LA VILLA EXCELSIOR : La baronne de Ladoucette avait fait un testament et don de tous ses biens en faveur de l'asile de Drancy pour parachever ainsi son entreprise caritative que géraient les Sœurs de Saint-Vincent de Paul.
Ces dernières héritèrent du château de Drancy et de son parc de 5,5 hectares ainsi que de la villa des Ladoucette à son décès le 9 décembre 1897 à Cannes.
Le baron et la baronne de Ladoucette eurent une fille, Berthe de Ladoucette, née en 1844 devenue, comtesse Robert de Mun qui décéda le 24 février 1865, à l'âge de 21 ans. Elle avait collaboré aussi aux œuvres de charité de sa mère.
Ils léguèrent également par testament la plus grande partie de leur fortune aux départements de la Moselle et des Hautes-Alpes pour être employée à des œuvres d'utilité publique.
Dans les années 1870, Madame de Ladoucette a fait édifier à Cannes une grande villa sur un terrain de près de 13000 m2. Elle la destine à l’accueil et au repos de jeunes filles venant de l’asile de Drancy, œuvre qu’elle a créée en 1859 pour l’accueil de jeunes filles démunies, apprenties et ouvrières. La Fondation de Drancy, qui réunit les deux établissements est ainsi créée.
En 1973 la fondation est confiée par décret ministériel à la Société Philanthropique.
En 2001 la villa, devenue maison de repos et de convalescence, est fermée. Naîtra par la suite le projet d’un Centre d’Accueil Parents-Enfants. Il permettra de répondre à l’insuffisance de places d’accueil pour les familles en grande précarité, notamment sur l’ouest du département.
Le 2 février 2004, sa création est autorisée par le Conseil Général des Alpes-Maritimes. Inauguration du centre d'accueil villa Excelsior le 19 mars 2007.
"Ce centre est géré par la Sté Philanthropique, association loi de 1901, il a pour finalité d'accueillir des familles avec des enfants de moins de six ans en situation précaire et de rupture, en leur offrant pour une période de six mois un hébergement et un accompagnement dans le soutien à leur rôle de parents et dans leurs démarches d'insertion sociale et professionnelle."
Villa Excelsior. 9 Avenue de la Californie. Photo F. V.
Société Philanthropique Protection de l’Enfance.
Un cadre respectueux du patrimoine et des parents en détresse, cela valait bien un article. Et vous pouvez à partir du bus 21, arrêt « Californie », allez voir sur place.
CE MOIS À CANNES
10 VI 1788 : le monastère Saint-Honorat est sécularisé. L. de Prunières, évêque de Grasse, distribue aux principales paroisses les reliques qui se trouvent dans les églises cannoises. Cannes conserve la châsse en argent et vermeil dont François 1er avait doté le monastère, Grasse eut la tête de Saint Honorat, les deux bras furent donnés aux paroisses de Mougins et du Cannet.
LIENS ANNEXES :
PHILIPPE COLLAS ERIC VILLEDARY : LA CÔTE D’AZUR AU TEMPS D’EDITH WHARTON
Château Scott vu boulevard Maréchal-Juin. Photo L. S.
Michel Hugh SCOTT, le roi de l'huile de foie de morue, qui pensait bien trouver de riches clients parmi tous ces malades, se fait construire un somptueux domaine, le château Scott, sorte de manoir écossais ; cette nouvelle tendance, celle de l’éclectisme architectural, connaît de grandes heures. M. Scott vivra à l’heure du « Big Ben », important son style de vie plutôt que de se fondre dans la tradition locale. Au château, scones et five o’clock tea seront toujours au rendez-vous. On se croirait dans la résidence d’un chef de clan des Highlands. Cette incroyable demeure, aux tourelles et créneaux gothiques, recevra William Gladstone et inspirera bien des cinéastes. Marcel L’Herbier y tournera « Le mystère de la Chambre jaune » quand W. Gladstone occupait les lieux.
DEUX CEDRES ERRATIQIES DE L’ATLAS ALGERIEN
L’un est rue Signoret, à l’arrière du rond-point Duboys-d’Angers, qui ayant cessé de croître fait « la table », s’épaississant à la base. Il figurait sur le plan régulateur de 1884 et appartenait à l’hôtel Victoria, rue d’Antibes.
Rue du Lys. Photo MLR.
L’autre le long de la résidence Le Gallia, dans la rue du Lys ; il a connu le charme de La Belle Epoque, quand il appartenait au Casino des Fleurs. Un square a largement amputé la résidence : Square des Frères Gaudino-Joly, en l’honneur de ces héros morts au champ d’honneur pendant la guerre de 14-18 ; il est aménagé en 1965-1966. On peut y chercher magnolias, palmiers washingtonia, butia, phœnix.
Ces cèdres se devaient de ne pas dépayser les « colons » de séjour à Cannes.
INSOLITE
Horloge insolite : c’est un grand bâtiment situé à l’angle de la rue Léon-Noël et de la rue Boucicaut, dominé par une tour nantie sur quatre faces d’une horloge, où se trouvaient les entrepôts des établissements Fellegara et Frères, compagnie de transports, déménagements et garde-meubles. M. D.
Photo M. D.
ON NOUS COMMUNIQUE
Jeudi 5 juin : un après-midi au quartier Saint-Nicolas. Visite commentée par Jean-Marc Mathieu, suivie d'un goûter champêtre Villa Mignonne.
Samedi 14 juin : Journée à Tourettes-Levens en autocar. Patricia Valensi, conservatrice du musée de la Préhistoire, nous accompagnera dans la visite de ce musée.
Samedi 27 juin : journée à l’île Sainte-Marguerite. Le matin : vidéo conférence « William Turner, précurseur de l’impressionnisme. Déjeuner sous les micocouliers suivi d’une promenade dans le fort.
Pour tous renseignements (06 16 78 97 71.
Un parcours pédestre commenté est organisé par les archives municipales de Cannes dans les quartiers Terrefial et Russe.
Pour tous renseignements (04 89 82 20 60.