MONTFLEURY : une renaissance
Montfleury, devenu un quartier de Cannes, prend sa dénomination avec une vaste propriété rurale située au pied de la colline de la Californie. Madame Bucquet y fera édifier vers 1850 une vaste construction sur trois niveaux d’une vingtaine de pièces, dénommé château Mont-Fleuri, où séjourneront les premiers hivernants cannois, russes, anglais, français.
L’hôtel Montfleury est édifié en 1876 sur les lieux et devient l’un des fleurons de l’hôtellerie cannoise pendant des décennies.
Après diverses vicissitudes consécutives aux deux guerres mondiales, en 1953, à l’initiative de François André, le grand patron des casinos, qui veut sauvegarder le capital hôtelier de Cannes indispensable pour maintenir l’attraction touristique de la ville, l’hôtel est transformé et modernisé. F. André conçoit un magnifique complexe sportif avec neuf courts de tennis et une piscine couverte, lieu à la fois mondain et largement ouvert à tous les résidents cannois et aux jeunes qui veulent s’initier au tennis.
Appliquant une certaine disposition fiscale, François André, habile gestionnaire, finance l’entretien de ces infrastructures par le réinvestissement d’une partie des bénéfices du casino. L’animation et la direction de ce lieu sportif et mondain sont confiées à Monsieur et Madame de Trémeuge.
En 1978 le complexe sportif accuse un lourd déficit d’exploitation et le Groupe Barriere cède la gestion à la ville de Cannes. En 1986, le déficit étant devenu trop important, la mairie met fin au bail emphytéotique qui aurait dû se terminer en 2011. La gestion du complexe sportif retourne à l´hôtel Montfleury dorénavant gérée par le groupe Accord-Novotel, qui est également propriétaire du terrain.
Malheureusement les années 90 verront le déclin et l’abandon progressif du site, en 1999 il sera définitivement fermé et deviendra une friche.
Aujourd’hui, à l’initiative de la municipalité de Monsieur Brochand, ces années d’abandon sont oubliées avec l’ouverture en décembre 2013 du complexe sportif Montfleury comprenant une piscine couverte, sept cours de tennis, une salle polyvalente, un parc pour flâner et où, entre la pelouse et le bosquet de bambous, depuis peu, il est possible de lézarder et de se désaltérer tout en grignotant devant le kiosque mini snack, qui vient de s’ouvrir. F.V.
Complexe sportif Montfleury 19 avenue Beauséjour. Photo F.V.
ADDITIF: Une fidèle lectrice, meilleure utilisatrice des bus de la ville que l’auteur du billet précédent, nous communique qu’en prenant le 6 B depuis la place de l’Hôtel de Ville on arrive directement à l’arrêt « Excelsior ». Nous la remercions, bien sûr.
CE MOIS A CANNES : Le Point : 28 07 2011
Dans les années 1980, c’est le temps des affaires de baronnage, où clients et croupiers sont de mèche. La plus grosse affaire reste celle du Palm-Beach à la fin des années 80.
Dix-huit prévenus avaient été interpellés à l’époque et le casino avait fermé ses portes. Le montant détourné ? Incalculable. Dans un article publié en avril 1990, L’Humanité parle d’une escroquerie qui porterait sur 50 millions de francs rien que pour l’année 1988.
Remontons dans le temps : l’illustre roi Farouk, lors d’une partie de poker, dévoile sa main : quatre rois. Assise autour de la table, Madame de Blanchonval, joyeuse et vieille dame fortunée, demande aussitôt à voir les cartes. Sur le tapis, il étale trois rois. Le roi, c’est moi, annonce-t-il. Ni une ni deux, il reçut les cartes de sa virulente adversaire à la figure. Comme de coutume, l’incident fut réglé en haut lieu.
INSOLITE
Moustiers fabriqué 10 impasse des Deux-Eglises.
Un affable Tunisien avait installé son tour, ses moules, son four dans l'annexe d’une habitation située au 10. Il était habilité à signer « Moustiers » et à copier les motifs du Moustiers-Sainte-Marie. Son départ, dans les années 2000, a mis fin à cette activité.
LIENS ASSOCIES : ALAIN BELLET. Aller simple pour Cannes.
Roman policier où on évoque LE PETIT CARLTON souvenir encore récent. Nous mangions dans un restaurant sympathique de la rue d’Antibes où les techniciens de TDF et des chaînes publiques avaient leurs habitudes…Des dizaines d’Anglais s’appropriaient la salle du premier étage bâtie en duplex et leurs voix, guère discrètes, répétaient sans cesse les mots clés de ce festival-là, dead, death, killers, gun…
Evoquons aussi le parfum cuir de Russie, parfum Pivert pour homme avec odeur d’écorce de bouleau, écorce qui servait à rendre les peaux traités cuir de Russie anti moisissures.
Emplacement du Petit Carlton. Angle de la rue d’Antibes et du boulevard de la République. Photo MLR.
LES ARBRES ERRATIQUES
LES EUCALYPTUS DU ROND-POINT GOULD.
C’est John Taylor qui a introduit en 1854, dans les jardins du château Saint-Georges, propriété de SirThomas Robinson Woolfied dont il était alors le jardinier, les premiers eucalyptus à Cannes venant de Melbourne. Ils ont trouvé les conditions propres à leur existence, y vivent, y croissent avec succès. La Revue de Cannes du 04/04/1865 précisait le mot acclimatation est nul dans le règne végétal, on introduit mais on n'acclimate pas.
Les fleurs de cet Eucalyptus leucoxylon ont de très nombreuses étamines roses. Au départ, les étamines sont enfermées dans un étui fermé par un opercule (d'où le nom d'eucalyptus du grec eu : bien et kaluptos : couvert) formé par la fusion des pétales et, ou, des sépales. Pour un même sujet, les opercules peuvent avoir différentes formes. Lorsque les étamines grandissent, elles soulèvent l'opercule et s'étalent pour former la fleur.
Les eucalyptus appartenaient à la propriété Bel Respiro, avant l'élargissement du rond-point.
L’Eucalyptus possède la propriété, grâce aux chloroplastes sur les deux feuilles, de doubler l’activité de la photosynthèse.
En très peu de temps la culture de cet arbre se généralisa : M. Thuret fit les premiers semis en pleine terre à Antibes, en 1860, produisant des arbres de 30 à 35 mètres de hauteur.
L’association des Amis des Archives prépare la rentrée. De belles sorties en perspective, un programme de recherche déjà élaboré, les Amis des billets continuent leurs productions.
A tous bon repos, portons-nous bien.