pas sa satisfaction. Une semaine entière, du 10 au 16 décembre 1982, permettra de découvrir le Palais des festivals et il paraît que la promotion a été insuffisante, rapidement une brochure bilingue est éditée.
En juillet 1983, Nice-Matin titre : Premier lifting… sept mois après le baptême ! Des vitrages seront apposés jusqu’au niveau 3 sur la façade est, permettant une avancée sur le parvis, font gagner une surface de 220 m2 environ. On élargit les marches de l’escalier menant au théâtre Debussy ; l’escalier sera recouvert de pierre marbrière.
1995, le Palais est reconnu comme locomotive économique de la ville ; un projet d’extension est annoncé afin d’offrir 10 000 m2 supplémentaires. Les permis de construire de 1998 puis de 1999 sont annulés car les projets empiètent sur le domaine maritime, propriété d’Etat, celui de l’an 2000 présente un vice de forme sur la date de signature des plans par l’architecte des bâtiments de France. L’inauguration de l’Espace Riviera a lieu le 8 janvier 2000.
Superbe aménagement et pas le dernier, celui de la Rotonde, construite sans un seul poteau, et offrant une vue panoramique des îles au port. Inaugurée le 16 juin 2006, la Rotonde est sur une emprise de 3 000 m2 . Il est suivi en mars 2009 d’une autre rotonde puis d’une attrayante et « allégeante» terrasse achevée en 2012.
En faisant la somme des surfaces communiquées sur le site du Palais de, la Rotonde Riviera, la rotonde de Lérins, le hall Riviera, l’espace Riviera et la terrasse Grand Large c’est 17 000m2 qui ont été imaginés et réalisés.
Sources : Histoires d’Espaces publics, quartier Croisette, par Marie Brunel.
Site officiel « Palais des Festivals »
Toute cette évocation, mémorisée par une phrase de Jean Lefebvre sur scène, s’adressant à son public, nous plaignant, nous les Cannois, d’avoir ce blockhaus en guise de Palais.
Palais des Congrès, la Rotonde. Photographie aimablement adressée par le service Presse du Festival.
Pour actualiser nos propos…
Nice-Matin du 7 août 2014 : La structure métallique de la verrière de 180 tonnes est terminée, comme 50 % du chantier. Reste la pose des vitres et les finitions avec comme challenge de tout terminer le 18 septembre.
L’entrée, un escalier monumental à double révolution habillé de marbre et le foyer du Grand auditorium ont été en chantier. Plusieurs nouveaux étages ont été créés. A suivre…
Du temps du Casino municipal :
Pepys at a Gala Dinner
February 14
This night to dine at the Restaurant of the Ambassadors, which I am told is thus named because only a diplomat can hope to find himself a table thereat on a Saturday, unless he had made application early for this privilege. We had agreed to commence our dinner at 9, which I find a late hour for eating.
But there was a large party of noblemen and their ladies we observed did begin eating only at 10 o’clock for which we were all sad to see it, and they must indeed have felt most hollow but were obliged by courtesy to await the coming of the reigning prince and princess of an adjacent State. And next time I wager they provide themselves with pasties or sandwiches against a like painfull (sic) accident.
Archives municipales : Saison de Cannes 1924-1925.
LIENS ASSOCIES : La Cité de la peur, c’est évident !
Odile Deray, attachée de presse, vient au Festival de Cannes pour présenter le film « Red is Dead ». Les projectionnistes du long métrage meurent chacun leur tour dans d’étranges circonstances. C’est une fiction et nous n’avons jamais encore vu un commissaire de police (interprété dans le film par Gérard Darmon) et un garde du corps (Alain Chabat) danser sur scène « La Carioca » pour faire patienter le public.
CE MOIS A CANNES
Ephémérides cannois 1870. Le 05/10/1870 : Un écriteau installé devant la mairie rappelle que la patrie est en danger et qu’il est fait appel au concours de tous les citoyens. Le 18 octobre, les francs-tireurs de Cannes, au nombre de 54, prennent la défense héroïque de Châteaudun.
D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
C’est une des vitrines de Breguet, sur la Croisette. Elle montre les étapes de l’exécution d’un camée. Celui dont on reconstitue son élaboration, avait été créé pour la reine de Naples, Caroline Murat. Le coquillage qui en assure la matière peut être un Conctiglie Sardonica ou un Cassis Madacascarisis. Nous devons ces précisions au directeur des ventes et à sa collaboratrice que nous remercions pour la courtoisie dont ils ont fait preuve.
Retrouvons Murat dans les archives de Cannes. Le 25 mai 1815, chassé de son royaume de Naples par les Autrichiens, il logea au Relais de la Poste aux Chevaux, l’auberge Pinchinat, alors proche de la route d’Italie (à l’arrivée du chemin-de-fer, l’hôtel sera transféré 4 rue du Port). Il y revint en juillet pour quelques semaines, donnant bals et fêtes. Son épouse, à la même époque, déclarée prisonnière de l'Autriche, réside au Palazzo Romano de Trieste. La petite histoire ne dit pas si elle portait alors une des montres qu’elle commandait à la maison Breguet, une montre-bracelet de 1810, bracelet étant en cheveux garnis d’or, la première montre-bracelet connue au monde.
INSOLITE
La photo n’est pas explicite : pour la première fois lu devant un grand hôtel Service voiturier payant, le long du trottoir une suite de Lamborghini, Ferrari, Porsch … Relation de cause à effet ?
Ou bien un autre insolite au choix : UNE VIPER AU GRAND-HOTEL
Nice-Matin, dans son "journal de l'été" du 28 août a su remarquer les recherches de Liliane Scotti concernant les plaques marbrières insolites posées sur des murs dans la ville. Les peintures répertoriées par elle ( billet N° 52) ont leur peintre, il a été découvert, il s’agit de Defré Joindreau. Liliane Scotti l’a rencontré au Suquet des Arts au cours d’une sympathique manifestation où il exposait.
SORTIE ET DÉCOUVERTE
Jeudi 25 septembre nous avions une visite à Valbonne qui nous a conduits sur la place devant l’ancienne abbaye et l’église Saint-Blaise. Là se trouve le premier monument aux morts de France inauguré en 1907. A l’origine du projet Augustin Anglès soutenu par Joseph Bermond et son conseil municipal. Charles Séassal et Laurent Claude, un cannois entrepreneur de maçonnerie seront les architectes et statuaires du monument et Jacques Benvenuti le graveur sur marbre.
On peut retrouver Laurent Claude au cimetière du Grand Jas, un obélisque rouge sur la tombe du marquis de Morès et un mémorial en marbre blanc à la mémoire du duc d’Albany, il créa également les bas-reliefs de la statue de lord Brougham aux Allées. E R.
Monument aux morts de Valbonne. Photo J. M. M.
ON NOUS COMMUNIQUE
Un mois d’octobre chargé.
Dimanche 5 octobre, à la Pantiero, Viva Associations où nous serons heureux de vous accueillir de 9h à 18h.
Mardi 7 octobre à 18h30 les archives municipales vous proposent à l' Espace Calmette une conférence 1914 une guerre programmée . ( : 04 89 82 20 70
Samedi 25 octobre, Forum des Associations Historiques et Scientifiques des Alpes-Maritimes à Nice 12 ter Place Garibaldi. (: 06 10 83 12 39