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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 23:48

en-tête ami archives Bis 

 

Y A PLUS D’ SAISONS

Nous entendons au marché, sur le trottoir, quand le temps  le permet, souvent, convenons-en, « Y a plus d’saisons, ce n’est plus la même chose ».

 Je pensais, ayant feuilleté les archives qu’ « on » avait tort,  même si les nouvelles voies de communication, autoroutes, TGV, pouvaient avoir créé des brèches où s’engouffraient de nouveaux vents. A vous de juger….

En 1777, deux barriques de droguerie et plus de deux cents  cuir en poils furent enlevés par la mer, déferlant au-delà du rivage, occasionnant à leurs propriétaires une perte de trois mille livres. Les maires et consuls rédigent un mémoire…Depuis environ trente ans, ce n’est plus la même chose, la mer a progressivement gagné plus de cent trente pieds de terrain (42,90m) et porte son rivage à une très petite distance des maisons. Submergée par la mer et ensablée, la fontaine de la Marine, rendue inutilisable, priva d’eau la population pendant plusieurs jours.

                Le 14 avril 1784, deux tartanes subirent une perte en marchandises de 15 000 livres.

                En 1796, on s’aperçut que la mer, au lieu de rentrer dans les terres, se retirait au contraire et on craignait de voir un jour combler même le mouillage par les sables, les premiers « atterrissements » étant dus au vent d’est,  le Céruse de Gênes.

                En 1816, les Cannois sont éprouvés par un orage de grêle, tandis qu’en 1820 la gelée est telle que l’on sollicite auprès des autorités les « soulagements que les propriétaires ont droit d’espérer ». 654F furent accordés en secours.

                En 1823, sont établies les constatations suivantes : le Céruse de Gênes, soufflant depuis plusieurs années avec violence, soulève du sable qui s’amoncelle en dunes de 10 à 15m de hauteur à l’est de la ville et l’anse s’ensable. Ce sable, analysé, ne vient pas des courants marins mais de la décomposition gneissique de l’ouest de la ville, transporté par terre, puis amené par les mers du sud-ouest du côté de la Croisette (il s’agit de la pointe Croisette).

                Lettre du sous-préfet en septembre 1825 : J’ai appris avec une vive douleur les dommages occasionnés dans votre commune…

L’érosion ne date pas d’hier, elle a permis d’édifier, soudées aux pointes rocheuses de Cannes et de La Napoule, deux flèches de sable qui lentement finirent par se rencontrer pour élever un lido, transformant le golfe en une lagune qui communiquait cependant avec la mer par des graus. Il en reste un étang à l’ouest de la butte de poudingue tertiaire de Saint-Cassien. Sous l’effet des vents, les sables descendant la colline de la Croix-des-Gardes, vinrent recouvrir les petites plages disséminées pour devenir la plage de Pierre-Longue et celle du Midi à la fin du XVIIIe siècle.

                Dans la nuit du 11 au 12 avril 1832, une soudaine tempête surprenant six navires ancrés sur la plage, les jeta sur la côte où deux d’entre eux se brisèrent en éclats. C’est ce sinistre évènement qui décida la municipalité à la construction d’un môle mettant les navires à l’abri des vents du sud-ouest.

                Le 20 octobre 1882, une trombe d’eau qui dura deux heures, à 5 heures du soir, s’abat sur la ville et grossit tous les cours d’eau affluents de la Foux, celle-ci a débordé et a envahi toutes les rues, depuis la rue Rostan jusqu’aux Allées. Six personnes ont péri dans ce sinistre, enterrées aux frais de la ville.

                En 1888, les grandes neiges recouvrent toute l’Europe, elles n’épargnent pas Nice, Cannes et Menton.

                Le 29 septembre 1932, l’eau de ruissellement a dévalé le long du boulevard de la République submergeant les seuils les plus bas, le sol étant par endroits à guère plus d’un mètre au-dessus du radier du vallon, l’eau a dépassé la hauteur de 1,60m dans ce dernier sous l’impasse Denans.

                 Le maximum de précipitations : le 29 septembre 1966, de 74mm en 1h20mn.    

                Les séismes relevés à Cannes : 1887, un mercredi des Cendres, il semble que nous soyons plus à l’abri que Nice éprouvée en 1618, 1644, 1756, 1887… MLR

 

coup de mer 1

Cliché Maxppp

  N.B : La rue Rostan est l'actuelle rue du Commandant-André.

 

LE FORT ROYAL DE L’ILE SAINTE- MARGUERITE

                C’est sur le rocher d’un petit bout de terre de 2,1km2, véritable paradis qu’est l’île

Sainte-Marguerite, que son édification débute en 1634 sur l’ordre du cardinal de Richelieu. Un an plus tard, les Espagnols s’emparent de l’île qu’ils renforcent par deux bastions et bâtissent les premières casernes. Encore deux ans, les Français reprennent l’île. Dans le fort royal, on aménage les premières prisons d’état et le logis du gouverneur, on édifie l’église Sainte-Marguerite. En 1682, Monsieur de Vauban fait procéder à l’amélioration des fortifications par adjonction d’une ceinture de murailles à redans et de redoutes.

                    Le plus célèbre prisonnier d’Etat fut bien sûr l’homme au masque de fer, interné de 1687 à 1698. Dans les cellules voisines, sept pasteurs huguenots furent incarcérés de 1689 à 1725 et mourront sur l’île.FortRoyalDeSteMargueriteXL Tel fut aussi le sort en 1776 du chevalier Jean-Baptiste de Pontevès, d’une illustre famille de Provence. En 1790, le comte de Monteil, détenu depuis 32 ans, refusa sa libération. Claude Jouffroy d’Abbans, l’inventeur du bateau à roues, fut interné à la demande de son père durant deux ans. Andrew Mac Donagh, l’un des mille Irlandais qui avaient abandonné leur pays pour s’engager en France dans la Brigade irlandaise, et injustement accusé d’avoir ourdi un complot contre l’Etat, demeura prisonnier de 1774 à la Révolution.

 

                   

Fort royal de l’île Sainte-Marguerite source ECPAD

 

En 1816, le fort abrite les Mameluks de l’ex-Garde impériale et en 1841, c’est l’arrivée des premiers prisonniers arabes de la guerre d’Algérie, suivie, en 1847, d’une partie de la Smala d’Abd-el-Kader, jusqu’à 450 personnes qui seront retenues jusqu’en 1859.

                Les blessés de la guerre de Crimée furent soignés dans l’hôpital temporaire installé en 1856 dans le fort.

                En 1873, c’est le Maréchal Bazaine qui est interné. Il s’en évade d’une façon rocambolesque l’année suivante.

                En 1903, départ de la dernière garnison du fort pour Antibes. Il ne reste que le garde-consigne et deux guetteurs du sémaphore mais en 1905, on héberge à nouveau 310 soldats et 9 officiers.

                Durant la dernière guerre mondiale, 450 soldats italiens l’occupent, relayés en 1943 par les Allemands qui truffent alors l’île de mines.

                La ville de Cannes en est définitivement propriétaire depuis le 2 juin 1995. Sa visite constitue une plongée dans un passé riche de certitudes et de mystères. M.D.

 

 

LU POUR VOUS Le Littoral

Le 23 mars 1930, la DUCHESSE DE VENDOME, sœur du roi Albert de Belgique, organisa une kermesse au bénéfice d’inondés, ce qui fut pour le public l’occasion de pénétrer dans le parc et les salons du château Saint-Michel. Le roi Manoël du Portugal et la princesse Alexandra l’aidaient à faire les honneurs de la maison. La tasse de thé valait 1000 francs dans le château mais seulement 500 francs dans le parc. Du lieu où il était exilé, le duc de Guise avait souscrit à dix tasses de thé dans le château.

 

LIENS ASSOCIES : Nous les devons à JOSE ARTHUR dans  MICRO DE MINUIT STOCK 1974

En 1952, il n’y avait pas de lavabos dans les loges de théâtre du Casino de Cannes.

  casino municipal

Casino Municipal

 

François Périer en fit la remarque à son illustre directeur, François André, qui, après la représentation, offrait le champagne dans la salle de jeu. « Vous feriez mieux de faire un peu moins de cinéma dans la salle et de mettre des chiottes et des lavabos dans les loges d’artistes ». Cela dit, François André était un homme spectaculaire et attachant; il ne vous portait de l’intérêt que si vous étiez intéressant… Quand il voyait perdre un jeune comédien, un peintre et surtout un journaliste, il le prenait par le bras, l’entraînant vers le bar en lui montrant au passage le visage sinistre des joueurs, qui, telles des berniques sur un rocher, usinent du matin au soir sur des martingales traîtresses. Il murmurait tout en marchant : « Le jeu, mon cher, ce n’est pas gai. »

 

 

COMMENT ON ECRIT L’hISTOIRE

Il nous a été donné de lire, écrit par un journaliste et écrivain aujourd’hui disparu tout comme l’ancien Palais des Festivals : une plaque gravée indique que le 6 juin 1954 l’Eurovision est née à Cannes. Ceci est encore noté dans « Actuary » sur la toile.

« Nice-Matin » ne traite absolument pas de l’événement, la toile nous apprend que la première émission a bien eu lieu le 6 juin 1954, c’était à Montreux, au cours de la fête des jonquilles. Notre représentant était Hubert Giraux qui interprétait Dors, mon amour. Un Russe fut gagnant. L’émission fut suivie par un reportage sur Pie XII.

Eurovision fut lancée par un journaliste anglais et se donnait pour but d’offrir une image de jeunesse et de paix et de fraternité entre les pays d’Europe.

  palais des festivals2Fi2282

 

Palais des festivals 

 

VU POUR VOUS

The tree of life, la Palme d'or du 64e festival du film de Cannes a surpris un peu les spectateurs du grand auditotium. Silence et attention. Par trois fois, dans les vues sous-marines, j'ai vu des posidonies! L.S.

 

NOS ACTIVITES EN JUIN

Une sortie à Saint-Martin-Vésubie ainsi qu’une découverte du Parc des Loups est prévue pour le samedi 25 juin. Vous pouvez contacter (04 93 69 11 57.

 

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